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    Coloriages du jardin du Luxembourg pour enfants sages

    1. « J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant » (Pablo Picasso).

     

     

          Après cette série d’une dizaine de chapitres consacrés aux peintres anciens et contemporains, français ou étrangers, qui ont posé leur chevalet dans les allées et sur les terrasses du jardin du Luxembourg, voici trois dessins à colorier pour occuper nos p’tiots et cht’ios (enfants en langue ch’tis des Hauts de France), les jours de pluie.

     

     

     

    Coloriages du jardin du Luxembourg pour enfants sages

    2. Méditation sur la terrasse du jardin du Luxembourg (source et auteurs : Les Croqueuses de Paris : 4 amies, 4 artistes, 4 gourmandes… et 1 ville à croquer : https://lescroqueusesdeparis.wordpress.com/author/vmassenot/).

     

     

     

    Coloriages du jardin du Luxembourg pour enfants sages

    3. Au bord du grand bassin du jardin du Luxembourg (source et auteur :  http://coloriages-enfants.com/rubrique-lieux/coloriage/coloriages-paris.php) 

     

     

     

     

    Coloriages du jardin du Luxembourg pour enfants sages

    4. Le jardin du Luxembourg et la Quartier Latin (auteur : Darya Gamalya. Source : http://www.supercoloring.com/fr/coloriages/jardin-du-luxembourg)

     

     

     

     

     

     

    Coloriages du jardin du Luxembourg pour enfants sages

                                          5. En couleur, c’est trop mieux !


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    Stéréoscopie en couleurs du jardin du Luxembourg (c. 1880)

    1. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (stéréoscopie en couleur ; années 1880/1890).

     

     

      J’ai déjà mis en ligne plusieurs vues stéréoscopiques en noir et blanc du Quartier latin et du jardin du Luxembourg, prises, à la Belle Epoque, par des amateurs ou des professionnels comme l’ancienne maison Ernest-Louis-Désiré Le Deley (E. L. D. Le Deley ou E.L.D. Paris) :

     

    http://droiticpa.eklablog.com/le-quartier-latin-en-anciennes-vues-stereoscopiques-a130054752 (j’y explique notamment la technique de la stéréoscopie oubliée et injustement méprisée par nos musées nationaux)

     

    http://droiticpa.eklablog.com/les-enfants-s-ennuient-le-dimanche-boul-mich-stereoscopie-a130197460

     

    http://droiticpa.eklablog.com/rue-soufflot-les-vitrines-font-la-gueule-stereoscopie-a130198160

     

    http://droiticpa.eklablog.com/il-pleut-sur-la-faculte-de-droit-du-pantheon-stereoscopie-a130065692

     

    http://droiticpa.eklablog.com/en-passant-dans-cette-rue-du-quartier-latin-stereoscopie-a130197988

     

    http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-tout-pres-du-paradis-stereoscopies-a130202110;

     

    http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-stereoscopies-1868-1875-a130543788

     

    http://droiticpa.eklablog.com/le-manege-du-jardin-du-luxembourg-a135552260

     

    http://droiticpa.eklablog.com/le-senat-vu-du-jardin-du-luxembourg-stereoscopies-c-1870-a189900950.

     

     

      Je vous invite aujourd’hui à apprécier cette autre stéréoscopie du jardin du Luxembourg, colorisée à la main, que je viens de découvrir dans le fabuleux site Delcampe d’objets de collection, créé en 2000 (https://www.delcampe.net/fr/collections/).

     

     

     

     

     

    Stéréoscopie en couleurs du jardin du Luxembourg (c. 1880)

    2. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (image de gauche de la stéréoscopie en couleur du jardin du Luxembourg).


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    le jardin secret des plaisirs amoureux. Enluminure pour le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris (c. 1220), et de sa suite par Jean de Meug (1269-1278).

    1 le jardin secret des plaisirs amoureux. Enluminure pour le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris (c. 1220), et de sa suite par Jean de Meug (1269-1278).  

