• Droit et Justice: chromos publicitaires anciens didactiques 9

     

     

     

     

    Enfants de la Belle Époque jouant à la Révolution (chromo c. 1900)

                                 1 Enfants de la Belle Époque jouant à la Révolution (chromo c. 1900)

     

       Avant-propos. Après les chromos didactiques colorés pour enfants, édités à la Belle Époque (1871-1914), par les nouveaux grands commerces et fabricants de chocolats sur le thème du Droit et de la Justice, de l’Antiquité au XVIIIème siècle, voici d’autres images imprimées sous ce même procédé (chromolithographie). Elles illustrent, cette-fois, la période de Révolution française, de 1789 jusqu’au coup d’ Etat du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799) du jeune général Napoléon Bonaparte.

     

     

     

     

     

    Georges-Jacques Danton Chromo Hachette C. 1900

    2. « Emporte-t-on la patrie à la semelle de ses souliers ? ». Réponse de Danton à ceux qui lui conseillaient de fuir pour se soustraire aux projets tramés contre lui par Robespierre. Avril 1794 (chromo Chocolats-Boutron, 29, Boulevard Poissonnière. Paris. Série Les Notes historiques).

     

    « S’il est bon de faire des lois avec maturité, on ne fait bien la guerre qu’avec enthousiasme » (Georges-Jacques Danton). Si Georges-Jacques Danton, parfois dit d’Anton, fut une figure majeure de la Révolution française, malgré sa laideur et grâce à ses talents d’orateur, il fut, dans ses premières années, un modeste avocat.

     

          Licencié en droit par équivalence. Danton est né, le 26 octobre 1759, à Arcis-sur-Aube, près de Troyes. Son grand-père était huissier et son père procureur (équivalent de l’époque d’avoué) au baillage (tribunal présidé par le bailli) d’Arcis-sur Aube. En 1780, il « monta à Paris faire son droit » et se fit engager comme clerc chez un procureur, Maître Vinot. Puis, il rejoignit, en 1785, la faculté de Reims pour obtenir sa licence de droit, grâce à un système de dispenses, d’équivalences et d’argent comptant. Il put ainsi être reçu avocat.  

     

         Avocat des opprimés. Danton revint alors à Paris où il s’inscrivit comme avocat stagiaire au Parlement. Il s’y distingua, selon ses biographes, dans la cause d’un berger contre son seigneur, qu’il gagna après un plaidoyer, remarqué par les grands maîtres du barreau de l’époque : Gerbier, Debonnière, Hardouin et Linguet. Mais il eut du mal à bien gagner sa vie car, dit l’un de ses amis « il recherchait, la clientèle du pauvre, autant que d’autres recherchaient la clientèle du riche. Il pensait qu’en thèse générale le pauvre est les plus souvent l’opprimé, qu’ainsi il a le droit de priorité à la défense ». Au demeurant, grâce à la dote de son épouse, Antoinette-Gabrielle Charpentier, fille du riche propriétaire d’un café qu’il fréquentait avec de futurs révolutionnaires, et à un emprunt d’argent, il put acquérir, en mai 1787, une charge d’avocat au Conseil du Roi qu’il revendit, dix fois plus cher, en 1790.

     

       Héros un peu tard de la Révolution. Il y débuta par un discours de réception, épreuve obligatoire, subie devant l'ordre des avocats du barreau de Paris. Son sujet, pour le moins kafkaïen, était : « De la situation morale et politique du pays dans ses rapports avec la justice ». Il s’en sortit en prononçant un discours cicéronien où il condamnait le despotisme (gouvernement dans lequel un seul homme détient le pouvoir absolu. Sous entendu le roi Louis XVI) et annonçait une révolution prochaine ! En cela, il fut un bon prophète, quand bien même il rejoignit, un peu tardivement, en août 1792 seulement, les révolutionnaires de 1789, après avoir quitté le barreau (il ne fit pas partie de l’Assemblée constituante qui siégea du 9 juillet 1789 au 30 septembre 1791). 

