• Étudiants en Droit de Paris, membres de l’AGEP (1899)

     

     

     

    Étudiants en Droit de Paris, membres de l’AGEP (1899)

    1 Étudiants en Droit, membres de l’Association Générale des Étudiants de Paris (carte photographie datée 1899).

     

      Comme ils ont l’air studieux ! Cette photographie ancienne représente des étudiants de la Faculté de Droit de Paris, membres de l’Association Générale des Étudiants de Paris (AGEP), plus connue à l’époque sous le nom de « L’A ».

     

     

     

    Association Générale des Étudiants de Paris : Section de Droit, 41-42 rue des Écoles

    2 Association Générale des Étudiants de Paris : Section de Droit, 41-42 rue des Écoles (carte photographie non datée).

     

     

      « Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothèque qui traverse la Seine » (Walter Benjamin [1892-1940]).

     

         Ils sont dans la salle de lecture de la Section de Droit de l’Association Générale des Etudiants de Paris, aux 41-43 de la rue des Écoles, au cœur du Quartier Latin dans le Vème arrondissement. L’immeuble réunissait alors huit salles de bibliothèques, deux salles de lectures, un fumoir, deux salles de conférence, deux salles d'administration et une salle d'arme (pour la pratique de l'escrime).

     

        Cette association avait été fondée, le 21 mai 1884, par un groupe d’étudiants parisiens inscrits dans diverses Facultés (Droit, Médecine, Théologie, Lettres, Sciences, Pharmacie) et Écoles Supérieures (École des Mines, Conservatoire, Beaux-Arts, Institut Agronomique…), à la suite d’incidents provoqués au Quartier Latin par plusieurs articles injurieux publiés dans le journal de Jules Vallès Le Cri du Peuple en décembre 1883.

     

        En voici deux extraits : « Si l’on voulait sérieusement – tâche impossible d’ailleurs –“épurer” le Quartier latin, ce ne serait pas la suppression des brasseries de femmes (maisons de passe) qu’il faudrait demander, mais la suppression des étudiants. »

     

        « Ce n’est pas la sève de la jeunesse qui coule dans les artères de tous ces ahuris de faculté, c’est le pus de la corruption sociale. Pourris physiquement, décomposés moralement, ils ne sont que les fruits légitimes des classes moyennes ou élevées, déjà gangrenées par le luxe… »

     

       Les étudiants de Paris, faute d’être représentés par un groupement capable de parler en leur nom, n’avaient pu obtenir la réparation due à leur honneur. Aussi constituèrent-ils cette Association Générale des Etudiants de Paris ayant pour but, aux termes de l’article premier de ses statuts, « de réunir les étudiants dans l’intérêt de leurs études, et d’établir entre tous ses membres des liens de solidarité et de fraternité, afin de procurer à chacun aide et assistance ». L’association sera constituée et autorisée le 2 avril 1884. Reconnue d’utilité publique en 1891, elle disparaîtra en 1934 en raison de problèmes financiers.

     

     

     

     

     

    Reçu, daté du 20 novembre 1888, de la cotisation annuelle d’un membre actif à la Caisse de l’Association Générale des Etudiants des Facultés et Ecoles Supérieures de Paris (AGEP).

    3 Reçu, daté du 20 novembre 1888, de la cotisation annuelle de quinze francs d’un membre actif à la Caisse de l’Association Générale des Etudiants des Facultés et Ecoles Supérieures de Paris (AGEP).

     

    « Dieu a inventé le Parisien pour que les étrangers ne puissent rien comprendre aux Français » (Alexandre Dumas [1802-1870]). 

     

     L'AGEP, plus connue sous le diminutif « L'A », sera aussitôt accusée d'être l' « antichambre des cabinets ministériels », autrement dit un tremplin pour leurs membres d'accéder à des carrières politiques. 

     

      

     

     

     

    Carte d’identité de membre actif de l’AGEP, étudiant en droit de Paris : 1912/1913

                 4 Carte d’identité de membre actif de l’AGEP, étudiant en droit de Paris : 1912/1913

     

    « Ajoutez deux lettres à Paris : c’est le paradis » (Jules Renard [1864-1910]). 

