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1. L’étudiant du jardin du Luxembourg sous la neige (dessin de Félix Élie Régamey [1844-1907]. Journal bi-annuel illustré, littéraire et artistique, Au Quartier Latin*, n° 1, 1898. Source: Gallica. Bibliothèque nationale de France).
*Au Quartier Latin, sous titré Organe de la cavalcade des étudiant, est un journal bi-annuel, fondé par Auguste Lecat, paru sous divers titres de 1894 à 1903. Il était rédigé par des Étudiants et des Élèves de l’École de Journalisme. Quinze numéros sont en accès libres sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327065251/date.
2 Le Lion de Nubie du jardin du Luxembourg sous la neige (dessin de Gustave Fraipont [1849-1923]. Journal bi-annuel illustré, littéraire et artistique, Au Quartier Latin, mars 1901. Source: Gallica. Bibliothèque nationale de France).
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1 Le Palais de Justice de Montpellier, ancienne capitale du Bas-Languedoc, entre l'antique voie Domitienne, la Lez et La Mosson (photographie tirée sur papier albuminé. Non datée).
VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. (« Vierge mère, priez votre Fils, pour qu'il nous vienne en aide à toute heure. » La Vierge Marie, sous le vocable « Notre-Dame-des-Tables » est la sainte patronne de Montpellier).
Au fil des siècles. Au Moyen Âge, sous le règne des Guilhem, seigneurs depuis 985 du fief de Montpellier (Mons Pestelarium), qu’ils avaient reçu du comte de Melgueil, la justice était rendue en première instance par un bailli et, en appel, d’abord, par la Cour du seigneur installée dans l’ancien château fort des Guilhem, puis devant la Cour du bailli.
En 1577, sous la domination des rois de France, le château de Guilhem, devenu Palais des Gouverneurs, fut détruit. Une nouvelle Cour de justice, la Cour des Comptes, Aides et Finances, fut alors construite, en 1629, sur ses ruines. Elle devint un Tribunal révolutionnaire sous la Révolution, une Cour impériale en 1811, et une Cour royale en 1814.
Les bâtiments de cette Cour de justice furent détruits à leur tour et, au même emplacement, fut édifié, entre 1846 et 1853 (Monarchie de Juillet et Seconde République), un nouveau palais de justice, siège de la Cour d’appel de Montpellier et de son Tribunal de Première instance lequel deviendra, en 1958, un Tribunal de Grande instance.
2 Le Palais de Justice de Montpellier, « la ville où le soleil ne se couche jamais » (photographie tirée sur papier albuminé. XIXème siècle. Paul Getty Museum Collection).
À l’instar de la plupart des palais ce justice édifiés au XIXème siècle, celui de Montpellier est de style néoclassique inspiré des temples antiques gréco-romains. On y retrouve donc les colonnes cannelées (six en façade, et deux de chaque côté du portique), surmontées d’un fronton de forme triangulaire. Ce fronton est enrichi d’une fresque du sculpteur Joseph Marius Ramus (1805-1888), qui représente « La Justice protégeant l’innocent et dévoilant le crime ».
3 Le Palais de Justice de Montpellier (photographie stéréoscopique tirée sur papier albuminé, par Étienne Neurdein. Ca 1860- ca 1890).
Derrière le péristyle (galerie de colonnes faisant le tour extérieur), deux statues ont été installées et inaugurées en 1862.
4 Monument du palais de justice de Montpellier en l’honneur du cardinal de Fleury (sculpture de Jean-Baptiste Joseph Debay dit Debay fils [1802-1862]. Source : Documentation du Musée d’Orsay. Fonds Debuisson
hhttps://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/objects/2482ttps://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/objects/2482).
Sur la gauche, la statue du cardinal Henri Hercule de Fleury (1653-1743), précepteur puis Ministre d’État (comparable à un Premier ministre) du jeune roi Louis XV, de 1726 à 1743. Cet ecclésiastique et Homme politique était né à Lodève, au nord-ouest de Montpellier dans le département de l’Héraut en Occitanie. Son frère aîné, Gabriel Hercule de Fleury, fut Conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier.
5 Monument du Palais de Justice de Montpellier en l’honneur de Cambacérès (sculpture de Jean-Baptiste Joseph Debay dit Debay fils [1802-1862]. Source : wikipedia, photographie de Finoskov.
