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    Au Planteur : Cafés, Chocolats, Thés (Maison Charles Prévost et Frères, 8-12, rue des Petits Carreaux, Paris 2ème

    75 Au Planteur : Cafés, Chocolats, Thés (Maison Charles Prévost et Frères, 8-12, rue des Petits Carreaux, Paris 2ème. Source : https://www.dorleans.org/les-chromo). 

      

        Chers visiteurs, voici une nouvelle série, en plusieurs pages successives, de chromos qui représentent des jouets d’enfants, anciens et modernes. Ces chromos ont été édités, dans les années 1890-1900, par la Compagnie Coloniale, qui avait été fondée en 1848-1850 par les familles Prévost (Ch., Prévost et Frères), et Méric. Ses entrepôts et magasins étaient installés à Paris (au fil des ans : 8-12 rue des Petits Carreaux, 39 boulevard Bonne Nouvelle ; 19 avenue de l’Opéra).

      Dans un premier temps, la Compagnie Coloniale, devenue Compagnie & Co, fut célèbre pour l’importation, la torréfaction et la distribution de son Chocolat du Planteur, présenté comme « Véritable Chocolat de Santé, garanti pur Cacao et Sucre ».

     

     

    La torréfaction du Chocolat du Planteur (gravure parue dans L’Illustration, n° 620, du 13 janvier 1855).

    76 La torréfaction du Chocolat du Planteur (gravure parue dans L’Illustration, n° 620, du 13 janvier 1855).

     

      Son succès fut tel que le journal L’Illustration, dans son numéro du 13 janvier 1855, lui consacra un article dont voici un bref extrait : « Un établissement qui honore l’industrie et qui doit parvenir au but que sa fondation s’est proposée d’atteindre, e restituer au chocolat la place importante que ses vertus toutes spéciales lui assignent dans l’alimentation ».

      Puis, au cours du XXème siècle, la Compagnie & Co se spécialisa dans l’importation, la torréfaction et la vente de thés noirs de Chine (en1930, elle reprit la Compagnie des Indes). En 2001, elle fusionna avec la Société INDAR. S.A., qui avait été fondée en 1887. Aujourd’hui, la Compagnie & Co est installée à Dissay, dans le département de la Vienne.

     

     

    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (14/25)

    77 « La Société du Planteur offre GRATUITEMENT des chromos à ses clients… » (verso d’un chromo du Chocolat du Planteur consacré aux Jouets d’Enfants).

     

      À la Belle Époque (1873-1914), cette entreprise édita une myriade de chromolithographies, dites chromos, publicitaires pour enfants amoureux de chocolat et d’images illustrées en couleur. Pour s’en convaincre, il suffit de mettre, sur le site Delcampe, les mots Chocolat du Planteur. Plus de trois milles chromos de cette marque y sont aussitôt proposés, répartis en diverses séries plus ou moins pédagogiques (Paris Autrefois et Aujourd’hui ; Calendrier 1900 ; Courage et Dévouement ; Proverbes ; Recettes Utiles ; Métiers...).

       

     

    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (14/25)

     

    78 LES JOUETS ANCIENS et LES JOUETS MODERNES (Chromolithographies du Chocolat du Planteur).

     

      L’une de ces séries, éditée sous le nom Chocolat du Planteur, comprend quelques 70 chromos consacrés aux Jouets (le nom ou la signature du dessinateur n’apparaît sur aucun d’entre eux).

         Cette importante série est elle-même divisée en deux catégories : l’une intitulée Jouets Anciens ; l’autre Jouets Modernes.

      Jouets Anciens, parce que les jouets représentés existaient déjà dans un lointain passé comme la poupée ou le hochet sous l’Antiquité grecque et romaine.

     Jouets Modernes, sans doute, parce qu’ils seraient plutôt apparus au XIXème siècle et restés en vogue jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pour cette raison, ne figurent dans cette catégorie ni le jeu des Cowboys et des Indiens apparu dans les années 1930, ni ceux des années 1950/1960 (Dinky Toys, Lego, Meccano, Monopoly, Scoubidous…). 

        Je suis toutefois un peu perplexe pour certains des jouets mentionnés comme étant Modernes. Par exemple, la marionnette de Polichinelle (n° 109), était déjà présente à Paris dans les foires annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent au XVIIème et dans la première moitié du XVIIIème siècle. Peut-être que la modernité d’un jouet était en relation avec un nouveau mode de confection tenant à son articulation, sa matière ou sa technicité. C’est ainsi qu’un chromo, mentionné dans la catégorie des Jouets Anciens, présente la toupie (n° 81), et, un autre, dans celle des Jouets Modernes, la toupie à musique (n° 110).

