• Le droit mène à tout : Pierre Bonnard

     

     

    Le droit mène à tout : Pierre Bonnard

                                    1 Pierre Bonnard (photographie circa 1899)

     

     

    Licence en droit et prestation de serment. Pierre Bonnard (1867-1947) est né à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine. Comme Edgar Degas, c’est pour faire plaisir à son père, chef de bureau au ministère de la Guerre, qu’il s’inscrivit à la Faculté de Droit de Paris. En 1888, après trois années d’études, il obtint son diplôme de licence en droit et se présenta, sans succès, au concours d’entrée dans l’administration de l’enregistrement. L’année suivante, employé chez un substitut du parquet, il prêta serment afin d’exercer la noble profession d’avocat.

     

     

     

     

     

    Le droit mène à tout : Pierre Bonnard

                           2 Pierre Bonnard (photographie circa 1906)

     

     

    Un avocat qui se fait peintre.  Pierre Bonnard ne plaida jamais en justice. Étant atteint, comme Edgar Degas, de la maladie contagieuse dite des « Beaux-Arts », il délaissa aussitôt la robe d’avocat pour la toile et le pinceau. En 1889, avec l’accord de son père, il entra à l’École des Beaux-Arts et se présenta, sans succès, au Concours de Rome. La même année, il rejoignit l’Académie Julian, une école de peinture et de sculpture qui avait été fondée en 1855 par le peintre Rodolphe Julian. Il y côtoya Édouard Vuillard, Ker Xavier Roussel, Maurice Denis, Paul Ranson, Félix Vallotton, Henri Ibels et Paul Sérusier. Il fonda avec Paul Séruisier, Maurice Denis et Paul Ranson, le groupe d’avant-garde des Nabis, qui mettait la couleur et l’aspect formel au centre de leur démarche  

     

     

     

     

     

    Le droit mène à tout : Pierre Bonnard   

             3 Pierre Bonnard : affiche France-Champagne (1889-1890).

     

     

    « La première estampe affiche qui ait joyeusement éclaté sur les murs de Paris depuis Daumier.... » (Félix Fénéon, rédacteur en chef de la Revue Blanche). Son véritable coup de « maître »,  Pierre Bonnard, le donna, quelques mois après sa prestation de serment d’avocat, avec l’affiche lithographique France-Champagne qui lui avait été commandée par la marque France-Champagne. Cette jeune buveuse de champagne, ébouriffée, dansante et dorée, en jaune, rose, orangé et noir, charma aussitôt le public, les critiques d’art et Henri de Toulouse-Lautrec lui-même. Adieu palais de justice et plaidoiries !

     

     

     

     

     

         Le droit mène à tout : Pierre Bonnard       

                                      4 Pierre Bonnard : La place Clichy. 1896. 

     

     

     

    « Je ne suis d'aucune école. Je cherche uniquement à faire quelque chose de personnel » (Pierre Bonnard). Mon homonyme a laissé de nombreuses toiles de Paris, notamment de la place Clichy et de Montmartre. Mais, à ce jour, je n’ai pas encore trouvé de toiles de Pierre Bonnard représentant le Quartier Latin et le Jardin du Luxembourg (si quelqu’un a un « tuyau », je suis preneur, non pas de la toile, mais de son image gratuite ! ).