     

    Le Jardin du Luxembourg est un jardin courtois, un jardin des premiers émois de cœurs d’enfants, puis des amourettes ou des passions durables des étudiants du Quartier latin. Je l’ai déjà évoqué dans deux précédents chapitres (post dans le jargon informatique, avec ou sans "s" au pluriel!), illustrés d’images et de cartes postales anciennes :

     

    Premiers amours au jardin du Luxembourg :

     

    http://droiticpa.eklablog.com/premiers-amours-au-jardin-du-luxembourg-a148975778 

     

    Les amoureux de la Faculté de Droit de Paris :

     

    http://droiticpa.eklablog.com/les-amoureux-de-la-faculte-de-droit-de-paris-1951-a130687682 

     

     

      Dans sa chanson « Le jardin du Luxembourg », Joe Dassin évoquait, avec émotion, le charme de ce jardin d’amour. Pour la réécouter et en lire les paroles complètes, je vous renvoie au chapitre : Le Jardin du Luxembourg (Joe Dassin) :

     

    http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-joe-dassin-a159131490 

     

    Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu 
    Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombent
     

    Il y a des étudiants qui rêvent 
    Qu'ils ont fini leurs études 
    Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
    Il y a des amoureux. Ils remontent distraitement
    Le tapis roux que l'automne a déroulé devant eux
    Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid…

     

     

     

     

    Le petit Georges Périclès au jardin du Luxembourg

                                        2 Le petit Georges Périclès

     

     

    Aujourd’hui, je vous offre le jardin du Luxembourg tel qu’il fut chanté par le petit Georges Périclès et enregistré sur un disque 78 tours d’un diamètre de 25 cm dans la première moitié du XXème siècle. Chacune des deux faces comporte une seule et unique chanson : la première « Bibiche », sur des paroles de Raymond Vincy (1904-1968) et une musique du célèbre Georges Van Parys (1902-1971) ; la seconde « Je ne sais plus la date », sur des paroles d’André Hornez (1905-1989) et une musique de Louiguy (1916-1991), le compositeur  oublié de « La vie en rose », la merveilleuse chanson créée par Edith Piaf.

     

    Ces deux chansons du petit Georges Périclès sont, par miracle, accessibles en ligne sur le site de la Médiathèque Musicale de Paris. Ce lien permet de les écouter gratuitement :

     

    https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000366249?highlight=151&posInPage=3&bookmark=798c2525-fd0a-48d8-8d92-71c723f15366&queryid=451a6af6-9b06-4187-9e53-b0715bfaadd5&searchType=cat

     

     

     

     

    Bibiche, par Le petit Georges Périclès. 78 tours

                              3

     

    Voici les premières paroles de la chanson dédiée à Bibiche, l’amoureuse de cinq ans du petit Georges au jardin du Luxembourg.

     

    Je l’ai rencontrée un après-midi

    Au jardin du Luxembourg

    Je l’ai regardée, je lui ai souri

    Elle a souri à son tour

    Je l’ai trouvée si jolie

    Qu’elle est devenue mon amie

    Mais si vous le permettez

    Je vais vous la présenter…

     

     

     

     

     

    "Je ne sais plus la date", par le petit Georges Périclès. 78 tours 

                                   4

     

    Et voilà un extrait des paroles de la seconde chanson du petit Georges Périclès « Je ne sais plus la date »:

     


    Comme tout le monde, j’ai appris l’histoire

    Mais vraiment je n’me souviens de rien, de rien

    Et pourtant j’ai beaucoup de mémoire

    Y’a des choses que je retiens, retiens

    Je ne sais plus la date de la bataille de Poitiers

    Je ne sais plus en quelle année Louis XIV est né…

    Mais j’m souviens parfaitement bien

    De ce p’tit coin du Luxembourg où nous allions tous les jours… 

     

     

     

    Premiers émois de cœur d’enfants au jardin du Luxembourg (photographie de Gyula Haasz, dit Braissaï. 1930

    5 Premiers émois de cœur d’enfants au jardin du Luxembourg (photographie de Gyula Haasz, dit Braissaï. 1930).

     


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    les Faux-monnayeurs d’André Gide

                            1. Méditation lycéenne au Jardin du Luxembourg

     

           Lorsqu’il était un petit enfant, sa bonne, Marguerite, emmenait André Gide (1869-1951) se promener au jardin du Luxembourg (voir sur ce blog : Jardin du Luxembourg: nounous, nurses et bonnes d'enfants). Devenu adolescent, André Gide aimait encore accompagner, dans les allées du Luxembourg, son père, Paul Gide, professeur à la Faculté de Droit de Paris (voir sur ce blog : Les professeurs Paul & Charles Gide, et le jeune André).