     De plus, dans la catégorie des Jouets Modernes apparaissent notamment : le ménage fait par des petites filles; le service de table; le jardinage avec arrosoir et brouette fait par plusieurs garçons ; l’établi du menuisier avec un jeune garçon… Il ne s’agit pas, à proprement parler, de Jouets d’Enfants mais plutôt d’Occupations, d’Activités, voire de Plaisirs d’Enfants.

      Pour le reste, je vous souhaite une bonne promenade chromo-lithographique (ce double mot n’existe pas encore dans nos dicos !), avec cette série, sans doute incomplète, de dessins colorisés selon le procédé de la lithographie que j’ai eu la chance de retrouver dans les derniers ilots de téléchargement à titre gratuit en sursis de l’océan d’Internet ! Les quatre premières pages sont consacrées aux chromos du Chocolat du Planteur de la catégorie des Jouets Anciens ; les pages suivantes à ceux de la catégorie des Jouets Modernes, au rythme d’une publiée tous les trois jours.

     

     

    Les Soldats de Plomb (Chromolithographie Chocolat du Planteur, LES JOUETS ANCIENS).

    79 Les Soldats de Plomb (Chromolithographie Chocolat du Planteur, LES JOUETS ANCIENS).

     

      Le Dictionnaire des jeux et de la jeunesse chez tous les peuples de J.F A.-Y. (Adry Jean-Félicissime), édité, à Paris, en 1807, ne cite jamais l’un des jeux préférés, aujourd’hui encore, des enfants-garçons : celui des petits soldats. Certes, ces figurines militaires seraient apparues à la fin du XIème siècle dans les anciennes France et Allemagne (Ryan Edward, Paper Soldiers, the Illustrated History of Printed Paper Armies from the 18th, 19th & 20th Centuries, London, New Cavendish Books, 2006, p. 496). Mais il fallut attendre le dernier tiers du XIXème siècle pour que des entreprises françaises et allemandes les fabriquent avec un alliage de plomb, d'antimoine et de bismuth, suffisamment solide pour être manipulées plus ou moins brutalement par les enfants. Plus encore, « en 1893, un entrepreneur anglais, William Britain, mit au point une technique qui permit de fabriquer des figurines en plomb creux, hollow cast, réduisant sensiblement les coûts et rendant le petit soldat extrêmement populaire » (Wikipedia, Petits soldats).

     

     

     

    Les Soldats de Bois (Chromolithographie Chocolat du Planteur, LES JOUETS ANCIENS)

    80 Les Soldats de Bois (Chromolithographie Chocolat du Planteur, LES JOUETS ANCIENS).

     

     Les chromos du Chocolat du Planteur, édités dans les années 1890-1900, ne pouvaient évidemment pas représenter des figurines de soldats des Première et Seconde Guerre mondiales. Elles se limitent donc aux soldats de l’armée napoléonienne, des guerres coloniales ou des années 1870. 

     

     

     

    Les Toupies et le Moulin de Papier (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

    81 Les Toupies et le Moulin de Papier (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

     

    TOUPIES. « La toupie est un jouet de bois, métal ou plastique, en forme de poire. On y enroule une cordelette qui, en se déroulant rapidement, lui communique un mouvement de rotation sur sa pointe de fer » (Dictionnaire de la Langue française d’Émile Littré. 1873). L’une d’elle, la toupie d’Allemagne, creuse et percée d’un trou, fait du bruit en tournant.

     Quant à l’origine du mot toupie (aussi dit toupil au Moyen Âge), les étymologistes hésitent. Pour les uns, elle serait germanique, top désignant une pointe. Pour d’autres, elle serait en rapport avec l’ancien français toupin, tupin, pot, car la toupie est de forme ronde comme celle d’un pot.

      Toujours est-il que l’explication du jeu de la toupie est donnée sous un autre chromo publicitaire édité, cette-fois, dans les années 1961/1962, par les Potages Liebig, sans doute moins aimés des enfants que le Chocolat du Planteur :

    « Pour faire tourner la toupie, on l’enroule dans une corde et puis on la jette obliquement à terre en retenant le bout de la corde. Souvent les enfants se servent d’un fouet pour entretenir la rotation. Il existe des toupies creuses et percées d’un trou, qui ronflent ou sifflent. On en fait qui reçoivent leur mouvement d’un ressort enfermé dans une espèce de gland et qui, après avoir été remonté, est libéré par la pression du doigt sur un déclic ; ces toupies sont surmontées d’un axe que l’on coiffe du ressort ; l’impulsion les libère ».

