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3 PIPERIE
- C’est tout ce que vous avez comme papier ?
- Dame ! Je ne fume que la pipe ! (Le Sourire, 23 juillet 1910. Dessin de Castelno. BnF).
4 EXCUSES ATTÉNUANTES
LE COMMISSAIRE. – Enfin, Monsieur, vous avez écrasé une femme !
LE CHAUFFEUR. – Une femme ? Et puis après ?... C’était la mienne ! (Le Sourire, 26 mars 1910. Dessin de Martin. BnF).
5 LA FEMME AVOCAT*
*Sur cette carte postale ancienne colorisée, la femme avocat porte un sous vêtement masquant le bas de son dos, alors qu’elle en est démunie sur l’original du dessin reproduit sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France ! (Le Sourire, n° 11. 1910. BnF).
6 PROJET DE MONUMENT POUR LE CINQUANTENAIRE DE LA RÉPUBLIQUE
L’ÉTAT VAINQUEUR DES RÉVOLUTIONS (Le Sourire, 5 mars 1910. Dessin de Sellier. BnF).
7 PROCUREUR DE LA RAIE PUBLIQUE
- Et moi aussi je suis procureur de la Raie* publique ! (Le Sourire, 17 novembre 1910. Dessin de Martin. BnF).
*La raie désigne des petites lignes égales dessinées ou pressées sur la peau, sur des étoffes, sur des vêtements, etc. (Dictionnaire Littré).
8 IL Y A BANC* ET BAN**
- Eh bien, on n’y est pas si mal que ça sur le banc d’infamie* !
- Non, mais le malheur c’est que c’est aussi celui de la société (Le Sourire, 12 février 1910. Dessin de J. Hémard. BnF).
*Le banc d’infamie est une ancienne expression désignant le banc des accusés ou des prévenus dans un tribunal correctionnel. On la retrouve parfois en littérature :
"Diard fut assis par l'opinion publique sur le banc d'infamie, où siégeait déjà plus d'un homme habile." (Honoré de Balzac 1834 "Les Marana")
« À bout de souffle, je le laisse crier ses insultes. Il me prédit que je finirai au banc d'infamie » (Marcel Aymé, Le Vaurien, 1931, p. 239).
**Parfois, il est écrit ban d’infamie, par référence au mot ban qui désignait une juridiction seigneuriale. Ce mot ban se retrouve dans bannir, banal, banlieue ou bannière, ainsi que dans l’expression « être mis au ban », qui signifie être expulsé d’un groupe, en être banni. C’est sans doute à ce second sens que se réfère implicitement la réplique de l’accusé sous le dessin de J. Hémard (être mis au ban de la société, lorsque l’on s’est retrouvé sur le banc des accusés d’un tribunal).
9 SANS RÉSURRECTION
- Ayez du courage mon pauvre garçon : on ne meurt qu’une fois!
- C’est bien ce qui m’ennuie ! (Le Sourire, 28 mai 1910. Dessin de Quint. BnF).
10 LOGIQUE
- Vous n’êtes pas honteux de vous présenter devant le tribunal dans un état pareil ?
- Mon président, j’vous ai promis de dire la vérité, faut donc pas qu’a soye altérée ? (Le Sourire, 17 novembre 1910. BnF).
11 LA VICTIME DU VIEUX SATYRE
- Encore une enquête !... C’est qu’il y a aussi le juge d’instruction qui a procédé à la reconstitution du crime ! (Le Sourire, 30 juillet 1910. Dessin de J. Hilly. BnF).
12 MENU JUDICIAIRE. Messieurs les magistrats ont décidé de se réunir périodiquement en un banquet corporatif. (LES JOURNAUX).
- LE PROCUREUR – Garçon, quand il s’agit d’un accusé, je demande toujours sa tête ; mais dans le poulet, je préfère un autre morceau. (Le Sourire, 29 janvier 1910. Dessin de Radiguet. BnF).
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1 ÉTATS D’IVRESSE ET D’ARRESTATION (Le Sourire, 6 mai 1905. Dessin de Poulbot. BnF).
- Avez-vous déjà été arrêté pour ivresse sur la voie publique ?