     

     

     

     

    Danton, Ministre de la Justice, explique à ses collègues ses idées sur la réorganisation judiciaire (chromo Chicorée à la Bergère Emile Bonzel Haubourdin. Nord).

    3. Danton, Ministre de la Justice, explique à ses collègues ses idées sur la réorganisation judiciaire (chromo Chicorée à la Bergère Emile Bonzel Haubourdin. Nord).

     

        On ajoutera, en nous limitant aux domaines du Droit et de la Justice, trois choses à propos de Danton :

     

       - D’abord, il fut, trois mois durant, du 10 août 1792 au 6 octobre 1792, ministre de la Justice au Conseil exécutif (gouvernement) mis en place, par l’Assemblée constituante. Cette courte fonction lui permit de préparer le procès de Louis XVI et d’être témoin des centaines d’exécutions sommaires qui eurent lieu à Paris en septembre 1792 ; 

     

     

     

     

    Le Tribunal révolutionnaire. 1793 (chromo Récompense didactique. Série Histoire. Editions Gibert-Clarey. Tours).

    4. Le Tribunal révolutionnaire. 1793 (chromo Récompense didactique. Série Histoire. Editions Gibert-Clarey. Tours).

     

     - Ensuite, il fut avec Robespierre l’un des instigateurs du Tribunal révolutionnaire (dénommé Tribunal criminel extraordinaire par la loi du 10 mars 1793), siégeant au Palais de Justice de Paris. Ce Tribunal, chargé de « punir les contre-révolutionnaires et les perturbateurs du repos public », était composé de juges populaires (non professionnels), et rendait des sentences exécutoires sur-le-champ, sans appel ni recours au Tribunal de cassation (entre avril 1793 et juillet 1794, 2 625 condamnations à mort par guillotine auraient été prononcées par ce Tribunal, et exécutées).

     

    - Enfin, lâché et trahi par son ami Robespierre (voir chromo n° 13), Danton fut lui-même arrêté, le 30 mai 1794, et condamné à mort par « son » Tribunal révolutionnaire, sans avoir eu le droit d’y prendre la parole pour se défendre, en application d’un décret fort opportun de la Convention du 14 Germinal an II (3 avril 1794), tellement son éloquence était redoutée. Il mourut, guillotiné, le 16 Germinal an II (5 avril 1794), à l’âge de trente-quatre ans. 

     

     

     

     

    Biographie de Danton au dos de son chromo des Chocolats Guérin-Boutron.

                         5. Biographie de Danton au dos de son chromo des Chocolats Guérin-Boutron.

     

          Ceci dit, voici la biographie de Danton offerte aux enfants sages de la Belle Époque, telle qu’elle était rédigée au dos de ce chromo édité par les Chocolats Guérin-Boutron (voir chromo ci-dessus, n°2). Cette biographie reproduisait le texte consacré à Danton, par Gustave Decoudray (1838-1906), un professeur agrégé d’histoire à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, dans son Cours d’histoire à l’usage des écoles primaires, publié, en 1906, par les éditions Hachette, et désormais introuvable (n’ayant pu retrouver la version texte de ce livre, en free access, je vous mets son image). On observera, à sa lecture, qu’elle glorifie la personne de Danton, s’opposant ainsi aux auteurs qui, sous la IIIème République, le dénigrait systématiquement. 

     

     

     

     

    Procès et mort de Louis XVI. Janvier 1793 (chromo Récompense. Série Histoire. 1793. Editeur : Gilbert Clarey. Tours).

     6. Procès et mort de Louis XVI. Janvier 1793 (chromo Récompense. Série Histoire. 1793. Editeur : Gilbert Clarey. Tours).

     

      La Révolution française en images chromos didactiques à destination des enfants fut un filon inépuisable pour les nouveaux commerces de la IIIème République. Elle fut aussi une aubaine pour les maîtres d’écoles en quête de récompenses, non publicitaires, à donner à leurs meilleurs élèves. Après les chromos didactiques des révolutionnaires, place donc à ceux de leurs principales victimes : le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette, son épouse. 