     

    LE MOULIN DE PAPIER. « Un moulin à vent ou moulinet, aussi appelé virevent au Québec, est un jouet composé d'une roue munie de pales en papier ou en plastique, dont l'axe est fixé à un bâtonnet. Sa forme lui permet de tourner sous l'effet du vent ou quand on souffle dessus. » (Wikipedia : Moulin à vent. Jouet).

      Au Moyen Âge, François Rabelais (né en 1483 ou 1494 ; décédé le 9 avril 1553), pour évoquer ce jouet d’enfants, employait le mot Molinet (du latin molinum saxum, pierre à moudre, de mola, meule à moudre) :

     « Et pour qu’il [Gargantua, le fils de l’ogre Grandgousier] s’amuse comme les petits enfants du pays, ils lui firent un beau molinet avec les ailes d’un moulin à vent de Mirebalais » (Rabelais, Gargantua, 1534).

     

     

    La Bergerie (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

    82 La Bergerie (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

     

     

    La Chasse (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

    83 La Chasse (Chromolithographie Chocolat du Planteur. LES JOUETS ANCIENS).

     

    La suite de cette série dans trois jours : le 18 janvier.


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    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (13/15)

    61 Boules de neige (Chromolithographie des années 1890).

     

        Chers visiteurs, voici une nouvelle série (complète ou non ?) d’images de jeux des enfants éditées dans les années 1890, selon le procédé de la chromolithographie pour le compte de divers commerces (Machines à Coudre Hurtu Hautin & Diligeon de Paris ; Produits ménagers La Kabiline ; Confection, Draperies et sur Mesures au Domino Noir, rue de la Gaité, Paris ; Au Pauvre Jacques, 13 place de la République…). Au verso de l’un de ces chromos, il est mentionné : Impr. L. Pacon. Paris, sans indication précise du dessinateur.

     

     

     

    Crocket

    62 Crocket (Chromolithographie des années 1890).

      Sur le jeu du Crocket, plus connu sous les noms de Croquet et de Criquet, je vous renvoie aux explications données dans ma page précédente sous l’image n° 55 (Jeux d’enfants du temps passé en chromos. 12/15) :

    http://droiticpa.eklablog.com/jeux-d-enfants-du-temps-passe-en-chromos-12-15-a215205507

     

     

     

     

    Dînette

    63 Dînette (Chromolithographie des années 1890).

     

     DÎNETTE : « Petit repas réel ou simulé que font les enfants en jouant. Faire la dînette » (Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré, 1ère édition, 1863).

     

     

     

    Furet

    64 Furet (Chromolithographie des années 1890).

     

       Sur l’ancien jeu des enfants du Furet, je vous renvoie aux explications données précédemment sous l’image n° 41 (Jeux d’enfants du temps passé en chromos. 10/15) :

    http://droiticpa.eklablog.com/jeux-d-enfants-du-temps-passe-en-chromos-10-15-a215189693

     

     

     

     

    Glissade

    65 Glissade (Chromolithographie des années 1890).

     

     

     

    Images

    66 Images (Chromolithographie des années 1890).

     

     

     

    Jardinage

    67 Jardinage (Chromolithographie des années 1890).

       

     

     

    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (13/15)

    68 Main Chaude (Chromolithographie des années 1890).

     

    MAIN CHAUDE (La). « Un des joueurs place sa tête sur les genoux d'un autre qui est assis, et qui lui couvre la tête avec un mouchoir ou une serviette, ou même avec le pan de son habit. Le premier tient sa main ouverte sur son dos, et ses camarades le frappent. Il faut qu'il devine qui, sans cela, il recommence à tendre la main.

     Ce jeu était fort en usage dans les vaisseaux. Les matelots se réunissaient dix à douze. Ils tiraient au sort, et celui sur qui le sort tombait, appuyait sa tête sur le grand mat, mettant sur son dos une de ses mains ouvertes ; ses compagnons venaient, par derrière, l'un après l'autre, frapper de toute leur force sur la main ouverte qui en devenait fort chaude. Le jeu continuait jusqu'à ce que le premier marin ait deviné celui qui 1’avait frappé, lequel prenait alors sa place » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par Adry Jean-Félicissime, édité à Paris, en 1807, par H. Barbou).