     

     

            Bien plus tard, en 1925, André Gide publia son roman, Les Faux-monnayeurs, en forme de Journal plus ou moins autobiographique, dans la Nouvelle Revue française (NRF), tous en prévenant ses lecteurs : « Et le sujet du roman ? Il n’y en a pas ».

     

           Dans ce roman, le jardin du Luxembourg est le lieu de rencontre de collégiens et lycéens du VIème arrondissement, où certains d’entre eux, dont Georges Molinier, âgé de 14 ans et fils d’un président de Chambre à la Cour d’appel de Paris, participent au trafic de fausses pièces d’or.

     

       Dans le premier chapitre de la Première Partie intitulée Paris, le jeune Lucien Bercait rencontre, dans une allée du Luxembourg, son ami Olivier Molinier, le frère cadet de Georges, qui prépare son baccalauréat et commence à écrire des vers. Olivier venait lui-même de rencontrer dans le jardin du Luxembourg, quelques instants auparavant, un autre de ses condisciples, Bernard qui, ayant quitté le logement familial après avoir découvert qu’il était un enfant naturel, lui avait demandé de l’héberger en cachette pour une nuit dans la chambre qu’il partageait avec son frère Georges.

     

         Lucien Bercait et Olivier Molinier gagnèrent tous deux le bord de la terrasse qui domine le grand bassin du Luxembourg. Lucien fit alors part à Olivier de son projet de rédiger en vers une allée du jardin du Luxembourg.

     

     

     

    Une allée du jardin du Luxembourg (1895).

                                 2. Une allée du jardin du Luxembourg (1895).

     

     

    "- Ce que je voudrais, disait Lucien, c'est raconter l'histoire, non point d'un personnage, mais d'un endroit, - tiens, par exemple, d'une allée de jardin, comme celle-ci, raconter ce qui s'y passe - depuis le matin jusqu'au soir.

     

    Il y viendrait d'abord des bonnes d'enfants, des nourrices avec des rubans... Non, non... D'abord des gens tous gris, sans sexe ni âge, pour balayer l'allée, arroser l'herbe, changer les fleurs, enfin la scène et le décor avant l'ouverture des grilles, tu comprends.

     

    Alors, l'entrée des nourrices. Des mioches font des pâtés de sable, se chamaillent : les bonnes les giflent.

     

    Ensuite, il y a la sortie des petites classes - et puis les ouvrières. Il y a des pauvres qui viennent manger sur un banc.

     

     Plus tard des jeunes gens qui se cherchent ; d'autres qui se fuient ; d'autres qui s'isolent, des rêveurs.

     

    Et puis la foule, au moment de la musique et de la sortie des magasins. Des étudiants, comme à présent.

     

     

     

     

     

    Le tambour du jardin du Luxembourg, gravure d’après N. Yrondy, 1887)

    3 « Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie » (Le tambour du jardin du Luxembourg, gravure d’après N. Yrondy, 1887). 

     

    Le soir, des amants qui s'embrassent ; d'autres qui se quittent en pleurant. Enfin, à la tombée du jour, un vieux couple...

     

    Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie. Tu comprends : quelque chose qui donnerait l'impression de la fin de tout, de la mort... mais sans parler de la mort, naturellement." 

     

     

     

     

    André Gide, Anthologie de la poésie française

                                   4. André Gide, Anthologie de la poésie française 

     

     

         Jamais dans la suite des Faux-monnayeurs, André Gide ne nous offre les vers de son ami Lucien, dédiés au jardin du Luxembourg ! Peut-être n’ont-ils jamais été écrits, car André Gide ne s’adonna guère à la poésie, tellement celle-ci lui semblait  inaccessible à sa plume :  

     

      « La Poésie est comparable à ce génie des Nuits Arabes qui, traqué, prend tour à tour les apparences les plus diverses afin d'éluder la prise, tantôt flamme et tantôt murmure ; tantôt poisson, tantôt oiseau ; et qui se réfugie enfin dans l'insaisissable grain de grenade que voudrait picorer le coq.