- J’peux rien dire, M’sieur l’commissaire, j’suis t’nu par le secret professionnel !*
* À la trogne conoyt-on l’ivrogne (proverbe du XVIème siècle). La légende de ce dessin de Francisque Poulbot (1879-1946), surnommé « le Père des Gosses », paru, en 1905, dans journal Le Sourire, étant illisible, j’ai emprunté celle-ci à un autre dessin parodique de l’époque. Si quelqu’un connaît ou devine la légende originale de ce dessin, qu’il me l’envoie, je la publierai aussitôt (J.B.).
Dans la première ligne, je lis : « M. de…. commissaire…. m’a dit :… comme…. »
Dans la deuxième ligne : « Parfaitement, m’sieur le commissaire, j’crève de faim ! »
2 PRUNEAUX D’AGEN, DE BRIGNOLE, DE PRIVAS, OU… DE BRIGADIER (Le Sourire, 30 décembre 1899. Dessin de Gottlob. BnF).
- Donnez-moi une livre de pruneaux.
- D'Agen ?
- Mais non, Imbécile, de brigadier.
Avez-vous le Sourire ? Le Sourire est un hebdomadaire humoristique, fondé en 1899 par Maurice Méry et dont l’écrivain Alphonse Allais fut le premier rédacteur en chef. Il connut près de 2000 numéros jusqu’à la fin de sa publication, survenue le 30 septembre 1939.
Le Sourire se voulait être le concurrent du journal Le Rire, publié entre 1894 et 1924 dont j’ai déjà publié sur ce blog (rubrique Oldies but Goodies), l’ensemble des illustrations se référant au Droit (« Les Juges et les Avocats dans Le Rire », en huit chapitres, suivis de « Droit et Justice dans Le Rire », en douze chapitres). Mais alors que le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France (gallica.bnf.fr.) a mis en ligne la collection complète du journal Le Rire, il n’offre que quelques numéros des années 1910 à 1914 du journal Le Sourire. C’est donc à partir de ces numéros, complétés de quelques autres dénichés sur la toile, que j’ai composé cette nouvelle série intitulée « Droit et Justice dans Le Sourire », en six chapitres.
Ultérieurement, je consacrerai une autre série d’illustrations autour du Droit et de la Justice, extraites du célèbre journal satirique L’Assiette au Beurre, paru de 1901 à 1936 et dont le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France offre en ligne les années 1901 à 1912, 1921 et 1922 (citées BnF).
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1 le jardin secret des plaisirs amoureux. Enluminure pour le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris (c. 1220), et de sa suite par Jean de Meug (1269-1278).
Le Jardin du Luxembourg est un jardin courtois, un jardin des premiers émois de cœurs d’enfants, puis des amourettes ou des passions durables des étudiants du Quartier latin. Je l’ai déjà évoqué dans deux précédents chapitres (post dans le jargon informatique, avec ou sans "s" au pluriel!), illustrés d’images et de cartes postales anciennes :
Premiers amours au jardin du Luxembourg :
http://droiticpa.eklablog.com/premiers-amours-au-jardin-du-luxembourg-a148975778
Les amoureux de la Faculté de Droit de Paris :
http://droiticpa.eklablog.com/les-amoureux-de-la-faculte-de-droit-de-paris-1951-a130687682
Dans sa chanson « Le jardin du Luxembourg », Joe Dassin évoquait, avec émotion, le charme de ce jardin d’amour. Pour la réécouter et en lire les paroles complètes, je vous renvoie au chapitre : Le Jardin du Luxembourg (Joe Dassin) :
http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-joe-dassin-a159131490
Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu
Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombentIl y a des étudiants qui rêvent
Qu'ils ont fini leurs études
Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
Il y a des amoureux. Ils remontent distraitement
Le tapis roux que l'automne a déroulé devant eux
Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid…2 Le petit Georges Périclès
Aujourd’hui, je vous offre le jardin du Luxembourg tel qu’il fut chanté par le petit Georges Périclès et enregistré sur un disque 78 tours d’un diamètre de 25 cm dans la première moitié du XXème siècle. Chacune des deux faces comporte une seule et unique chanson : la première « Bibiche », sur des paroles de Raymond Vincy (1904-1968) et une musique du célèbre Georges Van Parys (1902-1971) ; la seconde « Je ne sais plus la date », sur des paroles d’André Hornez (1905-1989) et une musique de Louiguy (1916-1991), le compositeur oublié de « La vie en rose », la merveilleuse chanson créée par Edith Piaf.