     

     

     

     

     

     

    L’Association Générale des Étudiants de Caen (AGEC) lors de l’inauguration du nouveau Palais des Facultés le 2 juin 1894

    5 L’Association Générale des Étudiants de Caen (AGEC) lors de l’inauguration du nouveau Palais des Facultés le 2 juin 1894 (le bâtiment sera entièrement détruit par des bombes lancées par les Alliés, le 7 juillet 1944, lors de la bataille de Normandie, dans le cadre de l’opération Charnwood).

     

    « On ne vit qu’à Paris, et l’on végète ailleurs » (Jean-Louis-Baptiste Gresset [1709-1777]). 

     

         Au demeurant, d’autres Associations Générales d’Étudiants existaient déjà dans diverses villes universitaires notamment à Nancy (depuis 1877), Lille (depuis 1881), Bordeaux (depuis1882), Caen et Rennes [depuis 1884], Alger (depuis 1885), Grenoble (depuis 1888), et Montpellier (depuis 1887). Comme le montre cette photographie ancienne, les étudiants membres de ces associations étaient coiffés d’un béret de velours noir en forme d’un pain typique du Nord de la France auquel il a emprunté le nom de faluche. Celle-ci était enrichie, pour les étudiants en droit, d’un ruban en satin couleur rouge.

     

    Pour en savoir plus sur la faluche, je vous renvoie à l’une des précédentes pages de ce blog :

    http://droiticpa.eklablog.com/faluche-a-lisere-rouge-d-etudiants-en-droit-a187977234

     

      Ces diverses associations générales d’étudiants d’universités provinciales, ainsi que celle de Paris, étaient réunies au sein d’une Assemblée Générale d’Etudiants (AGE) dont le siège social était à Paris (en 1889, elle regroupait 22 associations). Le 4 mai 1907, elles constituèrent l'Union nationale des associations générales d'étudiants de France (UNAGEF) qui deviendra l'Union nationale des étudiants de France, autrement dit l’UNEF (les anciens membres de l’AGEP fondèrent la Fédération des Étudiants de Paris [FEP], qui intégrera, en 1937, l’UNEF, alors même que, à sa naissance, les pourfendeurs de l'AGEP se réclamaient autant de la droite nationaliste ou chrétienne que de la gauche socialiste). Aujourd'hui, la majorité des AGE ont disparu ou ne sont plus encartées dans l'UNEF. C'est notamment le cas de l'AFGES, de l'AGEM et de la nouvelle AGEP constituée, semble-t-il, en 2017 (sur celle-ci : https://ageparis.org/lagep-cest-quoi/). 

     

     

     

     

     

     

    Association Générale des Étudiants des Facultés de Paris, Soirée Artistique en 1887 (dessin original de M. Oswald Levens)

    6. Association Générale des Étudiants des Facultés de Paris, Soirée Artistique en 1887 (dessin original de M. Oswald Levens).

     

    « Si vous avez la chance d’avoir vécu jeune homme à Paris, où que vous alliez pour le reste de votre vie, cela ne vous quitte pas, Paris est une fête » (Ernest Hemingway [1899-1961]).

     

      Pour revenir aux étudiants en droit de Paris, qui avaient rejoint l’AGEP, à la Belle Époque, je préciserai qu’ils n’avaient pas pour seule activité la révision de leurs exam’s dans les salles de bibliothèque et de lecture de cette association comme pourrait le donner à penser la première photographie de cette page, digne de nos meilleurs experts contemporains en com’. Au contraire, ils étaient à l’époque bien plus réputés pour leur participation à des cérémonies officielles ou festives.

      

        Solennité… Par exemple, plusieurs étudiants en droit de l’AGEP participèrent aux fêtes de l'Université de Bologne, en juin 1888, à l'occasion de son huit centième anniversaire. A leur retour d'Italie, il fut organisé, en leur honneur, une réception dans les locaux de l'AGEP, rue des Ecoles. 

     

     

     

    Inauguration de la Nouvelle Sorbonne – Défilé des étudiants étrangers, membres des délégations invitées par l’AGEP, devant le Président de la République Sadi Carnot (gravure de Paul Destez. L’Univers Illustre. 1889. Page 523)

    7. Paris. Inauguration de la Nouvelle Sorbonne – Défilé des étudiants étrangers, membres des délégations invitées par l’AGEP, devant le Président de la République Sadi Carnot (gravure de Paul Destez. L’Univers Illustre. 1889. Page 523).

