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Par J.B. le 27 Novembre 2018 à 07:00
1 Les étudiants de Paris. Lithographie extraite de l’Album Comique par Gavarni publié en 1839-1840, et en vente au bureau du Journal Amusant, 20 rue Bergère, et au bureau du journal satirique Le Charivari, 16 rue du Croissant, à Paris.
Voici pour vous distraire une série de photographies et cartes postales anciennes, autour du thème inédit de la chambre d’étudiant, des années 1900 aux années 1960. Elle sera constituée de plusieurs pages :
Demain : « Chambres d’étudiants style vintage à louer ».
Après-demain : « Chambres d'étudiants style vintage en colocation ».
Dans quelques mois : « Chambres d'étudiants style vintage à l’étranger », et « Bureaux d'étudiants style vintage en Promo ! »
2 Le Livre des Cent-et-Un. Estampe d’Henry Monnier (1799-1877). Source Gallica- Bibliothèque nationale de France.
En attendant, pour vous aider à passer le temps, voici un extrait de la nouvelle de M. Cordelier Delanoue, intitulée « La rue Saint-Jacques ». Cette nouvelle décrit les diverses rues emblématiques du Quartier Latin où, au XIXème siècle, les étudiants de l’Ecole de Droit de Paris cherchaient des chambres à louer pour se loger depuis leur inscription en première année jusqu’à l’obtention de leur licence en droit.
Elle est extraite du treizième volume de « Paris ou le Livre des Cent-et-Un » (pages 151 et. suiv.), publié en 1823 (éditeur Ladvocat, Paris). Les quinze volumes de cette œuvre collective (Cent-et-Un auteurs) sont consultables et téléchargeables gratuitement sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France (Gallica Bibliothèque nationale de France)
Rue Saint-Jacques : chambres à louer pour étudiants en droit
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Par J.B. le 25 Décembre 2018 à 07:00
« Joyeux Noël à tous »
(Les Petits ramoneurs. Louis-Léopold Bailly, 1824)
Albert Bergeret (1859-1932), photographe et imprimeur, est l’un des inventeurs de la carte postale illustrée. C’est à Nancy qu’il créa sa propre imprimerie, en 1909, puis les Imprimeries Réunies, en 1905.
Sa production de cartes postales fut considérable : 25 millions en 1900 ; 100 millions en 1909, soit le quart de la production française.
Voici, en ce jour de Noël, sa série complète de six cartes postales, intitulée « Le Noël du Petit Ramoneur », qui date de 1902 (ou un peu avant).
Ce genre de « roman photo » prend toute sa saveur avec les bouts rimés qui accompagnent chaque scène ou image. Pour cette série, le prosateur est Armand Gaboriaud ou A. G. alias Marcel Houjan ou M. H.
Quant au photographe, il signait rarement les productions qu’il proposait aux éditeurs de cartes postales. Compte tenu de la datation de cette série (1901-1902), il pourrait s'agir de G. Morinet, à l’origine de la plupart des clichés de la maison Bergeret au moins jusqu’en 1907.
1. Le vent souffle glacé, de gros flocons de neige
Tombent de toutes parts en épais tourbillons ;
Moi, pauvre ramoneur, j’ai froid ! Oh ! pourquoi n’ai-je
Comme tous ces enfants, un manteau qui protège
Au lieu de ces légers haillons ?
2. Mais bah ! je ris du froid, car c’est cette nuit même
Que le petit Noël viendra me visiter,
Et qu’il m’apportera les beaux jouets que j’aime ;
Aussi dans l’âtre éteint, je mets, ô joie extrême !
Mes deux sabots sans hésiter.
3. O Dieu juste et puissant ! fais, ô notre bon père,
Que ton petit Noël en passant sous mon toit !
N’aille pas oublier l’enfant qui te vénère
Et qui, pour contenir tous les jouets espère
Que l’âtre sera trop étroit.
4. Puis l’enfant s’endormit. Bientôt le plus doux rêve
Du petit ramoneur vint bercer le sommeil :
Les jouets les plus beaux se succédaient sans trêve,
Des pantins, des gâteaux… Ah ! que la nuit fut brève !...
Combien trop tôt vint le réveil !
5. Encore émerveillé de ce qu’il vit en songe
Le petit ramoneur court bien vite aux sabots.
Hélas ! rêve trompeur, tu n’étais que mensonge !...
Pas de jouets !... Alors, le chagrin qui le ronge
Le fait éclater en sanglots
6. Et sa douleur s’exhale en une plainte amère :
« Pour les autres enfants, c’est un jour de bonheur,
Moi seul abandonné, je pleure, pauvre hère,
Serai-je donc toujours l’enfant de la misère !
Malheureux petit ramoneur ! »
Les Petits ramoneurs savoyards Portes Bonheur.
Des lois de 1874 et 1892 sur l’emploi des enfants découragèrent les maîtres ramoneurs à employer des enfants en bas âge pour grimper avec leur hérisson à l’intérieur du conduit de cheminée [en général, ils avaient 6 ou 7 ans).