     

     

     

     

    La Poupée

    69 La Poupée (Chromolithographie des années 1890). 

      Sur ce jeu, ancien (et moderne), de la poupée, très apprécié des petites filles, je vous renvoie aux explications données précédemment sous l’image n° 57 (Jeux d’enfants du temps passé en chromos. 12/15), empruntées au Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, d’Adry Jean-Félicissime) :

    http://droiticpa.eklablog.com/jeux-d-enfants-du-temps-passe-en-chromos-12-15-a215205507

     

     

     

     

    Quilles

    70 Quilles (Chromolithographie des années 1890).

     

    QUILLES. « Il y a deux jeux de Quilles.

    1°. Le jeu ordinaire qui consiste à abattre successivement une quantité de Quilles fixée. Celui qui est arrivé le premier à ce nombre a gagné. Les Quilles, au nombre de neuf, sont rangées debout dans un carré, à une certaine distance l'une de l'autre ; on tâche de les abattre avec une grosse boule, qu'on lance d'un but assez éloigné. On tire au sort pour savoir qui jouera le premier ; et quand on joue, il faut avoir un pied sur le but. Si l'on n'abat rien, on appelle cela faire Chou-blanc ; si on abat des Quilles au-delà du nombre convenu, on crève ou on brûle et l'on revient à la moitié des points et même on a perdu si l'on en est convenu. La Quille du milieu, abattue seule, compte pour neuf.

    2°. Le jeu qu'on appelle du Rapport, consiste à fixer un certain nombre de coups ; et celui qui, dans ce nombre, a le plus abattu de Quilles, a gagné. Si plusieurs ont abattu le même nombre, on recommence à jouer, mais ceux qui ont abattu moins que ces joueurs doivent graisser l'enjeu, c’est-à-dire ajouter quelque chose à ce qui a été mis au jeu » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par Adry Jean-Félicissime, édité à Paris, en 1807, par H. Barbou). 

     

     

     

     

    Ronde

    71 Ronde (Chromolithographie des années 1890). 

     RONDE. C’est une sorte de danse dans laquelle les enfants forment un grand cercle. Généralement, ils se donnent la main et tournent tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, rythmant des chansons également appelées rondes.

     

     

     

     

    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (13/15)

    72 Ustensiles de ménage (Chromolithographie des années 1890). 

     

     

     

     

    Jeux d’enfants du temps passé en chromos (13/15)

    73 Xylophone (Chromolithographie des années 1890).

     

      XYLOPHONE : « Instrument de musique composé d'un clavier de bois de sapin reposant sur des coussinets de paille, dont on frappe les touches avec une baguette, et qui rend un son très singulier et d'une qualité toute particulière » (Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré, 1ère édition, 1863).

     

     

     

    Yole, Yacht

    74 Yole, Yacht (Chromolithographie des années 1890).

     

     Le yole (du mot allemand jölle) désigne une petite embarcation étroite et légère, quelquefois très longue, ordinairement très faible d'échantillon et très rapide.

    « Nos yoles, qui tiraient peu d’eau, furent affectées à la pêche du saumon dans une petite rivière qui en était remplie » (Voyage de La Pérouse autour du monde. T. III, p. 58, éd. 1797).

     

    Le yacht (des mots anglais yacht, et allemands et danois jacht), désigne un bâtiment léger, fin, rapide, que les souverains, les princes, les riches amateurs entretiennent dans certains ports pour les promenades en mer, les régates, les promenades d’agrément.

     On disait, au XVIIème siècle, jack ou yak : « J’ai rendu compte au roi de ce qu’il vous a plu de m’écrire le 2ème de ce mois sur le sujet du bâtiment anglais qui a été salué en arrivant au Havre, ayant été pris pour un jack du roi d’Angleterre » (Lettre de Jean-Baptiste Colbert du 9 mars 1678). « M. le Duc de Créquy s’y arrêta pour attendre le yak du roi d’Angleterre » (Paul Pellisson [1624-1693], Lettres. Historiques. T. III, p. 258).

     

    La quatorzième page de cette série : lundi 15 janvier 2024


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    Le baiser à la religieuse

    49 Le Baiser à la Religieuse (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE BAISER À LA RELIGIEUSE. Il se donne au travers des barreaux du dossier d’une chaise dont les bâtons en emportent souvent plus de la moitié.

