• Jeux d’enfants du temps passé en chromos (12/20)

     

     

    Le baiser à la religieuse

    49 Le Baiser à la Religieuse (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE BAISER À LA RELIGIEUSE. Il se donne au travers des barreaux du dossier d’une chaise dont les bâtons en emportent souvent plus de la moitié.

     

     

    Le Sifflet

    50 Le Sifflet (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE SIFFLET. On attache le sifflet au bas de l’habit de celui qu’on veut attraper. Celui à qui il tourne le dos attrape le sifflet et le fait retentir lestement. Il se retourne et cherche de ce côté. Mais un autre, non moins leste, souffle de nouveau et ainsi de suite.

     

     

    Petit Bonhomme vit encore

    51 Petit Bonhomme vit encore (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      PETIT BONHOMME VIT ENCORE. On se passe de main en main une paille allumée, ou, à défaut, un tortillon de papier allumé dont on a soufflé la flamme en disant : Petit Bonhomme vit encore. Lorsque la flamme est morte, celui dans les mains de qui elle s’est éteinte doit un gage.

     

     

    Les Rubans

    52 Les Rubans (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LES RUBANS. Chaque personne tient un ruban. Les autres bouts sont réunis dans la main de celui qui mène le jeu et qui se trouve au centre. Quand on lui entend dire : Tirez, il faut lâcher. Et quand il dit : Lâchez, il faut tirer.

     

     

    Le Souffleur

    53 Le Souffleur (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LE SOUFFLEUR. On passe rapidement devant le nez du pénitent une chandelle allumée que son souffle doit éteindre au passage. Cette pénitence est plus difficile qu’on le croirait.

     

     

    La Pantoufle

    54 La Pantoufle (Chromolithographie ancienne Chocolat-Louis).

     

      LA PANTOUFLE. C’est au fureteur d’avoir l’œil au gué pour suivre les traces de la pantoufle, laquelle passe de droite et de gauche sous les jambes des joueurs. Si le fureteur ne peut la trouver, il reçoit autant de coups de pantoufles que de personnes.

     

     

     

    Le Criquet

    55 Le Criquet (Chromolithographie ancienne).

     

      LE CRIQUET. Nom francisé du jeu national de l’Angleterre au XIXème siècle, Cricket ou (Crocket). Il est également appelé Croquet (du normand croquet, crochet), sur les dessins imprimés en chromo de la Belle Époque (voir la prochaine page : image n°62). Ces mots Criquet et Croquet étaient tous deux inconnus de la VIème édition, de 1835, du Dictionnaire de l’Académie Française !

       Le Criquet se joue avec un maillet ou marteau en bois, avec lequel on pousse une boule sous de petites arcades en fer plantées sur le terrain, aussi appelées crochets. Le premier joueur pousse sa boule avec son bâton, puis le second joueur essaye de pousser la sienne plus loin encore, et ainsi de suite, tour à tour. Celui qui arrive le premier à un but donné a gagné.

      Ainsi ce jeu aurait-il de l’analogie avec l’ancien jeu français dit du Mail, très prisé des princes (et des enfants), sous le siècle de Louis XIV. Les joueurs poussaient une pierre ronde, une bille ou une boule de buis avec un bâton recourbé ou maillet de bois (Rabelais appelait ce jeu la Crosse, dont une variante s’appelait Petit Mail lorsque les enfants se renvoyaient la balle les uns aux autres).

       Le mot Mail désignait non seulement le jeu lui-même, mais encore le maillet de bois (du latin malleus, marteau), la petite boule, et les arcades en fer, ainsi que le lieu (terrain, jardin, promenade, allée, rempart…) où il se jouait (ex : le Mail de Saint Germain, la rue du Mail du 2ème arrondissement de Paris…).

    « Pendant que les autres jouaient au mail, je lui faisais conter… par quelle aventure elle avait épousé M. de Chaulnes » (Mme de Sévigné. Lettre 78 à sa fille, Madame de Grignan. 25 décembre 1671). « Je vous remercie de joueur au mail ; c’est un aimable jeu pour les personnes bien faites et adroites comme vous » (Mme de Sévigné. Lettre 42 à sa fille, Madame de Grignan. 4 avril 1671).

     

     

    La Corde

    56 La Corde (Chromolithographie ancienne).

     

     LA CORDE. Un enfant prend avec chaque main une des extrémités d'une corde qu'il fait passer sous ses pieds, en sautant et en faisant tourner la corde autour de son corps. Quelquefois il est assez agile pour la faire passer deux fois sous ses pieds à chaque saut, et c'est ce qu'on appelle un double tour.

