• Du droit des écoliers à la paresse 11/19 (À bas la rentrée!)

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    121. À BAS LA RENTRÉ… (Le Naïf aux quarante enfants, film de Philippe Agostini, 1957/1958, d’après le roman éponyme de Paul Guth publié, en 1955, aux éditions Albin Michel).

       

        Si vous avez manqué le début…  Dans ce film, Jean Poiret joue le rôle de Jean-François Robignac, un professeur de lettres, surnommé le Naïf, qui commence sa carrière dans une classe de troisième d’un collège de province.

     Alors qu’il pénètre dans ce collège, il voit un écolier faire un graffiti sur le mur d’entrée avec une faute d’orthographe : À BAS LA RENTRÉ, sans le E final. Au lieu de le réprimander, il l’invite à rajouter la lettre E, ce que fait aussitôt l’élève sous le regard furieux du surveillant du collège embusqué non loin de là !

     Dans sa classe, adepte d’une pédagogie moderne, notre professeur ingénu utilise des mots d’argot pour rajeunir les textes des grands écrivains, comme ceux de François Villon, le poète maudit du Moyen Âge, également criminel ! Des parents d’élèves furieux de cette manière d’enseigner se plaignent au Proviseur. Mais, lors de la visite, dans la classe de Jean-François Robignac, de l’Inspecteur d’académie, celui-ci apprécie beaucoup sa manière d’enseigner et l’en félicite. Aussi le Proviseur se voit-il obligé de lui confier le discours de la distribution des Prix de fin d’année devant tous les élèves et leurs parents.

     

     

    Une rentrée des classes le 1er octobre 1929 (photographie de l’Agence Rol. Source : Gallica Bibliothèque Nationale de France

    122. Une rentrée des classes le 1er octobre 1929 (photographie de l’Agence Rol. Source : Gallica Bibliothèque Nationale de France).

       

      Nos enfants privés de vendanges. Cette année, la rentrée des classes n’aura pas lieu en octobre comme au début du XXème siècle lorsque les enfants devaient aider leurs parents à faire les vendanges de septembre. En effet, elle est déjà finie, pour douze millions d’élèves, et ce depuis le 4 septembre dernier (voir ma page précédente). 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    123. Bonne rentrée à tous ! (Pôle Communication de l’Éducation nationale).

     

     Diktat de l’immédiateté ! Malheureusement, cette rentrée a été quelque peu stressante pour les élèves, les professeurs et les parents noyés sous le poids des déclarations incessantes, désordonnées et contradictoires, dans les médias et les réseaux sociaux, du nouveau triumvirat de l’Éducation nationale composé du président de la République, de sa Première ministre et du ministre de l’Éducation nationale. En effet, ces trois anciens Premiers de classe d’écoles privées, en quête de popularité, se sont convertis au buzz (de l’anglais buzz : bourdonnement, brouhaha, désignant aujourd’hui une rumeur créée sur Internet pour faire parler de soi ou de quelque chose.).

     

     

      « Les hommes ne sont que des hommes… et leur bavardage est comme le babil des grenouilles dans la mare » (Rudyard Kipling. The Jungle Book. 1894). C’est ainsi qu’ils ont contribué à gâcher cette rentrée scolaire en multipliant les annonces inquiétantes, par nature, les plus suivies du public. Il est regrettable qu’ils ne se soient pas inspirés de nos voisins allemands pour qui les rentrées scolaires dans chaque Lang se font avec gentillesse et bonne-humeur pour sécuriser les enfants (la rentrée des élèves en CP, première année d’école équivalente à notre maternelle, est une fête, l’Einschulung ; celle des autres élèves est accompagnée de la Schultüte, un cornet de carton rempli de friandises, de jouets et de matériel scolaire). 

       Toujours est-il que voici quelques unes des annonces de notre triumvirat improvisé de l’Éducation nationale, dignes des plans d'urgence, cellules de crise et autres alertes rouges :

     

     

     

     

    CPA AK. Fillettes Mauresques. Scènes et Types Algérie

    124. « Les gamines que nous sommes n’ont pas dit leur dernier mot » (CPA AK. Fillettes Mauresques. Scènes et Types Algérie). 

