• Le Palais du Luxembourg et son jardin en gravures anciennes

     

     

     

    Le Palais du Luxembourg (Sénat) et son jardin en gravures anciennes

        1 Le Palais du Luxembourg du côté de son jardin

     

      Voici, aujourd’hui, un article paru dans Paris nouveau illustré, un journal périodique publié par l’Illustration, de 1864 à 1872, qui décrit sobrement le Palais du Luxembourg, devenu le Palais du Sénat conservateur en 1800 (toute la collection du Paris nouveau illustré, réunie en un ouvrage unique, est en free access sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France). Je le complète de peintures, gravures ou lithographies encore plus anciennes.

     

     

     

    Marie de Médicis et le jeune dauphin Louis XIII (peinture de Charles Martin, 1603. Musée des beaux-arts de Blois

    2. Marie de Médicis et le jeune dauphin Louis XIII (peinture de Charles Martin, 1603. Musée des beaux-arts de Blois).

     

    Au préalable, je rappelle que cette folie de notre Quartier latin, édifiée dans la première moitié du XVIIème siècle, a été voulue par la reine Marie de Médicis. Après l’assassinat d’Henri IV, la reine, désirant quitter le Palais du Louvre, commença par acheter, en 1612, l’Hôtel du Duc François de Luxembourg et le jardin de huit hectares y attenant. Les travaux de l’édifice furent confiés à l’architecte Jacques Desbrosses qui s’inspira du Palais Pitti de Florence.

     

     

     

     

    Le Palais du Luxembourg et son jardin prolongé de l’avenue de l’Observatoire (gravure vers 1830)

    3 Le Palais du Luxembourg et son jardin prolongé de l’avenue de l’Observatoire (gravure vers 1830)

     

    Quant au jardin, il fut l’œuvre, dans un premier temps (1612), de Jacques Boyceau, puis, après le rachat d’autres parcelles, d’André Le Nôtre (1635).

     

     

     

     

    Le jardin du Luxembourg, gravure de 1864 d’après un dessin de M. Prince

     4 Le jardin du Luxembourg, gravure de 1864 d’après un dessin de M. Prince

     

    Décédée en 1642, la reine ne profita que peu de temps du jardin du Luxembourg, où le dauphin Louis, encore enfant, s’initiait à la chasse aux marcassins qu’on y lâchait pour lui. 

     

    Depuis cette époque, beaucoup d’autres enfants (et d’étudiants) ont remplacé le futur roi Louis XIII dans son jardin merveilleux. 

     

     

     

     

    Vue du Palais d’Orléans appelé Luxembourg

        5 Vue du Palais d’Orléans appelé Luxembourg

     

    « Le palais du Luxembourg formait originairement un parallélogramme à côtés presque égaux, composé du corps de logis principal, qui se présente au fond de la cour, des deux ailes latérales se rattachant aux grands pavillons d'angle de la façade extérieure, et de cette façade, enfin, dont le pavillon central et les deux terrasses supportées par des murs primitivement pleins et percés, plus tard, d'arcades à droite et à gauche, se détachent avec une robuste élégance de la niasse de la construction » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

     

    Le Jardin et le Palais du Luxembourg au commencement du XVIIIème siècle

      6 Le Jardin et le Palais du Luxembourg au commencement du XVIIIe siècle

     

    « Le palais Pitti de Florence, comme on le sait, a, d'après le désir de la reine Marie de Médicis, fourni, nous ne dirons pas le modèle, mais le thème dont s'est inspiré Jacques Desbrosses ; toutefois, en se conformant à ce point de départ, il a su, par d'ingénieuses combinaisons architecturales, donner au type florentin une physionomie toute française, et en le rattachant au style à la fois élégant et noble des résidences seigneuriales de la fin du seizième siècle, il en a fait une œuvre parfaitement individuelle » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

    Le Jardin et le Palais du Luxembourg en 1815

       7  Le Jardin et le Palais du Luxembourg en 1815

     

    Dulaure, dont le goût n'est pas toujours également sûr, disait, il y a environ quarante ans, dans son Histoire de Paris : « Cet édifice se recommande la beauté de ses proportions, sa parfaite symétrie, et par un caractère de force et de solidité. Les ornements peu nombreux, mis à leur place, plaisent à la vue sans la fatiguer. Ces refends, ces bossages qui sillonnent toutes les faces de ce palais, lui donnent une physionomie mâle et singulière. » Il portait, cette fois, un jugement dont il n'y a rien à retrancher, et qui caractérise de la manière la plus exacte les hautes qualités de l'œuvre de Desbrosses » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

     

    Plan représentant le jardin du Luxembourg à la fin du XVIIe siècle

     8 Plan représentant le jardin du Luxembourg à la fin du XVIIe siècle