Sur la droite du péristyle du palais de justice, la statue de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), l’un des plus célèbres jurisconsultes français. Je rappellerai trois aspects de sa vie :
- Primo, Cambacérès naquit, le 18 octobre 1753, à Montpellier (son père, Jean-Antoine de Cambacérès, était Conseiller-maître de la Cour des comptes, aides et finances de cette ville). Après ses études de droit, il s’installa, en 1772, comme avocat, à Montpellier, avant de succéder à son père, le 16 novembre 1774, dans la charge de Conseiller à la Cour des comptes, aides et finances.
- Secundo, Cambacérès abandonna ses fonctions judiciaires pour rejoindre Paris et la vie politique (député du Tiers-État aux États Généraux en 1789 [élu du département de l’Hérault] ; membre de la Convention en 1792, affecté au Comité de législation ; Président, successivement, de la Convention nationale sous la Première République, du Comité de Salut Public entre 1794 et 1795, et du Conseil des Cinq Cents en 1796 ; ministre de la Justice en 1799 ; Deuxième consul en 1799 après le coup d’État du 18 Brumaire de Napoléon Bonaparte ; nommé, en 1804, Archichancelier de l’Empire [de fait, deuxième personnage de l’État].
- Tertio, Cambacérès fut l’un des pères de notre Code civil issu d’une loi du 30 ventôse an XII (21 mars 1804). D’abord, en préparant, à titre personnel, sous la Convention, trois projets de Code civil. Puis, en participant activement aux séances de travail de la Commission de rédaction du Code civil instituée par Bonaparte, le 24 Thermidor de l’an VIII (13 août 1800). En effet, cette Commission, présidée par François Denis Tronchet, et composée de Jacques de Maleville, Jean Bigot de Préameneu, et Jean Etienne Marie Portalis, s’inspira des premiers projets de Code civil de Cambacérès et de ses observations lors des séances de travail.
Voir sur ce blog, mon article :
http://droiticpa.eklablog.com/l-elaboration-du-code-civil-des-francais-en-1804-j-bonnard-a144815886
6 Le Palais de Justice de Montpellier (carte postale ancienne colorisée par des « petites mains ». Éditeur : J. Astay, Montpellier. Circa 1900).
De notre temps. Ce Palais de Justice, construit au milieu du XIXème siècle, accueille, aujourd’hui encore, la Cour d’appel et la Cour d’assises (1, rue Foch). De leur côté, le Tribunal de Grande instance et celui d’Instance de Montpellier, devenus Tribunal judiciaire le 1er janvier 2020, ont été transférés, depuis 1996, dans de nouveaux bâtiments édifiés place Pierre Flotte, également siège du Tribunal pour enfants. D’autres services judiciaires, comme le Tribunal de commerce et le Conseil de Prud’hommes, ont élu domicile dans la Cité Judiciaire Méditerranée (9, rue de Tarragone).
Montpellier
(poésie de Michel Valat.1/11/2010)
Elle a le charme inquiet des cités littorales,
Entre terre et la mer qu’elle aime amignonner ;
Son âme irrésolue sans cesse la brimbale,
Sans pouvoir se résoudre à quelle se donner.
Si vous la parcourez par ses vieilles venelles,
Ses kyrielles de marches, ses courtils resserrés,
Ses placettes craintives, ses fontaines si belles,
Ne vous étonnez pas qu’elle vous fasse pleurer.
C’est une ville affable, aux senteurs de genêts
Quand les grands vents algides traversent la montagne,
Ils allument des feux dans l’azur cotonné,
Avant d’aller mourir aux portes de l’Espagne.
Elle a tout pour ravir le natif ou l’aubain :
La tour de la Babote, les prodigieux hôtels,
L’aqueduc des Arceaux qui se voulait romain,
Et son Arc qui triomphe vers le Puy d’Arquinel.
Dès qu’on est en ses murs, on la fait vite sienne.
Douce barcelonnette où chaque homme renaît,
Pareille aux blocs antiques de la voie domitienne,
Infrangible coquette, en mon cœur à jamais.(Source : https://poesie.webnet.fr/vospoemes/Poemes/michel_valat/montpellier)
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« Nous vous souhaitons tout ce que vous souhaitiez qu’on vous souhaite… mais en mieux ! » (citation empruntée à Philippe Geluck, un artiste belge auteur de la bande dessinée Le Chat).