     

    Légende originale au dos de ce chromo, signée J. Boiss :

     La Convention avait ouvert ses séances en proclamant la République (21 septembre 1792). Heure célèbre dans l’histoire du monde, où la France va braver l’Europe entière !

     Les Montagnards l’emportent sur les Girondins, avec Robespierre, Marat, Danton à leur tête, quand la découverte de la correspondance du roi révèle sa complicité avec l’étranger.

     Le malheureux monarque désormais est perdu. Jugé et reconnu coupable de haute trahison, il est condamné à mort et exécuté le 21 janvier. Juste condamnation selon les uns ; crime horrible selon d’autres. Louis XVI mourait victime autant de la faute de ses pères que de ses propres fautes.

     

     

     

     

    Marie-Antoinette devant ses juges. 14 octobre 1793 (chromo Récompense. Série histoire. 1793. Editeur : Gilbert Clarey. Tours).

    7. Marie-Antoinette devant ses juges. 14 octobre 1793 (chromo Récompense. Série histoire. 1793. Editeur : Gilbert Clarey. Tours).

     

     Légende originale au dos de ce chromo, signée J. Boiss :

        Aux frontières, la France luttait contre l’Europe pour défendre son sol et sa liberté ; à l’intérieur les Girondins (voir sous le chromo n°12), proscrits soulevaient la province. Le péril était extrême.

        L’assassinat de Marat (voir sous les chromos n°8 & 9) vint donner aux mesures de répression un caractère odieux de vengeance basse et sanguinaire.

        L’infortunée Marie-Antoinette fut une des premières victimes (16 octobre 1793). Vingt-et-un Girondins suivirent de près, puis la courageuse Mme ROLAND, l’âme du parti de la Gironde, le vénérable MALESHERBES, l’illustre chimiste LAVOISIER, le poète André CHÉNIER, BAILLY, PHILIPPE-ÉGALITÉ, les généraux COUSTINE, HUCHARD, Mme ÉLISABETH, sœur du roi, et tant d’autres.

        Ces atrocités s’étendirent partout dans les départements et étouffèrent toute résistance.

     

     

     

     

     

    Charlotte Corday. 1768-1793 (chromo Biscuits Pernot. Imprimerie Pécaud & Cie, 16, rue Pierre-Levée. Paris)

    8. Charlotte Corday. 1768-1793 (chromo Biscuits Pernot. Imprimerie Pécaud & Cie, 16, rue Pierre-Levée. Paris).

     

        Charlotte Corday d’Armans (ou d’Armont), descendante du grand Corneille et admiratrice des Girondins (voir sous le chromo n°12), avait une âme passionnée pour la liberté. Aussi s’indigna-t-elle des excès de la Terreur, notamment de la pernicieuse influence de Jean-Paul MARAT, l’ami du peuple (du nom du journal révolutionnaire qu’il avait créé), membre éminent de la Montagne, dans les sentences iniques du Tribunal révolutionnaire.

     

     

     

     

     

    Assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793 (chromo A la ville de Saint-Denis).

    9. Assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793 (chromo A la ville de Saint-Denis).

     

       Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, à peine âgée de vingt-cinq ans, se présenta au domicile de Marat, sous le prétexte de lui révéler le secret d’une conspiration dont il était la cible. Introduite dans la pièce où Marat prenait son bain, elle lui dicta quelques noms des auteurs de cette conspiration, et, pendant que Marat les transcrivait, elle brandit un couteau pour le poignarder. Marat n’eût que le temps de s’écrier : « À moi, ma chère amie ! ». Sa femme accourut aussitôt avec différentes personnes, mais il venait d’expirer…

     

     

     

     

    Charlotte Corday. Emprisonnée à la conciergerie, le 15 juillet 1793 (chromo Chocolat de la Toison d'or).