     

      1ère : L’interdiction du port de l’abaya et du qamis par les élèves musulmans. 

     

        « Rien de nouveau sous le soleil » (maxime de l’Ancien Testament. Ecclesisate  I,9), puisqu’il s’agit de l’application de l’article L. 141-5-1, al. 1 du Code de l’Éducation issu de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève ». 

     

      « Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, […] les opinions religieuses des personnes […] » (Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, art. 8 I). Bien plus surprenante, la révélation, le 5 septembre dernier, sur BFM TV, par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, de données chiffrées, collectées par son administration, selon lesquelles, la veille, 298 élèves s’étaient présentés en abaya dans 513 établissements, et 67 d’entre eux ayant refusé de l’enlever ont été renvoyés. Aussitôt des médias ont révélé le nom de plusieurs de ces établissements permettant d’identifier, sans grandes difficultés pour les proches, les élèves Arabo-musulmanes concernées !

          Sans doute, leurs parents, pour les protéger, vont-ils devoir les inscrire dans des écoles privées islamiques. C’est en effet ce qui s’est déjà produit pour de jeunes juifs, à la suite de l’attentat antisémite du magasin Hyper Cacher perpétré le 9 janvier 2015 (et sans doute de celui devant la synagogue de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980). De nombreux enfants juifs des écoles publiques laïques, par peur ou pour bénéficier d’une culture religieuse, les ont quittées pour rejoindre des écoles privées hébraïques où ils peuvent porter le kippa (les jeunes filles y portent un chemisier et une jupe longue). L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait d’ailleurs reconnu dans le journal Le Parisien, le 18 février 2019, que « ce phénomène existe bel et bien […]. Il a abouti à ce que beaucoup d’enfants juifs ont quitté l’école publique ». Mais en raison de l’interdiction des statistiques ethniques et religieuses en France, il n’avait pu communiquer des chiffres à l’échelle nationale. 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    125. « Non, non, je ne veux pas, je ne veux pas faire la guerre ! » (refrain de la chanson éponyme des Poppys. 1970).

      

    2ème : Le port d’un uniforme ou d’une tenue unique pour les élèves.

    « Je pense beaucoup de mal de l'uniforme. En particulier, parce qu'il se froisse énormément » (Francis Blanche).

     

     

     

     

    Des cartables de plus en plus lourds (photographie d’une rentrée des classes dans les années trente

    126. Des cartables de plus en plus lourds (photographie d’une rentrée des classes dans les années trente, sans « » s’il vous plaît !) 

     

    3ème : La division par deux du poids des cartables (entre 7 et 11 kg en moyenne pour un élève de 6ème).  

     

     

     

    La bataille des clans (« Les filles elles sont bêtes » ; « Les garçons y’ sont idiots »).

    127 La bataille des clans (« Les filles elles sont bêtes » ; « Les garçons y’ sont idiots »).

     

    4ème : La fin du harcèlement à l’école. 

     

     Les Derniers de classe lorsqu'ils sont souffre-douleurs de leurs profs et les profs lorsqu'ils sont souffre-douleurs de leurs élèves ne sont pas concernés par cette mesure qui ne concerne que le harcèlement d’élèves par d’autres élèves, qu’ils soient Premiers, Moyens ou Derniers de classe. Dans ce domaine, un « plan détaillé » est annoncé pour la fin du mois de septembre ! En attendant, dès cette rentrée : d’une part, un « référent sur le harcèlement » dans chaque établissement a été créé ; d’autre part, les cas de harcèlement doivent être signalés « systématiquement » par les établissements aux procureurs ; enfin, ce sont les responsables de harcèlement qui devront changer d’établissement et non plus leurs victimes.

     

     

     

    Le sport dans une classe d’école des années Yéyés

                         128. Le sport dans une classe d’école des années Yéyés.

     

    5ème : Le renforcement du sport à l’école avec 30 minutes d’activités physiques quotidiennes, dites APQ, dans les écoles primaires, et la généralisation d’un test d’aptitude physique pour les élèves entrant en classe de sixième.