Pour tout savoir sur la grisette de nos étudiants d’autrefois, aussi appelée étudiante, en images et cartes postales anciennes :
http://droiticpa.eklablog.com/la-grisette-de-l-etudiant-en-droit-du-jardin-du-luxembourg-a148974782
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1. Noël 1900… Revue « Au Quartier Latin » (illustration d’Alphonse Mucha).
« Au Quartier Latin » était une revue créée, en 1892, par la « Cavalcade des Étudiants », un comité central d’étudiants qui organisait, chaque année, dans les rues de Paris, à la Mi-carême, un immense défilé d’étudiants devant le char d’une Reine des Reines élue. Cette grande fête populaire du Mi-carême, dédiée, depuis le XVIIIème siècle aux femmes de Paris, était aussi connue sous d’autres noms : Fête des Blanchisseuses ; Fête des Grenouilles...
Au fil des ans, ce journal connut divers titres : « Au Quartier latin » ; « Le Quartier latin : illustré, littéraire et artistique » ; « L’Été au Quartier latin »… Il disparut, sauf erreur de ma part, dans les années 1904, avec le déclin progressif de la fête du Mi-carême.
Sans véritable périodicité, « Au Quartier latin » paraissait au moins une fois par an, à la Mi-carême (milieu de la période des Quarante jours de Carême précédant Pâques). Toutefois, certains numéros dits spéciaux ou exceptionnels parurent à l’occasion des fêtes de Noël, comme celui de décembre 1900 ci-dessus reproduit.
Pour la première de couverture de numéro de Noël 1900, D. Bril, directeur et éditeur, obtint la collaboration d’Alphonse Mucha (1860-1930), un peintre et illustrateur tchèque fer-de-lance du style Art nouveau, auteur des premières affiches des spectacles parisiens de la comédienne Sarah Bernhardt au théâtre de la Renaissance, puis à celui des Nations (aujourd’hui le théâtre de la Ville). Ce style Art nouveau était très en vogue dans les années 1900, avant celui de l’Art déco (1910-1940). Selon les contributeurs de l’encyclopédie Wikipedia : « L'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien... »
2. Noël 1901… Revue « Au Quartier Latin » (illustration d’Émile de Specht [signature en bas à gauche de la première de couverture]. Source de l’image : Gallica, Bibliothèque Nationale de France).
Wilhelm Émile Charles Adolphe de Specht est un artiste peintre français né à Saint-Denis en 1843. Il entra, en 1861, à l’École des Beaux-Arts de Paris où il fut l’élève de Léon Cogniet et Félix-Joseph Barrias. Il exposa des portraits, des scènes de genre et des vues de Paris au Salon des Artistes Français de 1865 à 1897. Il exposa également au Salon des Refusés en 1873, et au Salon des Indépendants en 1861.
3. Le Rêve de Noël de l’étudiant… Journal « Le Quartier Latin » (19 décembre 1929. Source : Archives de l’Université de Montréal www.Archiv.umontreal.ca).
« Le Quartier latin » était, dans la première moitié du XXème siècle, un journal des étudiants de l’Université de Montréal. En effet, ce terme, d’origine parisienne, était déjà celui emprunté par nos amis québécois pour désigner un arrondissement de la ville de Montréal, à proximité de l'intersection des rues Sainte-Catherine et Saint-Denis, où s’implanta, en 1876, l’Université de Laval, et, en 1919, l’Université de Montréal. Aujourd’hui, le « Quartier latin de Montréal » accueille un campus et plusieurs bâtiments de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Pour en savoir plus, je vous invite à consulter l’article qui lui est consacré sur Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_latin_de_Montr%C3%A9al
Cela dit ou écrit, je vous invite également à découvrir cette illustration (ci-dessus), publiée en première de couverture du journal estudiantin « Le Quartier latin », dans son numéro du 19 décembre 1929, intitulée « Le Rêve de Noël [de l’étudiant] » (dans ce numéro un auteur humoristique raconte l’histoire de Jésus « un anarchiste exécuté en 33 », et de son père, Joseph, « un bon communiste »).