     

    « Ce pays-là où l’on se querelle toujours, et où il n’y a ni paix ni trêves, qui s’appelle la Sorbonne » (Guez de Balzac [1597-1654], liv. IV, lett. 25).  

     

     

     

     

    Inauguration de la Nouvelle Sorbonne – Les étudiants étrangers à faluche, membres des délégations invitées par l’AGEP, saluent de leur bannière le Président de la République Sadi Carnot (L’Illustration. 1889).

    8. Paris. Inauguration de la Nouvelle Sorbonne – Les étudiants étrangers à faluche, membres des délégations invitées par l’AGEP, saluent de leur bannière le Président de la République Sadi Carnot (L’Illustration. 1889).

     

    « Les âmes des bêtes sont des formes substantielles, a dit Aristote ; et après Aristote, l’école arabe ; et après l’école arabe, l’école angélique ; et après l’école angélique, la Sorbonne ; et après la Sorbonne, personne au monde » (Voltaire. La raison par alphabet, 6ème édition, Cramer, 1769, tome 1 : Bêtes). En l’espèce, Voltaire se moquait des discours ridicules pseudo-scientifiques sur un objet inexplicable ou inexistant. L’école célèbre de théologie, fondée par Robert de Sorbon, qui plus tard donna son nom à la Faculté entière de théologie de l’Université de Paris, était ainsi montrée du doigt (les docteurs de la Sorbonne, dénués de tout sens de l’humour, condamnèrent cet ouvrage de Voltaire).

     

        De même, en 1889, pendant l’Exposition universelle, à l’occasion de l’inauguration de la Nouvelle Sorbonne par le président de la République Sadi Carnot (le 5 août), l’AGEP, avec le concours de l’État et de la ville de Paris, accueillit à titre gratuit (repas et hébergement compris), les 3 et 4 août, sur la Montagne Sainte-Geneviève, des délégations d’étudiants envoyés par presque toutes les Universités de France (278 délégués) et de l’étranger (478 délégués de 56 associations étrangères).  

       Ces délégués furent conviés jusqu’au 12 août à diverses représentations (Opéra de Paris, Théâtre-Français, Théâtre de l'Eden…), visites (Institut Pasteur, Muséum d’histoire naturelle…), festivités (retraite aux flambeaux, ascension sur la Tour Eiffel, grand banquet d’adieu sur la terrasse du château de Meudon…), et cérémonies (inauguration, le 5 août, de la Nouvelle Sorbonne* ; réception, le 11 août, à l’Élysée par le président Sadi Carnot et son épouse…).

     

    * Chers visiteurs habituels, occasionnels ou accidentels de ce blog, je publierai, bientôt, une très belle série de gravures de presse de l’époque représentant la cérémonie de l’inauguration de la Nouvelle Sorbonne.

     

     

     

     

    Le cortège des étudiants membres de l’AGEP, le 1er mars 1894, à Paris

                             9.  Le cortège des étudiants membres de l’AGEP, le 1er mars 1894, à Paris 

     

                     « En carnaval, toute bouffonnerie est bonne » (proverbe romain).

     

       Festivités. Plus encore, les membres de l’AGEP, à partir de 1892, s’impliquèrent pleinement dans le Carnaval de Paris, en participant, chaque année, au défilé festif et comique de la Mi-carême qui marque le milieu de la période de pénitence et de jeûne des quarante jours du carême. Déguisés, ils défilaient, n’hésitant pas à mimer des scènes indécentes, à danser de manière excentrique et à entonner des chansons paillardes et grivoises, ce qui suscitait la fureur des défenseurs de la vertu et de la morale.

     

     

     

     

    Étudiants en Droit de Paris, membres de l’AGEP (1899)

                                               10 Le Bal des Quat'z'Arts  (lithographie. A. Willette)

     

     

    « Quand un artiste ou un étudiant dessine une figure nue avec un soin méticuleux, le résultat est le dessin, et non l’émotion » (Henri Matisse [1869-1954]).