     

     

    Le Sifflet

    50 Le Sifflet (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE SIFFLET. On attache le sifflet au bas de l’habit de celui qu’on veut attraper. Celui à qui il tourne le dos attrape le sifflet et le fait retentir lestement. Il se retourne et cherche de ce côté. Mais un autre, non moins leste, souffle de nouveau et ainsi de suite.

     

     

    Petit Bonhomme vit encore

    51 Petit Bonhomme vit encore (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      PETIT BONHOMME VIT ENCORE. On se passe de main en main une paille allumée, ou, à défaut, un tortillon de papier allumé dont on a soufflé la flamme en disant : Petit Bonhomme vit encore. Lorsque la flamme est morte, celui dans les mains de qui elle s’est éteinte doit un gage.

     

     

    Les Rubans

    52 Les Rubans (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LES RUBANS. Chaque personne tient un ruban. Les autres bouts sont réunis dans la main de celui qui mène le jeu et qui se trouve au centre. Quand on lui entend dire : Tirez, il faut lâcher. Et quand il dit : Lâchez, il faut tirer.

     

     

    Le Souffleur

    53 Le Souffleur (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE SOUFFLEUR. On passe rapidement devant le nez du pénitent une chandelle allumée que son souffle doit éteindre au passage. Cette pénitence est plus difficile qu’on le croirait.

     

     

    La Pantoufle

    54 La Pantoufle (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LA PANTOUFLE. C’est au fureteur d’avoir l’œil au gué pour suivre les traces de la pantoufle, laquelle passe de droite et de gauche sous les jambes des joueurs. Si le fureteur ne peut la trouver, il reçoit autant de coups de pantoufles que de personnes.

     

     

     

    Le Criquet

    55 Le Criquet (Chromolithographie ancienne).

     

      LE CRIQUET. Nom francisé du jeu national de l’Angleterre au XIXème siècle, Cricket ou (Crocket). Il est également appelé Croquet (du normand croquet, crochet), sur les dessins imprimés en chromo de la Belle Époque (voir la prochaine page : image n°62). Ces mots Criquet et Croquet étaient tous deux inconnus de la VIème édition, de 1835, du Dictionnaire de l’Académie Française !

       Le Criquet se joue avec un maillet ou marteau en bois, avec lequel on pousse une boule sous de petites arcades en fer plantées sur le terrain, aussi appelées crochets. Le premier joueur pousse sa boule avec son bâton, puis le second joueur essaye de pousser la sienne plus loin encore, et ainsi de suite, tour à tour. Celui qui arrive le premier à un but donné a gagné.

      Ainsi ce jeu aurait-il de l’analogie avec l’ancien jeu français dit du Mail, très prisé des princes (et des enfants), sous le siècle de Louis XIV. Les joueurs poussaient une pierre ronde, une bille ou une boule de buis avec un bâton recourbé ou maillet de bois (Rabelais appelait ce jeu la Crosse, dont une variante s’appelait Petit Mail lorsque les enfants se renvoyaient la balle les uns aux autres).

       Le mot Mail désignait non seulement le jeu lui-même, mais encore le maillet de bois (du latin malleus, marteau), la petite boule, et les arcades en fer, ainsi que le lieu (terrain, jardin, promenade, allée, rempart…) où il se jouait (ex : le Mail de Saint Germain, la rue du Mail du 2ème arrondissement de Paris…).

    « Pendant que les autres jouaient au mail, je lui faisais conter… par quelle aventure elle avait épousé M. de Chaulnes » (Mme de Sévigné. Lettre 78 à sa fille, Madame de Grignan. 25 décembre 1671). « Je vous remercie de joueur au mail ; c’est un aimable jeu pour les personnes bien faites et adroites comme vous » (Mme de Sévigné. Lettre 42 à sa fille, Madame de Grignan. 4 avril 1671).

     

     

    La Corde

    56 La Corde (Chromolithographie ancienne).

     

     LA CORDE. Un enfant prend avec chaque main une des extrémités d'une corde qu'il fait passer sous ses pieds, en sautant et en faisant tourner la corde autour de son corps. Quelquefois il est assez agile pour la faire passer deux fois sous ses pieds à chaque saut, et c'est ce qu'on appelle un double tour.