    10. Charlotte Corday. Emprisonnée à la conciergerie, le 15 juillet 1793 (chromo Chocolat de la Toison d'or).

     

       Immédiatement arrêtée, Charlotte Corday fut conduite à la prison de l’Abbaye, puis transférée, le 15 juillet, à celle de la Conciergerie (actuel Palais de Justice de Paris).

     

     

     

     

    Charlotte Corday. Conduite à la guillotine, le 17 juillet 1793 (chromo Palmin, beste Plfanzenbutter).

    11. Charlotte Corday. Conduite à la guillotine, le 17 juillet 1793 (chromo Palmin, beste Plfanzenbutter).

     

       Jugée, le 17 juillet 1793, par le Tribunal révolutionnaire, Charlotte Corday fut condamnée et exécutée le même jour.

       L’assassinat de Marat par Charlotte Corday et la condamnation à mort de celle-ci ont été immortalisés par de très nombreux artistes, y compris sous la forme de chromos didactiques pour enfants, non seulement en France mais aussi à l’étranger comme le montre ce chromo édité par l’ancienne société commerciale allemande Palmin, pour son beste Plfanzenbutter (selon mon traducteur Google : meilleur beurre végétal !). 

     

     

     

     

    Le supplice des Girondins. 31 octobre 1793 (chromo. Gilbert-Clarey, éditeur Tours).

                  12. Le supplice des Girondins. 31 octobre 1793 (chromo. Gilbert-Clarey, éditeur Tours).

     

    Légende originale au dos de ce chromo, signée J. Boiss : 

      Les Girondins avaient été expulsés de la Convention (31 mai et 2 juin 1793), pour avoir cherché à entraver les travaux de cette Assemblée. Un certain nombre avaient été poursuivis et arrêtés chez eux. D’autres, s’étant échappés, soulevaient les départements en aidant l’insurrection vendéenne.

      Déclarés traîtres à la patrie et mis hors la loi, les Girondins furent partout traqués et eurent presque tous un sort funeste : vingt-et-un d’entre eux retenus et gardés à vue, comparurent le 21 octobre devant le Tribunal révolutionnaire, furent condamnés à mort (30 octobre) et le lendemain exécutés. Tous montèrent sur l’échafaud avec courage et en acclamant la République.

     

     

     

     

    Arrestation de Robespierre. 27 juillet 1794 (chromo Chocolat Devinck. Série : Histoire de la Révolution, n° 38).

    13. Arrestation de Robespierre. 27 juillet 1794 (chromo Chocolat Devinck. Série : Histoire de la Révolution, n° 38).

     

    « Peuple, souviens-toi que si dans la République la justice ne règne pas avec un empire absolu, la liberté n’est qu’un vain mot » (Maximilien Robespierre). En conclusion de cette page dédiée aux chromos didactiques édités par les grands commerces et les chocolatiers de la Belle Époque, autour du thème du Droit et de la Justice, sous la Révolution française, ce chromo, très connu des enfants d’alors en costume marin. Il représente l’arrestation de Maximilien Robespierre, né le 6 mai 1758 à Arras, devenu l’un des plus célèbres acteurs de la Révolution de 1789.

     

       Le droit mène à tout… Robespierre fut étudiant à la Faculté de Droit de Paris. Reçu bachelier en droit, le 31 juillet 1780, il obtint son diplôme de licence le 15 mai 1781. Il s’inscrivit alors sur le registre des avocats du Parlement de Paris fin mai 1781, et, le 8 novembre de la même année, sur celui du Conseil provincial d’Artois, où il commença à plaider le 16 janvier 1782. Quelques années plus tard, il revint à Paris où il fut élu, en mai 1789, député du Tiers État. Pour les uns, il fut un héros de la Révolution française, le premier à parler de « Liberté, Égalité, Fraternité », combattant notamment l’esclavagisme et demandant le droit de vote pour le plus grand nombre de personnes. Pour les autres, il fut l’homme de la Terreur (période de la révolution de 1789 située entre 1793 et 1794), à l’origine notamment du Tribunal révolutionnaire et des multiples condamnations à mort prononcées par celui-ci et exécutées place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Aujourd’hui encore, la discussion sur la personne de Robespierre est loin d’être close (en 2011, la majorité du Conseil de Paris a refusé que son nom soit de nouveau donné à une rue ou place de Paris, comme cela fut le cas jusqu’en 1950).