     

    De la naissance du strip-tease. C’est ainsi que la Ligue de Défense de la Morale et une Société Générale de Protestation contre la Licence des Rues intentèrent un procès, en 1893, contre l’AGEP qui, en novembre de la même année, avait organisé un bal dit des « Quart’zarts » (du nom des étudiants de l' École nationale des Beaux-arts de Paris). Au cours de ce bal défilèrent la belle Cléopâtre quasiment nue et plusieurs autres jeunes filles qui se dépouillaient au fil du défilé de leurs vêtements ! Le juge chargé de l’affaire, fort amusé, se contenta de condamner les organisateurs du bal à une infime amende de 100 francs, au motif qu’il ne s’agissait pas d’une orgie au sens propre du terme, mais d’une exposition décorative de jeunes femmes nues exerçant la profession de modèles, laquelle était indispensable à nos jeunes étudiants des Beaux-Arts lors de leurs cours de dessins.

     

     

     

     

     

     L’Université de Paris. Bulletin mensuel de l’Association Générale des Étudiants. N° 105. Janvier 1901

    11 L’Université de Paris. Bulletin mensuel de l’Association Générale des Étudiants. N° 105. Janvier 1901 (en libre accès sur le site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9921577?rk=64378;0#).

     

     « L’Université développe tous les dons de l’homme, entre autres la bêtise » (Anton Tchekhov [1860-1904]).

     

       Mais revenons aux missions plus sérieuses de l’AGEP, mises en évidence dans son journal intitulé « L’Université de Paris », dont elle publia le premier numéro en 1886, et qui disparaître, en même temps qu’elle, en 1934. En voici plusieurs pages extraites du n° 105 de janvier 1901. Elles présentent un cycle de conférences organisées sous l’égide de l’AGEP, mettant aux prises deux professeurs de droit de Paris sur une question juridique donnée, étrangère, il va de soi, à toute bacchanale et orgie de leurs jeunes étudiants. Chacun d’entre eux défendait une position (Affirmative ou Négative) et, à l’issue de la conférence, le public, à savoir leurs collègues et les membres actifs de l’AGEP, réuni dans la salle votait pour désigner lequel l’avait emporté !

     

    Conférences de Droit de la Faculté de Paris, en 1900 et 1901, sous le patronage de l’AGEP :

     

      La Conférence de Droit a repris ses travaux le 22 novembre 1900. La Conférence d’ouverture était présidée par M. le professeur Massigli. Sujet traité : « Le fait par une compagnie d’assurance de céder son portefeuille permet-il à l’assuré de résilier son contrat ? ». Yallier qui soutenait l’affirmative n’a obtenu que 3 voix, tandis qu’à la négative Leduc l’emportait à l’unanimité.

      Le 6 décembre 1900, sous la présidence de M. Lyon-Caen, la question suivante a été traitée : « L’insertion de la clause de non- responsabilité dans un contrat de transport est-elle licite ? » Par 15 voix, la négative défendue par Bernard, a été adoptée, tandis que l’affirmative obtenait 10 voix après la plaidoirie de Jouitou.

      Nézard à l’affirmative, Basdevant pour la négative, ont débattu, le 13 décembre 1900, le sujet suivant : « Les contestations relatives à la session amiable et gratuite de terrains en vue de l’exécution de travaux publics sont-elles de la compétence des tribunaux civils ? » L’affirmative obtient 3 voix contre 13 à la négative qui est adoptée. M. Sauzet, qui présidait, a bien voulu conclure et dire quelques mots aimables pour l’A (AGEP).

      Le 20 décembre 1900 : « Convient-il de supprimer le jury criminel ? » M. le professeur Garçon présidait. Pour l’affirmative, Dussolier. Pour la négative, Bauzin. Après une discussion générale des plus animées, l’affirmative a été rejetée par l’unanimité de l’assistance, moins quatre voix. M. Garçon a donné à la solution adoptée l'appui de son autorité.  

      Le 10 janvier 1901 : « Le Directeur d’une Compagnie peut-il voir sa responsabilité pénale engagée par les contraventions aux règlements administratifs commises par ses employés ? » Hémard soutient l’affirmative, et Chéron la négative. L’affirmative l’emporte par 16 voix contre 4 à la négative. M. le professeur Le Poittevin a bien voulu reprendre la question et faire ressortir, avec les difficultés qu’elle présentait, les qualités, oratoires des deux adversaires.

      Bezançon a soutenu, le 17 janvier, « la légitimité du principe de la recherche de la paternité », tandis que François le combattait. L’affirmative a été adoptée par 14 voix, et la négative a eu 6 voix.

