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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

    1. Étudiants en droit positif, du latin pausa, pause, au Jardin du Luxembourg.

     

    « Depuis nombre d’années, le Jardin du Luxembourg appartient à l’étudiant : il est inféodé à ses étourderies et à ses amours ; c’est le Cours du basochien (étudiant en droit) ; le seul fief qu’il ait pu sauver du naufrage où se sont engloutis tous ses privilèges. Mal serait venu celui qui voudrait lui contester ce dernier débris ; il a été érigé en majorat en sa faveur, bien que le Bulletin des Lois n’en dise mot » (Le Luxembourg, par  Auguste-Félix de Joncières, in Paris ou le Livre des cent et un [1831-1834], p. 207 et 208).

     

     

     

     

     

    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

             2 Jardin du Luxembourg (Pointe Sèche, Michel Ciry [1919-1960]),

     

     

     

     

     

     

    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

       5 Étudiants de la Faculté de Droit de Paris (circa 1930)

     

     

     

     

     

     

    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

       6 Étudiants au Jardin du Luxembourg (1936)

     

     

     

     

     

     

    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

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    Étudiants en droit positif au jardin du Luxembourg

    10 Étudiants avant les examens, du latin exigere ou exagere, réduire à (2014)


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    Les étudiants du jardin du Luxembourg (peintures)

               1 Le Jardin du Luxembourg (Victor Loukianov, peintre russe, né en 1957)

     

     

     

     

     

    Les étudiants du jardin du Luxembourg (peintures)

               2 Le Jardin du Luxembourg (André Martin, peintre né en 1957)

     

     

     

     

     

    Les étudiants du jardin du Luxembourg (peintures)

               3 Le Jardin du Luxembourg (Edwidge Mitterand-Delahaye, peintre née en 1952)

     

     

     

     

    Les étudiants du jardin du Luxembourg (peintures)

               4 Le Jardin du Luxembourg (Guillaume Le Baube, peintre né en 1958)

     

     

     

     

    Les étudiants du jardin du Luxembourg (peintures)

              5 Le Jardin du Luxembourg (Guillaume Le Baube, peintre né en 1958)


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    Le Palais du Luxembourg (Sénat) et son jardin en gravures anciennes

        1 Le Palais du Luxembourg du côté de son jardin

     

      Voici, aujourd’hui, un article paru dans Paris nouveau illustré, un journal périodique publié par l’Illustration, de 1864 à 1872, qui décrit sobrement le Palais du Luxembourg, devenu le Palais du Sénat conservateur en 1800 (toute la collection du Paris nouveau illustré, réunie en un ouvrage unique, est en free access sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France). Je le complète de peintures, gravures ou lithographies encore plus anciennes.

     

     

     

    Marie de Médicis et le jeune dauphin Louis XIII (peinture de Charles Martin, 1603. Musée des beaux-arts de Blois

    2. Marie de Médicis et le jeune dauphin Louis XIII (peinture de Charles Martin, 1603. Musée des beaux-arts de Blois).

     

    Au préalable, je rappelle que cette folie de notre Quartier latin, édifiée dans la première moitié du XVIIème siècle, a été voulue par la reine Marie de Médicis. Après l’assassinat d’Henri IV, la reine, désirant quitter le Palais du Louvre, commença par acheter, en 1612, l’Hôtel du Duc François de Luxembourg et le jardin de huit hectares y attenant. Les travaux de l’édifice furent confiés à l’architecte Jacques Desbrosses qui s’inspira du Palais Pitti de Florence.

     

     

     

     

    Le Palais du Luxembourg et son jardin prolongé de l’avenue de l’Observatoire (gravure vers 1830)

    3 Le Palais du Luxembourg et son jardin prolongé de l’avenue de l’Observatoire (gravure vers 1830)

     

    Quant au jardin, il fut l’œuvre, dans un premier temps (1612), de Jacques Boyceau, puis, après le rachat d’autres parcelles, d’André Le Nôtre (1635).

     

     

     

     

    Le jardin du Luxembourg, gravure de 1864 d’après un dessin de M. Prince

     4 Le jardin du Luxembourg, gravure de 1864 d’après un dessin de M. Prince

     

    Décédée en 1642, la reine ne profita que peu de temps du jardin du Luxembourg, où le dauphin Louis, encore enfant, s’initiait à la chasse aux marcassins qu’on y lâchait pour lui. 

