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    C'est aujourd'hui le Premier Avril des Facs de droit

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    C'est aujourd'hui le Premier Avril des Facs de droit

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    Joyeuses Pâques 2019

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    Joyeuses Pâques 2019

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    Paris. La place Saint-Michel et Notre Dame (ND Phot., colorisée à la main, c.1900).

    1 Paris. La place Saint-Michel et Notre Dame (ND Phot., colorisée à la main, c.1900).

     

    La cathédrale Notre-Dame de Paris, de style ogival, construite de 1163 à 1315, et restaurée de 1845 à 1857 par Lassus, et en 1879 par Viollet-le-Duc, vient de connaître, le 15 avril 2019, les affres d’un incendie.

     

    Cette cathédrale est loin d’être étrangère à nos Facultés de Droit.

     

    Non pas, parce que le Boul’ Mich’ et la rue Saint Jacques, les deux voies légendaires du Quartier Latin et de l’Université de Paris (ou de la Sorbonne), débouchent sur l’ile de la Cité et Notre-Dame

     

    Mais, parce que l’Université de Paris et sa  Faculté de Droit sont les héritières lointaines des écoles du cloître Notre-Dame qui connurent leur apogée au XIIème siècle, avant de quitter l’Île de la Cité pour s’établir, d’abord, sur le Petit-Pont enjambant un bras de la Seine, ensuite, sur la Rive gauche, en contrebas de la Montagne Sainte-Geneviève (voir dans la rubrique : Faculté de Droit de Paris, les chapitres IV. Les Ecoles du cloître de Notre-Dame de Paris ; V. L’enseignement du droit dans les écoles du cloître ; VI. La naissance du Quartier Latin au XIXème siècle).

     

    Aussi n’est-ce pas sans émotion que je consacre aujourd’hui cette page (ou post) à Notre-Dame de Paris en cartes postales anciennes (CPA) de la Belle Époque.

     

    ND = Neurdein. Je n’ai retenu que des cartes postales éditées par les frères Étienne et Louis-Antonin Neurdein (nul ne sait s’ils sont les véritables auteurs des clichés, car en matière de cartes postales, l’éditeur peut se confondre avec le photographe et l’imprimeur. D'autres fois, il est distinct de ces derniers). Toujours est-il que les cartes postales éditées, à partir de 1868, par la maison Neurdein portent les abréviations ND (par exemple : ND Phot., ou Collection ND Phot.), ou X. J’ai déjà posté sur ce blog la belle série de la maison Neurdein, intitulée : Le petit avocat (dans la rubrique : Enfants de Jure). Et, dans quelques jours, je vais ajouter, dans la rubrique Faculté de Droit de Paris, un chapitre XLIV intitulé : La Faculté de Droit de Paris par les frères Neurdein.

     

     

     

    Paris. La Cathédrale, Église Notre-Dame (ND Phot.).

                       2 Paris. La Cathédrale, Église Notre-Dame (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame, vue d’ensemble (ND Phot.).

                          3 Paris. Notre-Dame, vue d’ensemble (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Façade de Notre-Dame. La Rosace (ND).

                           4. Paris. Façade de l’Église Notre-Dame (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Façade de Notre-Dame. La Rosace (ND).

                              5. Paris. Façade de Notre-Dame. La Rosace (ND).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Façade. Les Tours (ND Phot.).

                             6. Paris. Notre-Dame. Façade. Les Tours (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Tour Sud (ND Phot.).

                                  7. Paris. Notre-Dame. Tour Sud (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Contreforts (ND Phot.).

                                8. Paris. Notre-Dame. Contreforts (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Contreforts de la Flèche. Apôtres et Evangélistes (ND Phot.).

    9. Paris. Notre-Dame. Contreforts de la Flèche. Apôtres et Evangélistes (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Portail latéral sud de l’Église Notre-Dame (Collection ND Phot.).

        10. Paris. Portail latéral sud de l’Église Notre-Dame (Collection ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Façade. Portail de gauche. Portail de la Vierge (ND Phot.).