     

     

    La Poupée

    57 La Poupée (Chromolithographie ancienne).

     

     LA POUPÉE. « De tout temps, les enfants du premier âge, mais surtout les petites filles, ont eu des Poupées, c'est-à-dire, de petites figures dont la tête est ordinairement de carton, le corps de bois, ainsi que les cuisses et les jambe. Quelquefois on en fait avec des chiffons ou avec des morceaux de linge ou de peau, que l'on coud après les avoir remplis de son ou de bourre. Ces Poupées représentent des petites filles, en latin Pupa. Elles sont coiffées et habillées, autant qu'il est possible, dans le dernier goût et suivant la mode sans cela, on ne les achèterait point. On en vend toutes habillées ; mais on en trouve aussi qui n'ont que le corps et pour ainsi dire, la carcasse, et que les enfants se plaisent à habiller selon leur fantaisie. Une petite fille s'amuse avec sa Poupée, cause avec elle, la caresse, l’embrasse. En parlant à sa Poupée, elle a soin de répéter ce que sa maman lui dit : Mademoiselle, tenez vous droit ; Mademoiselle, restez tranquille ;… Mademoiselle, vous êtes bien méchante aujourd'hui, etc.

     Les grandes filles ont encore des Poupées et, pour se justifier, elles disent que c'est pour s'apprendre à coiffer, à habiller, à couper et à faire des bonnets, des robes, etc. L'époque des Poupées se prolonge donc quelquefois très longtemps chez les jeunes filles. Il paraît que les jeunes Romaines ne les quittaient que la veille de leur mariage et alors elles les portaient, en grande pompe, dans le temple de Vénus, où elles les déposaient, pour montrer qu'elles renonçaient aux jeux de l'enfance » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par J.F A.-Y. (Adry Jean-Félicissime), édité à Paris, en 1807, par H. Barbou). 

     

     

    La Balle

    58 La Balle (Chromolithographie ancienne).

     

      LA BALLE. Beaucoup de jeux d’enfants du temps passé (et d’aujourd’hui) se jouent avec une balle (voir mes pages précédentes : balle aux épingles, chasse-guêpes, balle à l’assiette, balle au ciel, balle au mur, balle au tambourin, balle cavalière, balle en posture, etc.).

      Les balles de ces divers jeux désignent des petites boules bien arrondies que les enfants et les grandes personnes (jeu de Paume), jettent ou tirent en l’air pour s’amuser. Sous la Grèce antique, elles étaient faites d’une enveloppe de peau qui renfermait du son ou un petit paquet de laine. Plus tard, elles ont été faites de recoupes d’étoffes, de cordes, de draps, avec au centre, pour qu’elles rebondissent bien mieux, un morceau de liège ou de gomme élastique (caoutchouc).

      Les enfants (et les grandes personnes) peuvent jouer à la balle, les mains nues, ou avec des raquettes (origine du ping-pong et du tennis). Ils peuvent aussi utiliser, comme le montre ce chromo, un disque rond pour recevoir et/ou lancer la balle.

     Quant à l’origine du mot balle, pour certains, il viendrait de l’ancien mot Grec palla, ou ballo, mitto, dont le sens est lancé, envoyé ; pour d’autres, il serait dérivé de l’Anglais ball, héritier du vieux terme norrois bollr qui désignait une boule ou une balle.

     

     

    Les Timbres Poste

    59 Les Timbres Poste (Chromolithographie ancienne).

     

       LES TIMBRES POSTE. L’auteur de cette série de chromos pour enfants y a intégré la passion de certains d’entre eux pour les timbres. Ce n’est pas un jeu d’enfants mais plutôt un autre plaisirs des enfants (et des grandes personnes), qui aiment collectionner (et, parfois, échanger avec leurs copains) des objets plus ou moins rares (pièces de monnaie, insectes, livres, coquillages, petits soldats et petites voitures, billes, images en chromos des années 1900, etc.).

     

     

    Le Volant

    60 Le Volant (Chromolithographie ancienne).

     

      LE VOLANT. Cette série des jeux d’enfants en images imprimées en chromolithographie comprend encore le jeu du volant, aussi nommé jeu du badminton. Je laisse la plume à Adry Jean-Félicissime qui a consulté la plupart des ouvrages des XVIème et XVIIème siècles consacrés aux jeux d’enfants :

      « Le volant est une espèce de demi balle remplie de son, et qui a une partie plate, sur laquelle on plante des plumes. On lance ce Volant avec une raquette. On y joue ordinairement deux, mais quelquefois trois ou quatre ; et alors, le troisième et le quatrième prennent la place de ceux qui manquent. Le Volant doit toujours être en l'air ou sur la raquette, de manière que, lorsqu'il est prêt de tomber, le joueur à qui il a été renvoyé, doit le recevoir et le repousser avec sa raquette on se le renvoie… » (Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples, par J.F A.-Y. [Adry Jean-Félicissime], édité à Paris, en 1807, par H. Barbou).

     

    La treizième page de cette série, le 12 janvier 2024