         Sous la présidence de M. le professeur Le Poittevin, le 31 janvier 1901, la question suivante a été traitée : « Convient-il de modifier l’art. 64 du Code pénal et d’admettre l’innocence de celui qui a commis un crime ou un délit, contraint par les inéluctables nécessités de sa propre existence ou de celle des êtres dont il a légalement ou naturellement la charge ? » L’affirmative, défendue par Stirn, a été adoptée par 19 voix, et la négative, soutenue par Noguères, rejetée par 16 voix. Une discussion très vive avait précédé le vote ; et M. le Président, avant de lever la séance, a repris la discussion, et tout en se ralliant au principe de la modification il s’est prononcé contre le texte soumis aux délibérations de la Conférence.

     

     

     

    AGEP. Fêtes universitaires de l’année 1900. Banquet sous la présidence de M. Leygues, ministre de l’Instruction Publique

    12. AGEP. Fêtes universitaires de l’année 1900. Banquet sous la présidence de M. Leygues, ministre de l’Instruction Publique.

     

     

     « Parmi les élèves des Facultés, il convient de distinguer les noceurs et les travailleurs studieux, imperméables aux idées politiques et qui n’aspirent qu’au diplôme des étudiants d’élite dont l’esprit, avide de connaître, veut toujours savoir davantage, généraliser, coordonner, systématiser, comparer, critiquer. Souvent, des pensées de révolte naissent en eux. Pour en faire des socialistes conscients, il suffit peut-être d’un mot. Ce mot, nous le leur donnons » (L’Étudiant socialiste, 15 octobre 1900, 11e année, n° 1. Extraits cités par Pierre Moulinier, dans son article librement accessible en ligne : « Une élite contestée par ses pairs : Les étudiants de Paris à la Belle Epoque ». Presses Universitaires de Rennes:

    https://books.openedition.org/pur/99197lang=f 

     

     

     

     

     

     

    Élection du nouveau président de L’A, en 1914 (photographie de presse)

                            13. Élection du nouveau président de L’A, en 1914 (photographie de presse).

     

     

     « Le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec un électeur moyen » (Winston Churchill [1874-1965]).

     

      En cette année du début de la Grande Guerre, l’AGEP réunissait 2 000 membres actifs, essentiellement masculins. En 1891, l’AGEP élira comme président Henri Béranger, un étudiant en lettres ;... en février 1906, elle élira président César Campinchi, un étudiant de la Faculté de Droit de Paris, qui deviendra avocat et homme politique…). 

     

     

     

     

     

     AGEP-Association Générale des Etudiantes de Paris. 55 rue Saint-Jacques (carte dessinée).

     

            14. AGEP-Association Générale des Etudiantes de Paris. 55 rue Saint-Jacques (carte dessinée).

     

    « Je condamne simplement les hommes et tout le fonctionnement du monde qui n’ont jamais voulu prendre conscience du rôle important difficile mais en fin de compte magnifique que joue la femme dans la société » (Anne Frank [1929-1945], Journal d’Anne Franck, 1947).

     

      En 1899, année de la première photographie de cette page représentant des étudiants en droit membres de l’AGEP, tous masculins (ou étudiants-garçons), le nombre des femmes (étudiants-filles et non étudiantes-filles à l’époque) qui faisaient leurs études de droit demeurait insignifiant. D'après la statistique publiée par le ministère de l'Instruction publique (Bulletin administratif du 15 avril 1899), il était de 7 pour la France entière, dont 4 à la Faculté de Droit de Paris (2 Françaises et 2 Russes).

    Je vous renvoie aux pages que j’ai consacrées à la place des femmes dans nos Facultés de Droit, dans ces précédentes pages :

    http://droiticpa.eklablog.com/droit-et-justice-dans-le-journal-le-sourire-7-7-les-femmes-a180692382

    http://droiticpa.eklablog.com/droit-et-justice-place-aux-femmes-en-chromos-17-a207391788

     

     

     

    Association Générale des Étudiants. Siège social (CPA non datée).

                                   15. Association Générale des Étudiants. Siège social (CPA non datée).

     

     

      « L’étudiant n’est pas un conteneur que vous devez remplir mais un flambeau que vous devez allumer » (Albert Einstein [1879-1955]).