    11. Paris. Notre-Dame. Façade. Portail de gauche. Portail de la Vierge (ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. La Nef de l’Église Notre-Dame (Collection ND Phot.).

                   12. Paris. La Nef de l’Église Notre-Dame (Collection ND Phot.).

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Galerie supérieure des Bas-Côtés de la Nef (ND Phot.).

      13. Paris. Notre-Dame. Galerie supérieure des Bas-Côtés de la Nef (ND Phot.).

     

     

     

     

    Église Notre-Dame. Chimères (Collections ND Phot.).

                          14. Église Notre-Dame. Chimères (Collections ND Phot.).

     

      Les chimères datent de la reconstruction de Notre-Dame menée par l’architecte Viollet-le-Duc dans les années 1850. Il s’est inspiré notamment de caricatures d'Honoré Daumier, d'une édition illustrée de Notre-Dame de Paris de 1844, et de ses propres illustrations des Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France.

     

       On les retrouve au haut de l’édifice au sommet de la façade, au niveau de la balustrade couronnant la galerie supérieure qui relie les deux tours et qui se prolonge sur les quatre faces de celles-ci.

     

      Ces statues fantastiques, effrayantes et souvent grotesques étaient destinées à recréer l’atmosphère fantastique dans laquelle baignait le Moyen Âge.

     

     

     

     

    Paris. Notre-Dame. Chimère (ND Phot. Colorisée à la main, c. 1900).

      15. Paris. Notre-Dame. Chimère (ND Phot. Colorisée à la main, c. 1900). 

     

    Victor Hugo. Notre Dame de Paris (1831). Préface de l’auteur :

     

    Il y a quelques années qu’en visitant, ou, pour mieux dire, en furetant Notre-Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours ce mot, gravé à la main sur le mur :

     

    ἈΝΆΓΚΗ*.

     

    Ces majuscules grecques, noires de vétusté et assez profondément entaillées dans la pierre, je ne sais quels signes propres à la calligraphie gothique empreints dans leurs formes et dans leurs attitudes, comme pour révéler que c’était une main du moyen âge qui les avait écrites là, surtout le sens lugubre et fatal qu’elles renferment, frappèrent vivement l’auteur.

     

    Il se demanda, il chercha à deviner quelle pouvait être l’âme en peine qui n’avait pas voulu quitter ce monde sans laisser ce stigmate de crime ou de malheur au front de la vieille église.

     

    Depuis, on a badigeonné ou gratté (je ne sais plus lequel) le mur, et l’inscription a disparu. Car c’est ainsi qu’on agit depuis tantôt deux cents ans avec les merveilleuses églises du moyen âge. Les mutilations leur viennent de toutes parts, du dedans comme du dehors. Le prêtre les badigeonne, l’architecte les gratte, puis le peuple survient, qui les démolit.

     

    Ainsi, hormis le fragile souvenir que lui consacre ici l’auteur de ce livre, il ne reste plus rien aujourd’hui du mot mystérieux gravé dans la sombre tour de Notre-Dame, rien de la destinée inconnue qu’il résumait si mélancoliquement.

     

    L’homme qui a écrit ce mot sur ce mur s’est effacé, il y a plusieurs siècles, du milieu des générations, le mot s’est à son tour effacé du mur de l’église, l’église elle-même s’effacera bientôt peut-être de la terre.

     

    C’est sur ce mot qu’on a fait ce livre.

     

    Février 1831. 

    * Fatalité 


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    Muguet de Mai Porte Bonheur

                                            Mes vœux les plus doux

                                S’envolent vers vous.

     

     

     

     

    1er Mai 1938 à Paris. Vente de Muguet Porte Bonheur

                                           1er Mai 1938 à Paris

     

     


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    Michel Serres (1er septembre 1930-1er juin 2019).

    1. Michel Serres (1er septembre 1930-1er juin 2019). Image extraite d’un entretien diffusé le 28 novembre 1980 (source : France 3 régions. Collection Tribune Libre. INA. Référence 04626).

