• Une cause toujours célèbre en chromo

     

     

     

    Une cause toujours célèbre en chromo

                                             Une cause célèbre (chromo A la ville de Paris).

      

    « Cause toujours se dit pour faire comprendre à quelqu’un que ses propos ne sont pas intéressants et qu’on n’en tiendra pas compte.

     Mais, dans le monde judiciaire et procédural, c’est toute autre chose. Une cause (civile, criminelle) est une affaire pour laquelle une action est intentée en justice et qui fait l'objet d'un procès, d’où les multiples expressions dans le jargon judiciaire : Se charger d’une cause ; Plaider sa cause ; Appel des causes ; Gagner ou perdre sa cause ; Être mis en cause ; Remettre cette cause à un autre jour ; Mettre quelqu’un hors de cause ; Avocat avec ou sans cause ; Cause pendante (le tribunal a été saisi de la cause, mais il ne l'a pas encore jugée), etc. 

     

        La cause s’identifie donc au procès. En quelque sorte, c’est un litige, un conflit, un différend désormais cristallisé dans une procédure.

     

    Devant certaine guêpe on traduisit la cause… Depuis tantôt six mois que la cause est pendante, Nous voici comme aux premiers jours (La Fontaine, Fable, I, 21).

     

    Devant elle [la justice] à grand bruit ils expliquent la chose; Tous deux avec dépens veulent gagner leur cause (Boileau, Épitres, II). 

     

    Greffier, appelez la cause, et faites paraître l'accusé (Prosper Mérimée, Théâtre de Clara Gazul, 1825, p. 138).

     

    Elle allait sans cesse assister aux audiences des tribunaux où se jugeaient les causes des pauvres (Charles de Montalembert, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe. 1836, p. 334).

     

    Le jeune avocat sans causes, le jeune médecin sans clients, sont les deux plus grandes expressions du désespoir décent, particulier à la ville de Paris, ... (Balzac, Le Cousin Pons, 1848, p. 166).

     

    Misérable plaidaillon! Avocat sans causes! Canaille! (Courteline, Un client sérieux, 1897, 1, p. 8).