     

    Légende originale au dos de ce chromo (dans l’esprit de la IIIème République) :

      La France gémissait depuis plus d’une année sous le régime de la Terreur inauguré avec l’installation du Tribunal révolutionnaire. La tuerie suivait une progression constante, à ce point que pendant les dix dernières semaines il y eut à Paris seulement 1 356 victimes soit une moyenne de 31 par jour.

      Robespierre, l’âme et l’instigateur de cet épouvantable régime avait appelé successivement à la guillotine les Girondins et aussi ses partisans les plus exaltés, ses amis et collaborateurs les plus intimes : affolé, voyant des ennemis partout, il tuait les gens à journées faites. Danton, en montant sur l’échafaud, avait dit : « J’entraîne Robespierre ».

    Décrété d’accusation par la Convention, sous l’influence de Tallien et de ses amis, le 27 juillet, avec son frère Augustin, Couthon, Lebas et St-Just, Robespierre fut d’abord délivré par la Commune, mais les troupes de la Convention le poursuivirent à l’Hôtel de Ville ; il fut saisi et blessé à la figure d’un coup de pistolet que lui tira le gendarme Méda.  Son procès fut mené rapidement et, dans la soirée du 28 juillet, il fut guillotiné ainsi que ses plus dévoués partisans.

     

     

     

     

     

    Procès de Babeuf. 26 mai 1797 (chromo

    14. Procès de Babeuf. 26 mai 1797 (chromo Chicorée à la Ménagère, Duroyon & Ramette, Cambrais. Imp. La Lithographie parisienne).

     

    « Qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? » Mais qui donc était ce Babeuf, dit Babeuf Gracchus ou, à partir de l’automne 1794, Gracchus Babeuf. Pour le savoir, je vous invite à lire sa biographie complète rédigée par Jean Dautry et Claude Mazauric, contributeurs du site Le Maitron (dictionnaire biographique-mouvement ouvrier-mouvement social), sous ce lien : https://maitron.fr/spip.php?article25532

     

       Légende originale au dos de ce chromo. Pour ceux un peu moins courageux ou plus pressés, voici la légende originale*, d’un auteur anonyme, au dos de ce chromo consacré au procès de Babeuf, à Vendôme, du 20 février 1797 au 26 mai 1797. Je précise qu’en entendant sa condamnation à mort prononcée par la Haute Cour, Babeuf se frappa, dans le prétoire même, de plusieurs coups d’un petit poignard que lui avait discrètement remis son fils, Robert dit Émile Babeuf. Le lendemain, il n’en fut pas moins guillotiné.

     

    *PROCES DE BABEUF. 26 mai 1797. Après le 9 Thermidor, Babeuf se retourna contre ceux qu’il avait lui-même baptisé du nom de Terroristes.

    Il publia divers écrits et créa le journal démocratique radical, La Tribune du Peuple, où il développa ses diverses théories et qu’il signait Caius-Gracchus Babeuf. Enfin, en 1796, il organisa une conspiration ayant pour but de renverser le Directoire et de rétablir la Constitution de 1796. Trahi par l’officier Grisel, les conjurés furent arrêtés et envoyés à Vendôme, devant une Cour de Justice.

     

    Babeuf et Darthé furent condamnés à mort le 26 mai 1797. Tous deux se poignardèrent à la lecture de l’arrêt. Le lendemain, on les porta mourants sur l’échafaud.