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Par J.B. le 5 Juillet 2020 à 07:00
1. « J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant » (Pablo Picasso).
Après cette série d’une dizaine de chapitres consacrés aux peintres anciens et contemporains, français ou étrangers, qui ont posé leur chevalet dans les allées et sur les terrasses du jardin du Luxembourg, voici trois dessins à colorier pour occuper nos p’tiots et cht’ios (enfants en langue ch’tis des Hauts de France), les jours de pluie.
2. Méditation sur la terrasse du jardin du Luxembourg (source et auteurs : Les Croqueuses de Paris : 4 amies, 4 artistes, 4 gourmandes… et 1 ville à croquer : https://lescroqueusesdeparis.wordpress.com/author/vmassenot/).
3. Au bord du grand bassin du jardin du Luxembourg (source et auteur : http://coloriages-enfants.com/rubrique-lieux/coloriage/coloriages-paris.php)
4. Le jardin du Luxembourg et la Quartier Latin (auteur : Darya Gamalya. Source : http://www.supercoloring.com/fr/coloriages/jardin-du-luxembourg)
5. En couleur, c’est trop mieux !
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Par J.B. le 7 Juillet 2020 à 07:00
1. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (stéréoscopie en couleur ; années 1880/1890).
J’ai déjà mis en ligne plusieurs vues stéréoscopiques en noir et blanc du Quartier latin et du jardin du Luxembourg, prises, à la Belle Epoque, par des amateurs ou des professionnels comme l’ancienne maison Ernest-Louis-Désiré Le Deley (E. L. D. Le Deley ou E.L.D. Paris) :
http://droiticpa.eklablog.com/le-quartier-latin-en-anciennes-vues-stereoscopiques-a130054752 (j’y explique notamment la technique de la stéréoscopie oubliée et injustement méprisée par nos musées nationaux)
http://droiticpa.eklablog.com/les-enfants-s-ennuient-le-dimanche-boul-mich-stereoscopie-a130197460
http://droiticpa.eklablog.com/rue-soufflot-les-vitrines-font-la-gueule-stereoscopie-a130198160
http://droiticpa.eklablog.com/il-pleut-sur-la-faculte-de-droit-du-pantheon-stereoscopie-a130065692
http://droiticpa.eklablog.com/en-passant-dans-cette-rue-du-quartier-latin-stereoscopie-a130197988
http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-tout-pres-du-paradis-stereoscopies-a130202110;
http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-stereoscopies-1868-1875-a130543788
http://droiticpa.eklablog.com/le-manege-du-jardin-du-luxembourg-a135552260
http://droiticpa.eklablog.com/le-senat-vu-du-jardin-du-luxembourg-stereoscopies-c-1870-a189900950.
Je vous invite aujourd’hui à apprécier cette autre stéréoscopie du jardin du Luxembourg, colorisée à la main, que je viens de découvrir dans le fabuleux site Delcampe d’objets de collection, créé en 2000 (https://www.delcampe.net/fr/collections/).
2. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (image de gauche de la stéréoscopie en couleur du jardin du Luxembourg).
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Par J.B. le 9 Juillet 2020 à 07:00
1 le jardin secret des plaisirs amoureux. Enluminure pour le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris (c. 1220), et de sa suite par Jean de Meug (1269-1278).
Le Jardin du Luxembourg est un jardin courtois, un jardin des premiers émois de cœurs d’enfants, puis des amourettes ou des passions durables des étudiants du Quartier latin. Je l’ai déjà évoqué dans deux précédents chapitres (post dans le jargon informatique, avec ou sans "s" au pluriel!), illustrés d’images et de cartes postales anciennes :
Premiers amours au jardin du Luxembourg :
http://droiticpa.eklablog.com/premiers-amours-au-jardin-du-luxembourg-a148975778
Les amoureux de la Faculté de Droit de Paris :
http://droiticpa.eklablog.com/les-amoureux-de-la-faculte-de-droit-de-paris-1951-a130687682
Dans sa chanson « Le jardin du Luxembourg », Joe Dassin évoquait, avec émotion, le charme de ce jardin d’amour. Pour la réécouter et en lire les paroles complètes, je vous renvoie au chapitre : Le Jardin du Luxembourg (Joe Dassin) :
http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-joe-dassin-a159131490
Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu
Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombentIl y a des étudiants qui rêvent
Qu'ils ont fini leurs études
Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
Il y a des amoureux. Ils remontent distraitement
Le tapis roux que l'automne a déroulé devant eux
Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid…2 Le petit Georges Périclès
Aujourd’hui, je vous offre le jardin du Luxembourg tel qu’il fut chanté par le petit Georges Périclès et enregistré sur un disque 78 tours d’un diamètre de 25 cm dans la première moitié du XXème siècle. Chacune des deux faces comporte une seule et unique chanson : la première « Bibiche », sur des paroles de Raymond Vincy (1904-1968) et une musique du célèbre Georges Van Parys (1902-1971) ; la seconde « Je ne sais plus la date », sur des paroles d’André Hornez (1905-1989) et une musique de Louiguy (1916-1991), le compositeur oublié de « La vie en rose », la merveilleuse chanson créée par Edith Piaf.
