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Par J.B. le 29 Avril 2017 à 07:37
1. Place Saint Michel. Boulevard Saint Michel. Le Panthéon (lithographie de style Gruss, 1902. Jusqu’en 1904, il était interdit d’écrire au recto des cartes postales).
Cette nouvelle rubrique d’images anciennes est dédiée au Quartier Latin qui tire son nom de l’usage du latin dans les universités et les écoles médiévales (v. notre rubrique consacrée à la Faculté de Droit de Paris. VI).
2. Plan de Paris de Merian, vers 1620 (la rive gauche de la Seine est à droite de cette carte au niveau du pont le plus haut, dit le Petit-Pont).
Le Quartier Latin se situe sur la rive gauche de la Seine (la rivière de Seine selon les anciennes cartes), dans les V° et VI° arrondissements, de Saint-Germain-des-Prés au Jardin du Luxembourg (Luco pour les familiers). Il a pour cœur la Sorbonne, du nom de l’un des plus anciens collèges de l’Université de Paris, elle même apparue au XII° siècle (v. notre rubrique consacrée à la Faculté de Droit de Paris. IX).
3. Paris. Plan du 5ème arrondissement
Plan « contemporain » pour ne pas se perdre tout au long de cette ballade dans les rues du Quartier Latin en images, chromos, dessins, gravures, estampes, stéréoscopies, photographies et cartes postales anciennes.
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Par J.B. le 4 Mai 2017 à 07:52
Boulevard Saint-Michel (vues stéréoscopiques anonymes, non datées).
Je débuterai cette promenade au Quartier Latin avec des vues stéréoscopiques prises à la Belle Époque par des professionnels ou des amateurs anonymes, avant de vous offrir les merveilleuses photographies du Quartier Latin de Charles Marville (1813-1879) et d’Eugène Atget (1857-1927). Il est évident que nos critiques d'art qui se plaisent à condamner des photographes comme Eugène Atget mettraient à la corbeille ces cartes stéréoscopiques d’autrefois. Moi pas, car elles me plaisent beaucoup et, comme disait l’autre : « Chacun est maître d’avoir les pensées qu’il lui plaît ».
Stéréoscope Gallus
La stéréoscopie, créée en 1832 par l'Anglais Charles Wheatstone, un peu avant la photographie, est un procédé de restitution de la vision en relief au moyen de deux capteurs optiques prenant une scène identique à partir de deux points de vue légèrement distants (la technique en est fort bien expliquée sur de nombreux sites Internet. Il vous suffit de mettre les mots « stéréoscopie » dans votre moteur de recherche pour y accéder).
Stéréoscopie. Visionneuse (années 1850).
Ce modèle de stéréoscope permet de visionner les cartes ou photographies stéréoscopiques. Il est composé de deux lentilles prismatiques insérées dans une visière, et d’un support en bois pour tenir la carte. Il restitue une seule image avec une impression de relief à partir de deux photographies pas tout à fait identiques
Boulevard Saint Michel - Carte stéréoscopique - lanterne sépia et couleur.
J’ai un peu triché, en sélectionnant souvent l’une des deux cartes pour en corriger les imperfections éventuelles (suppression des tâches, luminosité, contraste, etc.). Les images stéréoscopiques que j’ai pu dénicher sur le thème du Quartier Latin sont pour la plupart « noir et blanc ». Toutefois, certaines sont en couleurs ou colorisées artificiellement comme cela s’est beaucoup pratiqué pour les photographies et les cartes postales de la Belle Époque. J’ai également ajouté, pour certaines rubriques, des poésies ou des paroles de chansons qui s’harmonisent avec cette ballade estudiantine du Boul’Mich au Luco. Pour écouter les chansons, il suffit de mettre leur titre dans votre moteur de recherche et vous accéderez aussitôt à leurs interprétations par divers chanteurs.