     

     

    La Poupée

    57 La Poupée (Chromolithographie ancienne).

     

     LA POUPÉE. « De tout temps, les enfants du premier âge, mais surtout les petites filles, ont eu des Poupées, c'est-à-dire, de petites figures dont la tête est ordinairement de carton, le corps de bois, ainsi que les cuisses et les jambe. Quelquefois on en fait avec des chiffons ou avec des morceaux de linge ou de peau, que l'on coud après les avoir remplis de son ou de bourre. Ces Poupées représentent des petites filles, en latin Pupa. Elles sont coiffées et habillées, autant qu'il est possible, dans le dernier goût et suivant la mode sans cela, on ne les achèterait point. On en vend toutes habillées ; mais on en trouve aussi qui n'ont que le corps et pour ainsi dire, la carcasse, et que les enfants se plaisent à habiller selon leur fantaisie. Une petite fille s'amuse avec sa Poupée, cause avec elle, la caresse, l’embrasse. En parlant à sa Poupée, elle a soin de répéter ce que sa maman lui dit : Mademoiselle, tenez vous droit ; Mademoiselle, restez tranquille ;… Mademoiselle, vous êtes bien méchante aujourd'hui, etc.

     Les grandes filles ont encore des Poupées et, pour se justifier, elles disent que c'est pour s'apprendre à coiffer, à habiller, à couper et à faire des bonnets, des robes, etc. L'époque des Poupées se prolonge donc quelquefois très longtemps chez les jeunes filles. Il paraît que les jeunes Romaines ne les quittaient que la veille de leur mariage et alors elles les portaient, en grande pompe, dans le temple de Vénus, où elles les déposaient, pour montrer qu'elles renonçaient aux jeux de l'enfance » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par J.F A.-Y. (Adry Jean-Félicissime), édité à Paris, en 1807, par H. Barbou). 

     

     

    La Balle

    58 La Balle (Chromolithographie ancienne).

     

      LA BALLE. Beaucoup de jeux d’enfants du temps passé (et d’aujourd’hui) se jouent avec une balle (voir mes pages précédentes : balle aux épingles, chasse-guêpes, balle à l’assiette, balle au ciel, balle au mur, balle au tambourin, balle cavalière, balle en posture, etc.).

      Les balles de ces divers jeux désignent des petites boules bien arrondies que les enfants et les grandes personnes (jeu de Paume), jettent ou tirent en l’air pour s’amuser. Sous la Grèce antique, elles étaient faites d’une enveloppe de peau qui renfermait du son ou un petit paquet de laine. Plus tard, elles ont été faites de recoupes d’étoffes, de cordes, de draps, avec au centre, pour qu’elles rebondissent bien mieux, un morceau de liège ou de gomme élastique (caoutchouc).

      Les enfants (et les grandes personnes) peuvent jouer à la balle, les mains nues, ou avec des raquettes (origine du ping-pong et du tennis). Ils peuvent aussi utiliser, comme le montre ce chromo, un disque rond pour recevoir et/ou lancer la balle.

     Quant à l’origine du mot balle, pour certains, il viendrait de l’ancien mot Grec palla, ou ballo, mitto, dont le sens est lancé, envoyé ; pour d’autres, il serait dérivé de l’Anglais ball, héritier du vieux terme norrois bollr qui désignait une boule ou une balle.

     

     

    Les Timbres Poste

    59 Les Timbres Poste (Chromolithographie ancienne).

     

       LES TIMBRES POSTE. L’auteur de cette série de chromos pour enfants y a intégré la passion de certains d’entre eux pour les timbres. Ce n’est pas un jeu d’enfants mais plutôt un autre plaisirs des enfants (et des grandes personnes), qui aiment collectionner (et, parfois, échanger avec leurs copains) des objets plus ou moins rares (pièces de monnaie, insectes, livres, coquillages, petits soldats et petites voitures, billes, images en chromos des années 1900, etc.).

     

     

    Le Volant

    60 Le Volant (Chromolithographie ancienne).

     

      LE VOLANT. Cette série des jeux d’enfants en images imprimées en chromolithographie comprend encore le jeu du volant, aussi nommé jeu du badminton. Je laisse la plume à Adry Jean-Félicissime qui a consulté la plupart des ouvrages des XVIème et XVIIème siècles consacrés aux jeux d’enfants :

      « Le volant est une espèce de demi balle remplie de son, et qui a une partie plate, sur laquelle on plante des plumes. On lance ce Volant avec une raquette. On y joue ordinairement deux, mais quelquefois trois ou quatre ; et alors, le troisième et le quatrième prennent la place de ceux qui manquent. Le Volant doit toujours être en l'air ou sur la raquette, de manière que, lorsqu'il est prêt de tomber, le joueur à qui il a été renvoyé, doit le recevoir et le repousser avec sa raquette on se le renvoie… » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par J.F A.-Y. [Adry Jean-Félicissime], édité à Paris, en 1807, par H. Barbou).