Ces deux chansons du petit Georges Périclès sont, par miracle, accessibles en ligne sur le site de la Médiathèque Musicale de Paris. Ce lien permet de les écouter gratuitement :
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000366249?highlight=151&posInPage=3&bookmark=798c2525-fd0a-48d8-8d92-71c723f15366&queryid=451a6af6-9b06-4187-9e53-b0715bfaadd5&searchType=cat
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Voici les premières paroles de la chanson dédiée à Bibiche, l’amoureuse de cinq ans du petit Georges au jardin du Luxembourg.
Je l’ai rencontrée un après-midi
Au jardin du Luxembourg
Je l’ai regardée, je lui ai souri
Elle a souri à son tour
Je l’ai trouvée si jolie
Qu’elle est devenue mon amie
Mais si vous le permettez
Je vais vous la présenter…
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Et voilà un extrait des paroles de la seconde chanson du petit Georges Périclès « Je ne sais plus la date »:
Comme tout le monde, j’ai appris l’histoireMais vraiment je n’me souviens de rien, de rien
Et pourtant j’ai beaucoup de mémoire
Y’a des choses que je retiens, retiens
Je ne sais plus la date de la bataille de Poitiers
Je ne sais plus en quelle année Louis XIV est né…
Mais j’m souviens parfaitement bien
De ce p’tit coin du Luxembourg où nous allions tous les jours…
5 Premiers émois de cœur d’enfants au jardin du Luxembourg (photographie de Gyula Haasz, dit Braissaï. 1930).
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Par J.B. le 4 Août 2020 à 07:00
1. Méditation lycéenne au Jardin du Luxembourg
Lorsqu’il était un petit enfant, sa bonne, Marguerite, emmenait André Gide (1869-1951) se promener au jardin du Luxembourg (voir sur ce blog : Jardin du Luxembourg: nounous, nurses et bonnes d'enfants). Devenu adolescent, André Gide aimait encore accompagner, dans les allées du Luxembourg, son père, Paul Gide, professeur à la Faculté de Droit de Paris (voir sur ce blog : Les professeurs Paul & Charles Gide, et le jeune André).
Bien plus tard, en 1925, André Gide publia son roman, Les Faux-monnayeurs, en forme de Journal plus ou moins autobiographique, dans la Nouvelle Revue française (NRF), tous en prévenant ses lecteurs : « Et le sujet du roman ? Il n’y en a pas ».
Dans ce roman, le jardin du Luxembourg est le lieu de rencontre de collégiens et lycéens du VIème arrondissement, où certains d’entre eux, dont Georges Molinier, âgé de 14 ans et fils d’un président de Chambre à la Cour d’appel de Paris, participent au trafic de fausses pièces d’or.
Dans le premier chapitre de la Première Partie intitulée Paris, le jeune Lucien Bercait rencontre, dans une allée du Luxembourg, son ami Olivier Molinier, le frère cadet de Georges, qui prépare son baccalauréat et commence à écrire des vers. Olivier venait lui-même de rencontrer dans le jardin du Luxembourg, quelques instants auparavant, un autre de ses condisciples, Bernard qui, ayant quitté le logement familial après avoir découvert qu’il était un enfant naturel, lui avait demandé de l’héberger en cachette pour une nuit dans la chambre qu’il partageait avec son frère Georges.
Lucien Bercait et Olivier Molinier gagnèrent tous deux le bord de la terrasse qui domine le grand bassin du Luxembourg. Lucien fit alors part à Olivier de son projet de rédiger en vers une allée du jardin du Luxembourg.
2. Une allée du jardin du Luxembourg (1895).
"- Ce que je voudrais, disait Lucien, c'est raconter l'histoire, non point d'un personnage, mais d'un endroit, - tiens, par exemple, d'une allée de jardin, comme celle-ci, raconter ce qui s'y passe - depuis le matin jusqu'au soir.
Il y viendrait d'abord des bonnes d'enfants, des nourrices avec des rubans... Non, non... D'abord des gens tous gris, sans sexe ni âge, pour balayer l'allée, arroser l'herbe, changer les fleurs, enfin la scène et le décor avant l'ouverture des grilles, tu comprends.
Alors, l'entrée des nourrices. Des mioches font des pâtés de sable, se chamaillent : les bonnes les giflent.
Ensuite, il y a la sortie des petites classes - et puis les ouvrières. Il y a des pauvres qui viennent manger sur un banc.
Plus tard des jeunes gens qui se cherchent ; d'autres qui se fuient ; d'autres qui s'isolent, des rêveurs.