     

    Ce matin, en écoutant la radio, j’ai appris la disparition survenue, à l’âge de 88 ans, de Michel Serres, qui fut professeur d’histoire des sciences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et membre de l’Académie française.

     

     

     

     

     

    . Internet, la nouvelle Bibliothèque Universelle (B.U.) des étudiants, des professeurs et des chercheurs

          2. Internet, la nouvelle Bibliothèque Universelle (B.U.) des     étudiants, des professeurs et des chercheurs.

     

     

    « Plus tard, j’eus à mesurer les distances du savoir. Mieux valait habiter Paris ou une grande ville pour accéder aux bibliothèques, aux universités, aux centres documentés. Un renseignement, une citation pouvaient coûter des journées de voyages et des heures de recherche. Clic, aujourd’hui, un centième de seconde pour le même résultat » (Michel Serres, C’était mieux avant !, éd. Le Pommier, 2017, p. 61).

     

     

    En hommage à ce collègue touche-à-tout, amoureux de Wikipedia et des bibliothèques numériques, voici un entretien imaginaire, imité de sa chronique Le Sens de l’Info sur France Info avec Michel Polacco, qui nous étonnait, amusait ou agaçait, chaque dimanche, de 2004 à 2018.

     

    Le thème en est : Pourquoi les étudiantes en droit sont elles toujours au premier rang des amphis ?

     

     

     

     

    L’énigme de l’étudiant-fille au chapeau

         3 L’énigme de l’étudiant-fille au chapeau (Sources Wikipedia : Chapeau).

     

     

    Renault Delco. J.B. bonjour.

     

    J. B. Bonjour, Renault.

     

    Renault Delco. J. B., le mois dernier nous parlions des jeunes grisettes du Quartier Latin, accompagnant jusqu’à la porte de l’École de Droit de Paris nos jeunes Messieurs qui étudiaient pour devenir hommes de lois. Vous nous disiez alors que, dans un argot d’antan, le Littré dénommait ces jeunes filles des étudiantes, alors même qu’elles ne pouvaient étudier dans nos facultés pour devenir femmes de lois. Aujourd’hui, je vous propose de revenir sur cet aspect de l’université de jadis : l’interdiction faite aux demoiselles et aux dames de suivre des cours sur les bancs des amphithéâtres de la Sorbonne.

     

     

    J. B. Renault, je vous remercie d’aborder cette question qui me préoccupe beaucoup. Quelle place doivent tenir les demoiselles, jeunes ou vieilles filles, et les dames, mariées ou veuves, dans les amphithéâtres des facultés de droit de Paris ou de Province ? Doivent-elles être aux premiers rangs, au milieu ou aux derniers rangs ? Depuis que je fréquente les amphis des facultés de droit, j’observe que nos étudiants-filles sont toujours aux premiers rangs des amphis, et les étudiants-garçons aux derniers rangs. Je me suis donc demandé la raison de cette position. Et bien, voyez-vous Renault, je connais aujourd’hui la réponse. Si les étudiants-filles sont toujours aux premiers rangs c’est uniquement pour embêter les étudiants-garçons.

     

     

    Renault Delco. Pour embêter les garçons ? Vous m’étonnez J. B. Je croyais que c’étaient les garçons qui embêtaient toujours les filles ? 

     

    J. B. Pas toujours, mon Cher Renault, pas toujours ! L’émancipation des femmes a opéré une véritable révolution copernicienne : l’égalité entre les caractères masculins et féminins. Souvenez-vous de ce qu’écrivait La Barre de Chocolat Poullain : « L’esprit n’a point de sexe ». Aussi, dès que les premières étudiantes ont été accueillies dans nos universités, que ce soit à Lyon en 1863 ou à Paris en 1884, elles ont obtenu ou, plus précisément, pris le droit d’embêter à leur tour les garçons en s’asseyant aux premiers rangs des amphithéâtres.

     

     

     

     

     

    Poullain de la Barre : « De l’égalité des deux sexes, discours physique et moral. Où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés », 1673

    4 Poullain de la Barre : « De l’égalité des deux sexes, discours physique et moral. Où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés », 1673.

