• Multiplication des clusters actifs au sein des Universités

     

     

     

     

    Isaac Newton, confiné loin de son université de Cambridge, pendant l’épidémie de la peste de Londres, entre 1655 et 1656.

    L'étudiant Isaac Newton, confiné loin de son université de Cambridge, pendant l’épidémie de la peste de Londres, entre 1655 et 1656.

     

     

     

        Chers visiteurs accidentels, occasionnels ou habituels, ce post pour vous rappeler que, presque quotidiennement, je mets à jour mon article publié le 21 août 2020, dans la rubrique « Droit au cœur », intitulé « Rentrée universitaire : Tout va très bien madame la Ministre », consacré à l’évolution du Covid-19 au sein de nos Universités et Facultés de Droit.

     

    En voici d’abord le lien :

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-tout-va-tres-bien-madame-la-ministre-a201396492

     

    Et en voici les dernières mises à jour :

     

        Mise à jour du 3 octobre 2020. Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’Agence Nationale de Santé Publique, en date du 2 octobre 2020, avec 551 clusters actifs (foyers de contamination ou transmission), contre 195 le 24 septembre, 160 le 17 septembre, et 26 le 11 septembre, les écoles et les universités deviennent le principal lieu de propagation du coronavirus, représentant 36% de l’ensemble des clusters actifs, et même 46,7% en Île-de-France. 45,7% de ces clusters viennent de l’enseignement secondaire et 33,3% de l’enseignement supérieur. 

     

       Quant aux éléments d’information du ministère de l’Enseignement supérieur accessibles sur son site dans la rubrique « Covid 19 : l’enseignement supérieur français mobilisé », ils ne sont toujours pas actualisés. En effet, aujourd’hui même, 3 octobre, le dernier message en ligne reste celui inchangé du 13 septembre dernier évoquant « une dizaine de clusters au sein d’établissements d’enseignements supérieurs » et invitant à la responsabilité de chacun, autrement dit celle des étudiants suspectés d’être contaminés exclusivement à l’extérieur de nos universités, notamment « dans des bars le soir en buvant un verre » (Frédérique Vidale). 

     

       Du côté des étudiants entassés dans des amphis, sans aucune distanciation, ni aération, cette explication humoristique des autorités universitaires a dû mal à convaincre :

    https://twitter.com/hashtag/balancetafac?lang=fr

     

     

          Mise à jour du 4 octobre. Invitée du Grand Jury RTL, aujourd’hui même, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé la forte augmentation de la circulation du Coronavirus au sein des établissements d’enseignement supérieur de la capitale : « Dans une ville comme Paris, sur la quarantaine de clusters que nous avons, l’essentiel sont dans les lieux d’enseignement et d’enseignement supérieur… La situation dans les facs est actuellement catastrophique… Les jeunes sont entassés dans les amphithéâtres parce qu'on n'a pas anticipé l'augmentation du nombre d'étudiants, et il n'y a pas de mesures d'accompagnement ».  Aussi demande-t-elle au gouvernement de prendre « des mesures fortes sans aller jusqu’à la fermeture des facs ; en développant  notamment l’enseignement à distance »,  et aux universités « un meilleur suivi des étudiants, pour qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes ».

     

        Mise à jour du 5 octobre 2020. 00 h. 45. Dimanche  soir, Matignon a annoncé qu’à compter de mardi tous les établissements d'enseignement supérieur situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale devront réduire de moitié le nombre d'étudiants pouvant être accueillis dans leurs salles de cours et amphithéâtres. Sont donc concernées par le respect de cette jauge de 50% toutes les universités et écoles supérieures des métropoles de Paris (et les départements de la petite couronne), Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Saint-Étienne et Toulouse, ainsi que la Guadeloupe. La ministre de l'Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, doit donner des précisions dans la matinée.

     

         Mise à jour du 5 octobre 2020. 12 H 20. Voici le communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mis en ligne sur son site en fin de matinée :

     

    Epidémie de Covid-19 : restriction des capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. Les récentes évolutions de la Covid-19 conduisent à restreindre les capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. A la demande du Premier ministre et après échanges avec les responsables concernés, Frédérique Vidal demande par circulaire aux chefs d'établissement situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale d'instaurer une jauge pour tous les espaces d'accueil (espaces d'enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires) à 50 % au plus de leur capacité nominale, et ce dès le mardi 6 octobre. 

     

       Mise à jour  du 24 octobre 2020. Ce samedi matin sur France Info, Axel Kahn, médecin généticien, Président de la Ligue contre le cancer, directeur de recherches à l'INSERM, et ancien directeur de l'Institut Cochin et président de l'Université Paris V René Descartes, a déclaré que la réouverture des Universités à la rentrée avait été " une erreur grossière..., les mesures classiques contre l'épidémie étant totalement dépassées..., 500 étudiants dans un amphithéâtre au début c'était totalement absurde. Le nombre de contaminations d'étudiants a été considérable...". C'est ce que j'ai écrit sur cette page de mon blog depuis le 21 août 2020!, tout en vous faisant part de mon étonnement quant à la communication du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

     

    Voici le texte de l'interview d'Axel Kahn:

    https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-rouvrir-les-universites-en-septembre-fut-une-erreur-grossiere-pour-axel-kahn-2168110.html