     

    Depuis cette époque, beaucoup d’autres enfants (et d’étudiants) ont remplacé le futur roi Louis XIII dans son jardin merveilleux. 

     

     

     

     

    Vue du Palais d’Orléans appelé Luxembourg

        5 Vue du Palais d’Orléans appelé Luxembourg

     

    « Le palais du Luxembourg formait originairement un parallélogramme à côtés presque égaux, composé du corps de logis principal, qui se présente au fond de la cour, des deux ailes latérales se rattachant aux grands pavillons d'angle de la façade extérieure, et de cette façade, enfin, dont le pavillon central et les deux terrasses supportées par des murs primitivement pleins et percés, plus tard, d'arcades à droite et à gauche, se détachent avec une robuste élégance de la niasse de la construction » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

     

    Le Jardin et le Palais du Luxembourg au commencement du XVIIIème siècle

      6 Le Jardin et le Palais du Luxembourg au commencement du XVIIIe siècle

     

    « Le palais Pitti de Florence, comme on le sait, a, d'après le désir de la reine Marie de Médicis, fourni, nous ne dirons pas le modèle, mais le thème dont s'est inspiré Jacques Desbrosses ; toutefois, en se conformant à ce point de départ, il a su, par d'ingénieuses combinaisons architecturales, donner au type florentin une physionomie toute française, et en le rattachant au style à la fois élégant et noble des résidences seigneuriales de la fin du seizième siècle, il en a fait une œuvre parfaitement individuelle » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

    Le Jardin et le Palais du Luxembourg en 1815

       7  Le Jardin et le Palais du Luxembourg en 1815

     

    Dulaure, dont le goût n'est pas toujours également sûr, disait, il y a environ quarante ans, dans son Histoire de Paris : « Cet édifice se recommande la beauté de ses proportions, sa parfaite symétrie, et par un caractère de force et de solidité. Les ornements peu nombreux, mis à leur place, plaisent à la vue sans la fatiguer. Ces refends, ces bossages qui sillonnent toutes les faces de ce palais, lui donnent une physionomie mâle et singulière. » Il portait, cette fois, un jugement dont il n'y a rien à retrancher, et qui caractérise de la manière la plus exacte les hautes qualités de l'œuvre de Desbrosses » (Paris nouveau illustré, n°15).

     

     

     

     

    Plan représentant le jardin du Luxembourg à la fin du XVIIe siècle

     8 Plan représentant le jardin du Luxembourg à la fin du XVIIe siècle


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    Le palais du Luxembourg (Sénat) du côté du jardin  en carte postale ancienne

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    Le palais du Luxembourg (Sénat) du côté du jardin  en carte postale ancienne

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    Le palais du Luxembourg (Sénat) du côté du jardin  en carte postale ancienne

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    Le palais du Luxembourg (Sénat) du côté du jardin  en carte postale ancienne

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    Le palais du Luxembourg (Sénat) du côté du jardin  en carte postale ancienne

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    Revers de la Fontaine de Médicis du jardin du Luxembourg (Paris Nouveau Illustré, n°7).

    1 Revers de la Fontaine de Médicis du jardin du Luxembourg (Paris Nouveau Illustré, n°7).

     

                         Voici, pour aujourd’hui, le texte d’un article sur la fontaine de Médicis du jardin du Luxembourg, paru dans le numéro 7 du journal éphémère Paris Nouveau Illustré, édité par L’Illustration entre 1864 et 1872 (en ligne sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France).

     

    Je le complète de plusieurs gravures en noir et blanc, eaux fortes, et peintures de cette célèbre fontaine près de laquelle nos étudiants du quartier latin aiment se reposer ou réviser leurs notes de cours (j’ai déjà publié dans cette rubrique dédiée au Quartier latin une série de très belles cartes postales anciennes de la fontaine Médicis, colorisées à la main dans les années 1900).

     

     

     

    La fontaine de Médicis (gravure de Perrichon, d’après un dessin de Terron. 1862).

    2 La fontaine de Médicis (gravure de Perrichon, d’après un dessin de Terron. 1862).

     

    La fontaine de Médicis est l'œuvre de Jacques de Brosse, l’architecte du palais du Luxembourg. Elle fut élevée, de 1615 à 1620, par l'ordre de Marie de Médicis.