     

    La treizième page de cette série, le 12 janvier 2024


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    Les Barres

    45 Les Barres (Chromolithographie ancienne).

     

    LES BARRES

       Il faut être au moins seize pour faire une belle partie de barres. Les joueurs, en nombre égal, se divisent en deux camps situés à environ quarante mètres l’un de l’autre et tracent une ligne pour le limiter.

      Au début de la partie, le camp qui doit engager envoie un de ses meilleurs coureurs vers les adversaires qui l’attendent, un pied en arrière, l’autre sur la ligne et la main tendue en avant. Celui qui attaque frappe trois coups dans la main de l’ennemi et se sauve, il peut aussi frapper dans trois mains différentes. L’enfant qui a reçu le troisième coup s’élance aussitôt à la poursuite de son provocateur et essaie de le faire prisonnier. Au bout de quelques pas, du camp opposé, sortent d’autres joueurs qui ont barre sur lui et qui peuvent le prendre aussi ; il est obligé de retourner au camp pendant que d’autres sortent à leur tour. On a barre sur son adversaire lorsqu’on est sorti après lui.

      Quand un joueur a fait un prisonnier, il crie : pris ! et la partie s’arrête ; le prisonnier est ramené chez ses ennemis et se place à trois pas sur un côté du camp, la main tendue vers les siens. La partie est de nouveau engagée par celui qui a pris. Pour délivrer un prisonnier, il suffit qu’un enfant de son camp lui touche la main.

     

     

     

     

    Les Brigands

    46 Les Brigands (Chromolithographie ancienne).

     

    LES BRIGANDS

       Les joueurs se divisent en deux camps égaux : les gendarmes et les brigands, qui ont chacun un chef.

      Le chef des gendarmes indique à ses hommes un endroit où ils devront se retrouver, tandis que les brigands cherchent des cachettes. Le chef des gendarmes part, alors, en expédition à la recherche des brigands et laisse son camp à la garde d’un homme à qui il donne un mot d’ordre.

      Pour prendre un brigand, il faut que les gendarmes lui donne un coup sur le dos. Les gendarmes seront pris de la même manière par les brigands. Si les gendarmes réussissent à prendre cinq brigands avant que ceux-ci leur aient pris cinq des leurs, on recommence une nouvelle partie et les deux camps conservent leurs titres respectifs. Mais si les brigands ont pris cinq gendarmes, les rôles changent. Il en est de même si un brigand réussit à s’introduire dans le camp ennemi.

     Ce jeu est très intéressant parce que les ennemis ne peuvent se prendre qu’en se donnant un petit coup dans le dos. Il arrive donc assez souvent que gendarme et brigand ne peuvent se faire prisonnier parce que, se trouvant face à face, ils ne peuvent se toucher le dos.

     

     

     

    Les Grues Cavalières

    47 Les Grues Cavalières (Chromolithographie ancienne).

     

    LES GRUES CAVALIÈRES

       Quatorze ou seize joueurs se séparent en deux parties* et tracent un camp à une extrémité de la cour. On tire au sort, et le parti** désigné reste au camp et représente les grues, les autres se sauvent.

     Le chef du camp commande pied droit ! ou pied gauche ! Tous sortent à cloche-pied en poursuivant les joueurs adverses. Dès qu’un joueur est attrapé, tous se rendent à la place où la capture a été faite, puis les grues poseront pied à terre et monteront à califourchon sur le dos de ceux qu’elles poursuivaient et qui les ramèneront au camp. Lorsqu’elles y seront parvenues, elles sauteront vivement à terre et seront poursuivies à leur tour par leurs adversaires qui deviendront grues et marcheront à cloche-pied.

     Lorsque, par inadvertance, une grue met pied à terre, elle se sauve rapidement au camp, car si elle était prise à ce moment, les joueurs de son côté perdraient la partie.

    Nota Bene. L’éditeur imprimeur de ce chromo a écrit parties*. Ne serait-ce pas plutôt partis dans le sens de « troupes de gens de guerre qu’on détache pour battre la campagne », d’autant plus que, deux lignes après, il utilise ce sens en écrivant, à bon escient, parti** ? Evidemment, le mot groupe, aux deux emplacements, serait bien plus simple !