Ces deux chansons du petit Georges Périclès sont, par miracle, accessibles en ligne sur le site de la Médiathèque Musicale de Paris. Ce lien permet de les écouter gratuitement :
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000366249?highlight=151&posInPage=3&bookmark=798c2525-fd0a-48d8-8d92-71c723f15366&queryid=451a6af6-9b06-4187-9e53-b0715bfaadd5&searchType=cat
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Voici les premières paroles de la chanson dédiée à Bibiche, l’amoureuse de cinq ans du petit Georges au jardin du Luxembourg.
Je l’ai rencontrée un après-midi
Au jardin du Luxembourg
Je l’ai regardée, je lui ai souri
Elle a souri à son tour
Je l’ai trouvée si jolie
Qu’elle est devenue mon amie
Mais si vous le permettez
Je vais vous la présenter…
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Et voilà un extrait des paroles de la seconde chanson du petit Georges Périclès « Je ne sais plus la date »:
Comme tout le monde, j’ai appris l’histoireMais vraiment je n’me souviens de rien, de rien
Et pourtant j’ai beaucoup de mémoire
Y’a des choses que je retiens, retiens
Je ne sais plus la date de la bataille de Poitiers
Je ne sais plus en quelle année Louis XIV est né…
Mais j’m souviens parfaitement bien
De ce p’tit coin du Luxembourg où nous allions tous les jours…
5 Premiers émois de cœur d’enfants au jardin du Luxembourg (photographie de Gyula Haasz, dit Braissaï. 1930).
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1. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (stéréoscopie en couleur ; années 1880/1890).
J’ai déjà mis en ligne plusieurs vues stéréoscopiques en noir et blanc du Quartier latin et du jardin du Luxembourg, prises, à la Belle Epoque, par des amateurs ou des professionnels comme l’ancienne maison Ernest-Louis-Désiré Le Deley (E. L. D. Le Deley ou E.L.D. Paris) :
http://droiticpa.eklablog.com/le-quartier-latin-en-anciennes-vues-stereoscopiques-a130054752 (j’y explique notamment la technique de la stéréoscopie oubliée et injustement méprisée par nos musées nationaux)
http://droiticpa.eklablog.com/les-enfants-s-ennuient-le-dimanche-boul-mich-stereoscopie-a130197460
http://droiticpa.eklablog.com/rue-soufflot-les-vitrines-font-la-gueule-stereoscopie-a130198160
http://droiticpa.eklablog.com/il-pleut-sur-la-faculte-de-droit-du-pantheon-stereoscopie-a130065692
http://droiticpa.eklablog.com/en-passant-dans-cette-rue-du-quartier-latin-stereoscopie-a130197988
http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-tout-pres-du-paradis-stereoscopies-a130202110;
http://droiticpa.eklablog.com/jardin-du-luxembourg-stereoscopies-1868-1875-a130543788
http://droiticpa.eklablog.com/le-manege-du-jardin-du-luxembourg-a135552260
http://droiticpa.eklablog.com/le-senat-vu-du-jardin-du-luxembourg-stereoscopies-c-1870-a189900950.
Je vous invite aujourd’hui à apprécier cette autre stéréoscopie du jardin du Luxembourg, colorisée à la main, que je viens de découvrir dans le fabuleux site Delcampe d’objets de collection, créé en 2000 (https://www.delcampe.net/fr/collections/).
2. Le palais du Luxembourg (actuel Sénat), vu du jardin du Luxembourg (image de gauche de la stéréoscopie en couleur du jardin du Luxembourg).
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1. « J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant » (Pablo Picasso).
Après cette série d’une dizaine de chapitres consacrés aux peintres anciens et contemporains, français ou étrangers, qui ont posé leur chevalet dans les allées et sur les terrasses du jardin du Luxembourg, voici trois dessins à colorier pour occuper nos p’tiots et cht’ios (enfants en langue ch’tis des Hauts de France), les jours de pluie.
2. Méditation sur la terrasse du jardin du Luxembourg (source et auteurs : Les Croqueuses de Paris : 4 amies, 4 artistes, 4 gourmandes… et 1 ville à croquer : https://lescroqueusesdeparis.wordpress.com/author/vmassenot/).
3. Au bord du grand bassin du jardin du Luxembourg (source et auteur : http://coloriages-enfants.com/rubrique-lieux/coloriage/coloriages-paris.php)
4. Le jardin du Luxembourg et la Quartier Latin (auteur : Darya Gamalya. Source : http://www.supercoloring.com/fr/coloriages/jardin-du-luxembourg)
5. En couleur, c’est trop mieux !