• Monument du Jardin du Luxembourg aux étudiants résistants

     

     

     

    Monument du Jardin du Luxembourg aux étudiants résistants

    1 Monument du Jardin du Luxembourg aux étudiants résistants. Sculpture de  Gaston Clotaire Watkin (1916-2011).

                                                 

     

    « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place ».  Situé sur la pelouse à gauche de la Fontaine Médicis du Jardin du Luxembourg, près des facultés et des lycées du Quartier latin, ce monument en bronze rend hommage aux étudiants et aux lycéens morts dans la Résistance.

     

    Édifié grâce à une souscription nationale, le monument a été  inauguré le 29 avril 1956. Il est inspiré du Chant des partisans et se présente comme le symbole de l’union salvatrice et du sacrifice de la jeunesse française comme les élèves du lycée Buffon du 15ème arrondissement de Paris (Jean-Marie Arthus entré dans la résistance à 15 ans, fusillé à l’âge de 18 ans ; Jacques Baudry entré dans la résistance à 18 ans, fusillé à l’âge de 21 ans ; Pierre Benoit entré dans la résistance à 15 ans, fusillé à l’âge de 18 ans ; Pierre Grelot entré dans la résistance à 17 ans, fusillé à l’âge de 20 ans ; Lucien Legros entré dans la résistance à 16 ans, fusillé à l’âge de 19 ans). 

     

    Chaque année, au mois de mai, une cérémonie à la mémoire des étudiants et des lycéens morts pour fait de résistance se déroule devant ce monument du Jardin du Luxembourg, avec la participation de jeunes lycéens et collégiens, sous la présidence du Président du Sénat et en présence du Recteur de l’Académie de Paris, Chancelier des universités.

     

     

      

     

    Nous avions 10-12 ans en 1940 

                                2  « Nous avions 10-12 ans en 1940 » 

     

     

    À ma mère

     

    (poème écrit à Fresnes, en juin 1943 par un jeune résistant, condamné à mort le 13 juillet 1943, fusillé au Mont-Valérien)

     

    Ecoute Maman, je vais te raconter
    Ecoute, il faut que tu comprennes
    Lui et moi on n'a pas supporté
    Les livres qu'on brûlait
    Les gens qu'on humiliait 
    Et les bombes lancées 
    Sur les enfants d'Espagne 
    Alors on a rêvé ... 
    De Fraternité.


    Ecoute Maman, je vais te raconter
    Ecoute, il faut que tu comprennes
    Lui et moi on n'a pas supporté
    Les prisons et les camps 
    Ces gens qu'on torturait 
    Et ceux qu'on fusillait
    Et les petits enfants
    Entassés dans les trains
    Alors on a rêvé ... 
    De Liberté.

     

    Ecoute Maman, je vais te raconter
    Ecoute, il faut que tu comprennes
    Lui et moi on n'a pas supporté 
    Alors on s'est battu 
    Alors on a perdu

     

     

    Ecoute Maman, il faut que tu comprennes

    Ecoute ne pleure pas

    Demain sans doute ils vont nous tuer

    C’est dur de mourir à vingt ans

    Mais sous la neige comme le blé

    Et les pommiers déjà bourgeonnent

    Ne pleure pas,

     

    Demain il fera beau.