     

    La gym (extrait du livre Le Petit Nicolas fait du sport de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. L’Équipe. IMAV éditions. 2014, p. 67 et s.).

    Hier, on a eu un nouveau professeur de gymnastique.

    Je m’appelle Hector Duval, il nous a dit, et vous ?

    Nous pas, a répondu Fabrice, et ça, ça nous a fait drôlement rigoler…

    Le professeur, quand on a fini de rigoler, il a plié ses bras et ça a fait deux gros tas de muscles.

    Vous aimeriez avoir des biceps comme ça ? a demandé le professeur.

    Bof, a répondu Irénée.

    Moi, je ne trouve pas ça joli, a dit Fructueux, mais Côme a dit … oui, pourquoi pas, c’est bien d’avoir des trucs comme ça sur les bras pour épater les copains

     

     

     

     

     

    De l’impact écologique de la cigarette sur l’environnement (Karl Witkowski [1860-1910])

    129. De l’impact écologique de la cigarette sur l’environnement (Karl Witkowski [1860-1910]).

     

    6ème : La plantation d’un arbre par chaque collégien.

    « Celui qui plante des arbres aime les autres en plus de lui-même » (proverbe anglais. Le dictionnaire proverbial de la conversation. 1830).

     

     Paroles de la chanson Les Arbres par Les Poppys

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Plus d'arbres, on va tous les couper
    Il faut aller très loin pour en trouver
    Qui ne soient pas malades

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Ce n'est pas drôle, ce n'est pas gai
    On n'peut déjà plus beaucoup respirer
    On étouffe, c'est grave

    On les remplacera les arbres
    Par de grandes fleurs en acier
    Plantées sur des trottoirs en marbre
    Dans des villes en papier mâché, papier mâché

    C'est triste, triste, triste


    Et les oiseaux du voisinage
    Où feront-ils demain leurs nids
    Dans les pare-chocs des voitures
    C'est la vie qui tourne nos pages

    On ne peut pas remplacer les arbres
    Les amoureux vous le diront
    Et les vieilles gens dans l'espoir
    Vous les privez de compagnons, de compagnons

    C'est triste, triste, triste

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Plus d'arbres, on va tous les couper
    Il faut aller très loin pour en trouver
    Qui ne soient pas malades

     

     

    L’apprentissage de l’écriture dans une école communale le 1er août 1899

    130. L’apprentissage de l’écriture dans une école communale le 1er août 1899 (au XIXème siècle, les vacances des écoliers débutaient à la mi-août et s’achevaient au 1er octobre).

     

    7ème : Une heure supplémentaire de soutien ou d’approfondissement en français ou/et en mathématique.

     

       Cette énième réforme de l’enseignement a d’ores et déjà été « actée » dans les archives de l’éducation nationale 2023/2024, sur le site https://www.education.gouv.fr/, en deux versions plus ou moins contradictoires :

        Première version (Année scolaire 2023-2024 : Unis pour notre École) : « Si vous êtes au collège, vous aurez une heure de français (ou de mathématique), en soutien, par semaine de plus ». 

       Seconde version (Pour aller plus loin : pour notre École. Gabriel Attale) : « Instauration en 6ème de l’heure supplémentaire de soutien ou d’approfondissement en français (ou en mathématique) selon les besoins constatés de l’élève car je ne veux plus réfléchir par matière mais par compétence ».

       Devinettes. La première question qui se pose, c’est de savoir quels sont les élèves concernés.  Selon la première version, tous les élèves. Selon la deuxième version seulement ceux qui en ont besoin, à savoir près d’un tiers des élèves (il est précisé qu’en classe de 6ème, près d’un élève sur trois ne disposerait pas du niveau nécessaire).

      La seconde question est de savoir si un élève en difficultés à la fois en français et en mathématiques devra subir une heure de rattrapage pour chacune de ces disciplines (donc deux heures de rattrapage), une heure de rattrapage pour une seule de ces deux disciplines, ou une demi-heure de rattrapage pour chacune d’entre elles.