4. Soir de Noël 1900. Distribution d’étrennes aux enfants des quartiers populaires de Berne par des étudiants (Berne est la capitale de facto de la Suisse. Son Université a été fondée en 1834).
5. Noël 1908 (Carte postale d’étudiants de l’Université de Lausanne. Illustration de G. D., selon le procédé de thermogravure).
Restons encore chez nos voisins suisses avec cette série de cinq cartes postales d’étudiants de l’Université de Lausanne, héritière de la Schola Lausannensis, fondée en 1537. Les lithographies ont été imprimées par une société installée à Genève, sous le nom de S. A. Thermo-Gravure, selon le procédé éponyme (impression en relief à l'aide d'une encre épaisse qui gonfle sous l'effet de la chaleur).
6. Noël 1911 (carte postale d’étudiants de l’Université de Lausanne. Illustration selon le procédé de thermogravure).
7. Noël 1917 (carte postale d’étudiants de l’Université de Lausanne. Illustration selon le procédé de thermogravure).
8. Noël 1921 (carte postale d’étudiants de l’Université de Lausanne. Illustration de J. B., selon le procédé de thermogravure).
9. Noël 1923 (carte postale d’étudiants de l’Université de Lausanne. Illustration d’ISMOK (inconnu sur la toile !), selon le procédé de thermogravure).
10. Chambre d’un étudiant au Quartier latin avec son sapin de Noël et sa guitare (photographie datée 1918).
Et pour conclure cette page, voici une photographie de l’année 1918 représentant une chambre d’étudiant. Elle complète parfaitement les trois pages que j’ai déjà consacrées aux chambres d’étudiants sous ces liens :
http://droiticpa.eklablog.com/chambre-d-etudiant-a-louer-a148446042
http://droiticpa.eklablog.com/chambres-d-etudiants-style-vintage-en-colocation-a148446248
http://droiticpa.eklablog.com/chambres-d-etudiants-style-vintage-a-l-etranger-a148446300
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1. « S’il te plaît Monsieur le maire, laisse-moi mon sapin de Noël ».
Cette année, le nouveau maire d’une cité du sud-ouest, célèbre pour la couleur de son vin et les casseroles trainées par son prédécesseur, a supprimé les sapins de Noël expliquant: « Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville... Je garde le souvenir de cet arbre mort qu’on faisait venir tous les ans… Ce n’est pas du tout notre conception de la végétalisation ».
2. « Maman, au secours, ils veulent voler notre sapin de Noël » (Home Alone [Maman j’ai raté l’avion], 1990. Twentieth Century Fox).
J’ignore si cet homme politique, écologiste garant de l'environnement humain, au parcours identique à celui de la plupart de nos élus de la République (études dans des collèges et lycées privés des bons pères, puis en Faculté de Droit et en Institut de Sciences politiques), a aussi interdit la venue dans sa ville du père Noël en raison du principe de l'égalité entre les femmes et les hommes, l'installation de crèches de Noël, suspectées de marquer une préférence religieuse, et, bien entendu, les bûches des repas de Noël, à l'origine de la déforestation des cacaoyers...
3. « Touche pas à mon sapin de Noël »
... Mais ce que je sais, c’est que sa décision a suscité les moqueries des grandes personnes dans les médias et les larmes des petits enfants déjà privés des photographies traditionnelles avec le père Noël en raison des restrictions et des gestes barrières liés au Covid-19.
4. « Y viendra pas, y'a plus de sapins de Noël ».
« Ce qui n’est pas donné ou partagé est perdu » (Proverbe gitan). Aussi pour oublier tout cela, je vous offre cette jolie série de six chromos publicitaires à destination des enfants sages, autrefois éditée par l’ancienne Compagnie française des produits Liebig :
5-1. L’arbre de Noël : la plantation
5-2. L’arbre de Noël : l’abatage
5-3. L’arbre de Noël : la vente au marché
5-4. L’arbre de Noël : la décoration
5-5. L’arbre de Noël : les étrennes
5-6. L’arbre de Noël : le dépouillement
6. L'arbre de Noël : féerie en 3 actes et 30 tableaux d'Arnold Mortier, Albert Vanloo et Eugène Leterrier. Musique de Charles Lecocq. - Paris : Théâtre de la Porte Saint-Martin, 06-10-1880.
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