     

    Elle était primitivement désignée sous le nom de grotte de Vénus, et, en tant que grotte, naturellement ne donnait pas d'eau. Ce ne fut que plus tard que le changement eut lieu et que l’architecte Chalgrin opéra la métamorphose. Il avait d'ailleurs l'eau d'Arcueil sous la main, dans des réservoirs établis tout près de la grotte. Mais cette fontaine était alors cachée, pour ainsi dire, à tous les regards, et comme perdue dans un coin, où il était difficile de la trouver.

     

    Sous le règne de Louis-Philippe, M. de Gisors, alors l'architecte du palais, la dégagea de telle sorte, qu'elle devint un délicieux point de vue.

     

     

     

    La fontaine de Médicis, eau forte de Georges Capon

                        3. La fontaine de Médicis, eau forte de Georges Capon

     

    Voici alors l'aspect qu'elle offrit :

     

    A qui entrait dans le jardin du Luxembourg par la grille faisant face à l'Odéon, elle apparaissait tout à coup, à peu de distance de la porte, sur la gauche, et dans toute sa beauté, comme elle apparaît encore aujourd'hui un peu plus loin, au bout d'une allée de platanes, que reliaient et continuent de relier entre eux des guirlandes de lierre et des festons de vignes vierges.

     

    Elle se compose de deux avant-corps formés par des colonnes d'ordre toscan, et d'une grande niche centrale, surmontée d'un attique et d'un fronton cintré. Dans l'entrecolonnement des avant-corps se présente, de chaque côté, une plus petite niche à laquelle un masque de satyre sert de clé. Les colonnes, les fonds des niches, l'attique, le fronton, sont couverts de congélations, ornements qui seuls caractérisaient une fontaine, avant que Chalgrin eût fait, lui aussi, jaillir l'eau du rocher.

     

    Ce n'est pas tout.

     

    Sur l'entablement, on voit, à demi-couchés, un fleuve et une naïade. Au-dessous, dans la niche centrale, se trouvait alors une Vénus, pleine des plus aimables grâces et toute fraîche du bain qu'elle semblait venir de prendre dans le bassin étendu à ses pieds.

     

    La Révolution ayant effacé les armes de France, qui figuraient autrefois dans la table de l'attique, ces armes avaient été remplacées par des congélations.

     

    Telle était, dans son ensemble et dans ses détails, la fontaine de Médicis, lors de la dernière transformation dont elle a été l'objet.

     

     

     

    La fontaine de Médicis, peinture de Jean Carzou (1986)

       4 La fontaine de Médicis, peinture de Jean Carzou (1986)

     

    L'ouverture de la rue de Médicis, devant l'Odéon, en écornant le jardin du Luxembourg, rendait nécessaire le déplacement de la fontaine. Quand ce déplacement eut été résolu et que cette résolution fut connue du public, ce ne fut qu'un cri. C'était en 1861. Le quartier s'émut, les artistes pétitionnèrent, le Sénat lui-même protesta unanimement, moins deux voix ; rien n'y fit. Vénus demeura bel et bien expropriée, et, bon gré malgré, dut déménager.

     

    En présence d'une telle manifestation, il faut penser que l'on s'était singulièrement mépris sur la portée de l'acte qui devait s'accomplir, ou que l'on avait quelque raison de croire qu'il s'agissait, dans le principe, de tout autre chose que d'un simple déplacement. Dans ce dernier cas, les protestations n'auraient pas été inutiles, puisque, si le déplacement eut lieu, le monument n'en fut pas moins conservé avec son entourage et ses accessoires, et que si on a un peu modifié ceux-ci, ces modifications de détail, il faut le reconnaître, ont été véritablement à l'avantage de l'ensemble.

     

     

     

    La fontaine de Médicis, peinture de Charles Sovek (2003)

              5 La fontaine de Médicis, peinture de Charles Sovek (2003)

     

    Aujourd'hui, Vénus a disparu. Le groupe de M. Ottin, Polyphême surprenant Acis et Galatée, la remplace. Le géant guette le couple amoureux du haut d'un rocher, au pied duquel, dans un renfoncement, Acis, assis, tient sur ses genoux Galatée renversée dans une pose voluptueuse.

     

    Dans les petites niches de côté de la fontaine de Médicis, lesquelles jusqu'alors étaient restées vides, on a placé un faune et une nymphe chasseresse. Enfin, les congélations figurant dans la table de l'attique ont été enlevées, et les armes de France y ont été rétablies telles qu'elles existaient avant 1792.

     

     

     





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