    La troisième question est de savoir quelles sont les classes concernées dès cette année. La seconde version n’évoque que la classe de 6ème, alors que la première version semble élargir cette mesure à l’ensemble des classes d’un collège (6ème, 5ème, 4ème et 3ème).

     

     

    Dialogue littéral entre deux derniers de classe en cours de soutien de français : 

    - C’est con*, cette année, j’suis en rattrapage, parce que la maîtresse elle a écrit sur mon bulletin que j’suis fainéant ! (étymologiquement mot composé de fait et de néant, donc celui qui ne fait rien).

    - Moi aussi j’ai rattrapage, mais elle a dit que c’est parce que j’suis feignant ! (participe présent du verbe feindre : donc celui qui fait semblant de travailler, alors qu’il ne fait rien).

    *C’est con (en trois lettres), du latin classique cunnus (gaine, fourreau, par analogie sexe féminin) à rapprocher du vers de Molière : «Vous êtes un sot en trois lettres, mon fils. » Tartuffe ou l’imposteur. Acte I. Scène 1.

     

     

     

    Le déficit d’attention des élèves (image du film de Jean-Pierre Mocky, La Grande Lessive, sorti en 1966)

    131. Le déficit d’attention des élèves (image du film de Jean-Pierre Mocky, La Grande Lessive, sorti en 1966).

     

      Si vous avez manqué le début…  Dans ce film, Bourvil joue le rôle du professeur de lettres d’un lycée parisien, Armand Saint-Just, dont les élèves dorment en classe, épuisés par les émissions du soir de la télévision (aujourd’hui, complétées de leur connexion à Internet en moyenne 2 heures par jour, pour les enfants de 12 ans).

       Dans l’une des premières scènes du film, notre professeur entre discrètement dans sa classe pour ne pas réveiller ses élèves et il écrit sur le tableau : « Armand Saint-Just professeur de lettres se permet de vous signaler sa présence ». Puis, il commence à leur lire une fable de Jean de La Fontaine : Le lièvre et les grenouilles. Pour mettre un terme à ce problème, il décide de passer à l’action avec plusieurs amis en sabotant, la nuit, toutes les antennes de télévision de la ville, grâce à un produit révolutionnaire vaporisé dessus…

     

    8ème : L’accueil des élèves de 8 h à 18 h dans les collèges classés en zone d’éducation prioritaire (REP et REP+), d’ici la fin du quinquennat (2027).

     

    « Votre fils a des absences, même quand il est là » (Jérôme Duhamel, Le bêtisier des profs. Les incroyables perles des enseignants du primaire à la Fac. Albin Michel. Le Livre de Poche. 2000. p. 139).  

    - Elève Têtenlair, conjuguez au présent et au futur le verbe bâiller.

    - Au présent : je baille, M’sieur.

    - Au futur : je dors, M’sieur. 

     

     

     

    Le Château fort de Brégançon au XVIème siècle sans piscine (gravure ancienne reproduite dans un album édité à Amsterdam en 1621)

    132. Le Château fort de Brégançon au XVIème siècle sans piscine (gravure ancienne reproduite dans un album édité à Amsterdam en 1621).

     

    9ème : La privation de près de deux semaines de vacances d’été pour les élèves en difficultés.

     

       « Au moins, on sera débarrassés de nos parents ». Le Président de la République a déclaré, à Marseille, le 27 juin dernier, avant de partir en vacances d’été au Fort de Brégançon, avec son épouse, dont il fut l’élève passionné au lycée privé catholique La Providence d’Amiens, et les trois enfants et sept petits enfants de celle-ci, qu’il envisageait de raccourcir les vacances scolaires d’été. Pour lui, elles seraient bien trop longues et donc génératrices d’inégalités sociales. Il est vrai que leurs bénéficiaires ne peuvent être accueillis à titre gratuit dans une résidence de villégiature d’État, comme celle du Fort de Brégançon avec sa fameuse piscine installée en 2018 au prix de 34 000 euros, payé par les contribuables, et qui coûte, chaque été, à ces derniers, 60 000 euros de frais de protection des regards de quidams plus ou moins jaloux.