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Par J.B. le 4 Mai 2017 à 10:10
Jour de pluie sur le Panthéon et la Faculté de Droit, rue Soufflot (image extraite de vues stéréoscopiques de Julien Damoy, série n° 4. Rue Soufflot-Le Panthéon. Héliotypie d’E. L. D. Le Deley).
À la Belle Époque, Julien Damoy (1844-1941) était un épicier aussi renommé que Félix Potin. Il était également célèbre par ses séries de cartes postales stéréoscopiques de Paris, éditées par la maison Ernest-Louis-Désiré Le Deley.
Les deux cartes dissemblables de la stéréoscopie de Julien Damoy.
Il pleure dans mon cœur. Paul Verlaine
Romances sans paroles (1874)Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
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Par J.B. le 19 Mai 2017 à 09:31
Enfants en costume marin un dimanche sur le boulevard Saint Michel (image extraite de vues prises avec un stéréoscope pliable Le Merveilleux, éditées par E. L. D. Le Deley, Paris, vers 1900).
Les deux cartes dissemblables de la stéréoscopie. Le Merveilleux. E.L.D. Vers 1900
Les enfants s'ennuient le dimanche
Paroles et musique : Charles Trénet (1939)
- 1 -
Les enfants s'ennuient le dimanche
Le dimanche les enfants s'ennuient
En costumes marins ou en robes blanches
Le dimanche les enfants s'ennuient.- 2 -
Que ce soit promenade ou tartine
Pâtissier pas plus que les bois
N'auront de succès: gamins et gamines
Sont plus tristes que maman ne croit.Refrain
Vienne vienne la semaine:
Lundi, mardi, jeudi
Car la rue est toujours pleine
De lumière et de bruit.- 3 -
À travers les rues sans rien dire
On parcourt la ville sans fin
Y'a qu' les mannequins qui font des sourires
Aux vitrines des grands magasins.- 4 -
Les parents s'ennuient le dimanche
Le dimanche les parents s'ennuient
Avec leurs faux-cols, leurs lorgnons
et leurs barbes blanches
Le dimanche les parents s'ennuient.
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Par J.B. le 21 Mai 2017 à 07:52
Une rue étroite du Quartier Latin (image extraite de vues prises avec un stéréoscope. 1900). Il s'agirait de la rue des Carmes (voir le commentaire en bas de page).
Les deux cartes dissemblables de la stéréoscopie (1900)
La ballade de Paris
Francis Lemarque (1917-2002)
Tant de poètes ont écrit
Des couplets des refrains
Sur Paris
Que je n'sais plus quoi chanter
Pour vanter ta beauté
Mon Paris
Est-ce ceci ou cela
Autre chose ou bien quoi
Je n'sais pas
Pourquoi j'suis tellement ému
En passant dans une rue
De ParisJ'ai trouvé sur les quais en flânant
Un vieux livre jauni par le temps
J'y ai lu les souffrances et les joies
Que tu as connues tout' à la fois
Depuis le temps que tu vis
Tout's tes rues ont écrit
Leurs romans
Romans d'amours qui se nouent
Se dénouent et qui meurent
Doucement
On s'est battu sous tes murs
Chacun de tes pavés
A servi
A défendre la liberté
Qui s'était réfugiée
Dans Paris
C'est la peine de tous les hommes
Qui t'as fait comme tu es
Mon Paris
Ils ont bâti la Concorde
Notre-Dame, les Tuileries
Tout Paris
Ils ont pris la Bastille en chantant
Construit la Tour Eiffel en flânant
Les années ont passé doucement
Mais Paris a gardé ses vingt ans
La Seine a creusé son lit
Entre les quais tout gris
De Paris
Il faut croire qu'elle s'y trouve bien
Puisqu'elle est encore là
Aujourd'hui
Coda :
Est-ce ceci ou cela autre chose ou bien quoi
Je n'sais plus
Pourquoi j'suis tellement ému
En passant dans une rue
De Paris
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