     

     La Poésie est comparable également à cet exemplaire morceau de cire des philosophes qui consiste on ne sait plus en quoi, du moment qu'il cède l'un après l'autre chacun de ses attributs, forme, dureté, couleur, parfum, qui le rendaient méconnaissable à nos sens. Ainsi voyons-nous aujourd'hui certains poètes, et des meilleurs, refuser à leurs poèmes, rime et mesure et césure (tout le "sine qua non" des vers, eût-on cru), les rejeter comme des attributs postiches sur quoi la Muse prenait appui ; et de même : émotion et pensée, de sorte que plus rien n'y subsiste, semble-t-il, que précisément cette chose indéfinissable et cherchée : la Poésie, grain de grenade où se resserre le génie. Et que tout le reste, auprès, paraisse impur ; tâtonnements pour en arriver là. C'est de ces tâtonnements toutefois qu'est faite l'histoire de notre littérature lyrique.» (André Gide, Anthologie de la poésie française, Gallimard, 1948).

     

     

     

    Jardin du Luxembourg : Le Faune dansant, sculpture d’Eugène-Louis Lequesne (image stéréoscopique, circa 1870)

                          5. Le Faune dansant (image stéréoscopique. c. 1870)

     

     Mais, fort heureusement, des écrivains qui, eux, étaient des poètes accomplis, ont mis en vers le jardin du Luxembourg.

     J’ai déjà consacré plusieurs « posts » à ces poésies, accompagnées d’images et de cartes anciennes :

     

     C’est toujours le Luxembourg (Jacques Prévert. 1908)

     

     Une allée du Luxembourg (Gérard de Nerval, Odelettes)

     

     Au Jardin du Luxembourg (François Coppée)

     

    Le manège du Jardin du Luxembourg (Rainer Maria Rilke. 1906)

     

    Jardin du Luxembourg (Erich Kästner)

     

    Poème sans titre. extrait de "sagesse" (Paul Verlaine. 1880)

     

     

     

     

     

    Le jardin du Luxembourg (photographie, circa 1880)

                            6. Le jardin du Luxembourg (photographie, circa 1880).

     

    J’en présenterai cinq autres ces tout prochains jours, illustrées d'Images et de Cartes Postales Anciennes (ICPA) du Jardin du Luxembourg :

     

    Le 7 août :             Le Luxembourg, poésie de Théophile Gautier (1830)

    Le 10 août :           Le nouveau Jardin du Luxembourg, poésie de Laprade (1868).

    Le 13 août :           Les arbres du Luxembourg, poésie de Laprade (1868).

    Le 16 août :           Dans le Jardin du Luxembourg, poésie de Maurice Carême.

    Le 19 août :           Jouvencelle et Jouvenceau au Jardin du Luxembourg, poésie                                            de Paul de Pontsevrez

     

               À très bientôt, donc… 


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    Terrasse au Jardin du Luxembourg (Alice Dannenberg)

    Terrasse au Jardin du Luxembourg (Alice Dannenberg. 1861-1948. Artiste peintre française d’origine russe. Le tableau est inachevé). 

     

     

    Le Luxembourg. Théophile Gauthier (1811-1872).

     

    Au Luxembourg souvent, lorsque dans les allées
    Gazouillaient des moineaux les joyeuses volées,
    Qu'aux baisers d'un vent doux, sous les abîmes bleus
    D'un ciel tiède et riant, les orangers frileux
    Hasardaient leurs rameaux parfumés, et qu'en gerbes
    Les fleurs pendaient du front des marronniers superbes,
    Toute petite fille, elle allait du beau temps
    À son aise jouir et folâtrer longtemps,
    Longtemps, car elle aimait à l'ombre des feuillages
    Fouler le sable d'or, chercher des coquillages,
    Admirer du jet d'eau l'arc au reflet changeant
    Et le poisson de pourpre, hôte d'une eau d'argent ;
    Ou bien encor partir, folle et légère tête,
    Et, trompant les regards de sa mère inquiète,
    Au risque de brunir un teint frais et vermeil,
    Livrer sa joue en fleur aux baisers du soleil !





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