     

        Devinette : y’aura-t-il école ou non du 20 août au 2 septembre 2024 ? Faut-il gober cette annonce présidentielle et s’attendre à ce que les prochaines vacances d’été soient en partie rabotées pour l’ensemble des écoliers ?

            À ce jour, il est difficile de se prononcer. En effet, la réponse dépendra d’au moins deux circonstances. D’une part, de l’intensité d’éventuelles manifs de profs, de collégiens et de lycéens. D’autre part, du cran ou de la poltronnerie du pouvoir exécutif en place à l’aune des prochaines élections européennes du 9 juin 2024.

     

        « Dans beaucoup de prudence il y a toujours un peu de lâcheté » (Charles Lamesle). Bizarrement, les calendriers scolaires 2023/2024, 2024-2025 et 2025-2026, mis en ligne sur le site servicepublic.fr au mois d’août 2023, ont omis d’acter la refonte des congés de fin d’années précédemment envisagée par le président de la République !    

        Plus encore, le président de la République a, une première fois, revu sa copie en déclarant, le 23 août dernier, que seuls les élèves en difficulté seraient condamnés à rentrer en classe dès le 20 août prochain, afin de mieux lutter contre les inégalités scolaires : « Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage » (magazine Le Point du mercredi 23 août).

       Et, cerise sur le gâteau, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, le 28 août dernier, précisant les souhaits du président de la République, n’a pas dit un mot concernant la réduction des vacances scolaires d’été de nos élèves en difficultés. Il est vrai qu’entre l’annonce du président, le 23 août et celle du ministre, le 28 août, les enseignants, qui connaissent bien mieux qu’eux ce problème psychologique de l’enfance, ont déclaré qu’une telle mesure stigmatiserait les enfants en difficultés identifiés (sans compter les problèmes de transports et cantines scolaires, de recrutement d’enseignants, d’installation de clims’ dans les salles de classe, de réduction des vacances des parents au mois d’août…).

     

      « Un problème sans solution est un problème mal posé » (Albert Einstein). Espérons que cette mesure soit enterrée, car identifier, avant les prochaines vacances d’été, les enfants en difficultés et les priver de plusieurs jours de vacances, sans expliquer comment leurs problèmes y seront résolus, c’est contraire à la devise de la République Française : « Liberté, Égalité, Fraternité », applicable à l’ensemble des élèves : Bons, Moyens et Malheureux (« Et les pauvres alors, tu fais honte Lebrac aux pauvres et ça c’est pas républicain » (La Guerre des Boutons, de Louis Pergaud, 1912).

     

    Mise à jour du mardi 5 décembre 2023. Aujourd'hui, suite à la publication hier du classement PISA qui notait une baisse du niveau des élèves français par rapport à ceux d'autres pays, le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a détaillé un plan d'actions orienté sur " le choc des savoirs ", notamment en cas de " fragilités scolaires ", avec une rentrée anticipée de quinze jours et des stages de remédiation (remise à niveau) pendant les vacances, des élèves concernés.

     

     

     

    La rentrée de Zabeth (La Semaine de Suzette. 7 octobre 1954, n° 45).

     133. La rentrée de Zabeth (La Semaine de Suzette. 7 octobre 1954, n° 45). 

     

       « Le chien n’a qu’un but dans la vie : offrir son cœur » (J. R. Ackerley. 1896-1967). Enfin, plus malheureux encore, les grand oubliés de cette rentrée scolaire par les services de communication du président de la République, de sa Première ministre et du ministre de l’Éducation nationale : les animaux de compagnie des 12 millions d’élèves, en particulier 14,9 millions de minous et 7,6 millions de toutous.

       M’enfin les anciennes bandes dessinées de leurs mamies et papis révèlent quelques trucs pour les aider à surmonter l’épreuve de la rentrée scolaire de leurs petits maîtres.

     

     

    Une rentrée pesante 1/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).

    134. Une rentrée pesante 1/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).  

     

     

    Une rentrée pesante 2/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).

    135. Une rentrée pesante 2/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).  

     

    La suite, la semaine prochaine : 

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/19 (dessins humoristiques de presse. 1880-1900).