Et puis la foule, au moment de la musique et de la sortie des magasins. Des étudiants, comme à présent.
3 « Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie » (Le tambour du jardin du Luxembourg, gravure d’après N. Yrondy, 1887).
Le soir, des amants qui s'embrassent ; d'autres qui se quittent en pleurant. Enfin, à la tombée du jour, un vieux couple...
Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie. Tu comprends : quelque chose qui donnerait l'impression de la fin de tout, de la mort... mais sans parler de la mort, naturellement."
4. André Gide, Anthologie de la poésie française
Jamais dans la suite des Faux-monnayeurs, André Gide ne nous offre les vers de son ami Lucien, dédiés au jardin du Luxembourg ! Peut-être n’ont-ils jamais été écrits, car André Gide ne s’adonna guère à la poésie, tellement celle-ci lui semblait inaccessible à sa plume :
« La Poésie est comparable à ce génie des Nuits Arabes qui, traqué, prend tour à tour les apparences les plus diverses afin d'éluder la prise, tantôt flamme et tantôt murmure ; tantôt poisson, tantôt oiseau ; et qui se réfugie enfin dans l'insaisissable grain de grenade que voudrait picorer le coq.
La Poésie est comparable également à cet exemplaire morceau de cire des philosophes qui consiste on ne sait plus en quoi, du moment qu'il cède l'un après l'autre chacun de ses attributs, forme, dureté, couleur, parfum, qui le rendaient méconnaissable à nos sens. Ainsi voyons-nous aujourd'hui certains poètes, et des meilleurs, refuser à leurs poèmes, rime et mesure et césure (tout le "sine qua non" des vers, eût-on cru), les rejeter comme des attributs postiches sur quoi la Muse prenait appui ; et de même : émotion et pensée, de sorte que plus rien n'y subsiste, semble-t-il, que précisément cette chose indéfinissable et cherchée : la Poésie, grain de grenade où se resserre le génie. Et que tout le reste, auprès, paraisse impur ; tâtonnements pour en arriver là. C'est de ces tâtonnements toutefois qu'est faite l'histoire de notre littérature lyrique.» (André Gide, Anthologie de la poésie française, Gallimard, 1948).
5. Le Faune dansant (image stéréoscopique. c. 1870)
Mais, fort heureusement, des écrivains qui, eux, étaient des poètes accomplis, ont mis en vers le jardin du Luxembourg.
J’ai déjà consacré plusieurs « posts » à ces poésies, accompagnées d’images et de cartes anciennes :
C’est toujours le Luxembourg (Jacques Prévert. 1908)
Une allée du Luxembourg (Gérard de Nerval, Odelettes)
Au Jardin du Luxembourg (François Coppée)
Le manège du Jardin du Luxembourg (Rainer Maria Rilke. 1906)
Jardin du Luxembourg (Erich Kästner)
Poème sans titre. extrait de "sagesse" (Paul Verlaine. 1880)
6. Le jardin du Luxembourg (photographie, circa 1880).
J’en présenterai cinq autres ces tout prochains jours, illustrées d'Images et de Cartes Postales Anciennes (ICPA) du Jardin du Luxembourg :
Le 7 août : Le Luxembourg, poésie de Théophile Gautier (1830)
Le 10 août : Le nouveau Jardin du Luxembourg, poésie de Laprade (1868).
Le 13 août : Les arbres du Luxembourg, poésie de Laprade (1868).
Le 16 août : Dans le Jardin du Luxembourg, poésie de Maurice Carême.
Le 19 août : Jouvencelle et Jouvenceau au Jardin du Luxembourg, poésie de Paul de Pontsevrez
À très bientôt, donc…
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Par J.B. le 7 Août 2020 à 07:00
Terrasse au Jardin du Luxembourg (Alice Dannenberg. 1861-1948. Artiste peintre française d’origine russe. Le tableau est inachevé).
Le Luxembourg. Théophile Gauthier (1811-1872).
Au Luxembourg souvent, lorsque dans les allées
Gazouillaient des moineaux les joyeuses volées,
Qu'aux baisers d'un vent doux, sous les abîmes bleus
D'un ciel tiède et riant, les orangers frileux
Hasardaient leurs rameaux parfumés, et qu'en gerbes
Les fleurs pendaient du front des marronniers superbes,
Toute petite fille, elle allait du beau temps
À son aise jouir et folâtrer longtemps,
Longtemps, car elle aimait à l'ombre des feuillages
Fouler le sable d'or, chercher des coquillages,
Admirer du jet d'eau l'arc au reflet changeant
Et le poisson de pourpre, hôte d'une eau d'argent ;
Ou bien encor partir, folle et légère tête,
Et, trompant les regards de sa mère inquiète,
Au risque de brunir un teint frais et vermeil,
Livrer sa joue en fleur aux baisers du soleil !
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