     

     

     

    Pont d’Avignon

    48 Pont d’Avignon (Chromolithographie ancienne).

     

    PONT d’AVIGNON

       Ce jeu convient également aux garçons et aux filles. Pour jouer, ils se tiennent par la main, se forment en rond et tournent en chantant :

    Sur le Pont d’Avignon,

    L’on y danse, l’on y danse.

    Sur le Pont d’Avignon,

    L’on y danse tous en rond.

     Le chef de la ronde, un grand ou une grande, s’arrête ; tout le monde alors quitte la main de son voisin en continuant de chanter :

    Les beaux messieurs font comme ça,

    Et puis encore comme ça ;

    Les belles dames font comme ça,

    Et puis encore comme ça.

     En disant cela, chaque enfant salue à droite et à gauche en imitant les manières des beaux messieurs et des belles dames, puis tous se reprennent les mains en gambadant.

     Ils imitent également le cri des animaux, puis les différents métiers : pour les menuisiers, ils font le simulacre de scier ; pour les cordonniers, ils ont l’air de tirer le fil poissé, etc.

     

     


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    Le Furet

    41 Le Furet (Chromolithographie ancienne).

     

    LE FURET

     Après avoir introduit un anneau dans une corde, on noue celle-ci aux deux extrémités et dix ou douze joueurs se forment en cercle, tenant la corde des deux mains.

     L’anneau du furet est passé rapidement de main en main et les joueurs doivent faire bien attention que celui qui se trouve au milieu du cercle ne puisse surprendre le furet quand il passe d’une main dans l’autre.

     Le joueur entre les doigts duquel le furet a été saisi prend la place de celui qui l’a surpris et la conserve jusqu’à ce qu’il ait, à son tour, trouvé le furet qui continue à courir, pendant que l’on chante :

    Il court, il court, le furet,

    Le furet des bois, mesdames,

    Il est passé par ici,

    Il est passé par là.

    Il court, il court, le furet.

     

     

    Le Loup à la Ferme

    42 Le Loup à la Ferme (Chromolithographie ancienne).

     

    LE LOUP À LA FERME

     Un des joueurs, qui prend le nom de fermier, réunit dans sa ferme des joueurs auxquels il donne les noms de bœuf, mouton, cheval, bélier, etc. Un loup (généralement un bon coureur) s’approche de la ferme et demande au fermier s’il a un cheval.

    - Oui, répond le fermier.

    Combien en veux tu ?

    Cent francs.

     Le loup paie en frappant dans la main du fermier. Pendant ce temps, l’animal acheté court après et le rattrape.

     Puis il retourne à la ferme et achète d’autres animaux qui se sauvent pendant qu’il paie et après lesquels il doit courir. À mesure que les animaux sont achetés, ils doivent se tenir deux par deux pour aider le loup à attraper les animaux qui se sauvent.

     Quand le dernier animal est pris, on recommence la partie, mais en désignant toujours le meilleur coureur pour faire le loup.

     

     

     

    Le Pot Cassé

    43 Le Pot Cassé (Chromolithographie ancienne).

     

    LE POT CASSÉ

      Pour ce jeu, il faut se procurer un bâton mince assez long que l’on plante dans la terre et sur lequel on place un pot à fleur dont le trou inférieur est enfilé dans le bâton. À une certaine distance, on marque un but.

      Tenant un bâton en main et coiffé d’un grand chapeau qui lui couvre entièrement la figure, l’un des joueurs doit partir au but et aller casser le pot qu’il ne voit pas. Comme le joueur trouve difficilement la bonne direction, il excite le rire de ses compagnons qui ne doivent pas le mettre sur la bonne route, ni par la voix, ni en le plaçant face au pot.

     Chacun à son tour se coiffe du chapeau et s’empare du bâton, jusqu’à ce que le pot soit enfin cassé par un joueur adroit à qui l’on peut donner une récompense convenue d’avance.

     

     

    Le Roi Détrôné

    44 Le Roi Détrôné (Chromolithographie ancienne).

     

    LE ROI DÉTRÔNÉ

     Ce jeu se joue plus particulièrement dans un endroit où se trouve un petit monticule au sommet duquel se place celui qui est le Roi. Il s’agit pour les joueurs de le détrôner, c’est-à-dire de jeter à bas du monticule le roi qui se défend et entend bien garder sa place.

     Il est interdit de se tirer par les vêtements dans ce jeu, comme, d’ailleurs, dans tous les jeux où les enfants doivent éviter de se déchirer.

     Quand, enfin, le roi a perdu son trône, il est remplacé par un autre que l’on cherche à renverser également, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les joueurs aient été roi.

    La suite de cette série demain