     

    Renault Delco. Mais, en quoi les étudiants-filles embêtent-elles les étudiants-garçons en s’asseyant toujours aux premiers rangs des amphis ?

     

    J. B. Avec un accessoire de mode qui leur permet d’augmenter leur taille et d’empêcher nos jeunes Messieurs de voir les jambes de leurs professeures de droit : le chapeau à plumes ou à fleurs, mon cher Renault, le chapeau à plumes ou à fleurs ! En voici la preuve photographique argentique formelle par quatre.

     

     

     

     

    Classe à l'université vers 1350

    5. Document n° 1. Étudiants-garçons avec coiffe-basse en l’absence d’étudiants-filles (Classe à l'université vers 1350. Le Professeur exécutant la lectio [lecture] sur sa chaire universitaire. Sources. The Yorck Project : 10.000 Meisterwerke der Malerei. Laurentius de Voltolina. Berlin. Staatliche Museen Preußischer Kulturbesitz). 

     

    Primo, lorsque nos jeunes Messieurs sont seuls autorisés à suivre les cours en amphithéâtre, ils se répartissent dans tous les rangs, du premier au dernier. Ils se gardent bien de porter des hauts-de-forme afin de ne pas empêcher ceux qui sont derrière de voir le professeur sur sa chaire (document n° 1).

     

     

     

     

    Étudiants-filles en amphithéâtre sans coiffe en l’absence d’étudiants-garçons

    6. Document n° 2. Étudiants-filles en amphithéâtre sans coiffe en l’absence d’étudiants-garçons.

     

    Secundo, lorsque nos jeunes filles sont seules autorisées à suivre les cours en amphithéâtre, elles se répartissent dans tous les rangs, du premier au dernier. Aucune d’elles ne portent de coiffe ou de chapeau afin de ne pas empêcher celles qui sont derrière de bien voir le professeur (document n° 2).

     

     

     

     

               Paris. La Sorbonne. Cours de Monsieur le Professeur Michaud 

    7. Document n° 3. Étudiants-filles en amphithéâtre avec coiffe en présence d’étudiants-garçons et de professeurs-hommes (Paris. La Sorbonne. Cours de Monsieur le Professeur Michaud).

     

    Tertio, lorsque nos jeunes filles en chapeau suivent des cours en commun avec nos jeunes Messieurs, elles n’occupent jamais le premier rang si le professeur est un homme (document n° 3).

     

     

     

     

    (Paris. La Sorbonne. Cours années 1900).

    8. Document n° 4. Étudiants-filles en amphithéâtre avec coiffe en présence d’étudiants-garçons et de professeurs-femmes (Paris. La Sorbonne. Cours de Madame le Professeur X).

     

    Quarto, lorsque nos jeunes filles en chapeau suivent des cours en commun avec nos jeunes Messieurs, elles se placent toujours aux premiers rangs si le professeur est une femme (document n° 4).

     

    Renault Delco. Chapeau ! Votre découverte est fondamentale. Votre argumentation, en haut-de-forme de syllogisme, est tout à fait convaincante. On voit bien que vous êtes passé par la faculté de Vincennes comme cela est mentionné dans votre biographie sur Wikipédia.

     

     

    J. B. Vous êtes sûr ? Je croyais l’avoir effacé !

     

    Renault Delco. Oui, oui, j’en suis sûr et certain, puisque je l’ai consultée hier soir pour préparer notre entretien scientifique. Mais, revenons-en, J. B., à ma première question. Pourriez-vous nous en dire davantage sur l’accueil des premières étudiantes en droit dans les amphithéâtres des universités françaises.

     

    J. B. Très volontiers, mon cher Delco, je vais vous raconter cette histoire dont les sujettes me semblent assez plaisantes pour amuser quelques minutes la masse croissante et fine de mes visiteuses. Mais, comme il se fait tard, je vous propose de nous retrouver dans une prochaine chronique. Au revoir. 





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