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    Henri-Robert, dit Le Maître des maîtres de tous les Barreaux

    Henri-Robert (1863-1936), avocat de Thérèse Humbert, Bâtonnier du Barreau de Paris, dit " Le Maître des maîtres de tous les Barreaux ".


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    André Hesse, avocat et député (1870-1940)

                             André Hesse, avocat et homme politique (1870-1940)


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    1 Le notaire en illustrations d’autrefois et textes originaux

                               1. Un notaire du temps passé en  surcharge pondérale

     

     

    Cher visiteur épisodique ou accidentel du blog Nos Facultés de Droit en Images et Cartes Postales Anciennes qui m’occupe les jours de pluie sur la Côte d’Opale, je vous invite à découvrir, tout au long de l’été, une première série de la rubrique des Gens de Justice de 45 envois (je crois qu’il faut dire post en langue informatique), consacrée au Notaire, à ses Clercs, et à son épouse, Madame la Notairesse, illustrée de nombreux dessins, peintures et photographies anciennes (plusieurs centaines), et parfois agrémentée de textes originaux.

     

     

     

     

     

     

     

    Le notaire en illustrations d’autrefois et textes originaux

                         2. Saint Yves, patron des Notaires, des Avocats et des Avoués

     

     

     

    Cette série notariale sera suivie d’autres séries, en préparation ou en projet, consacrées notamment aux Huissiers de Justice (avec l’incontournable Cadet Roussel !) ; aux Avoués, aux Magistrats (Juges et Procureurs), et, bien entendu, aux Avocats, la cible privilégiée des caricaturistes de la Belle Epoque.

     

     

     

     

     

     

     

    1 Le notaire en illustrations d’autrefois et textes originaux

                                 2.  « Je ne suis pas notaire, c’est la faute à Voltaire »

                           (La Chanson de Gavroche. Les Misérables de Victor Hugo)

     

     

     

             Je n’ai jamais été notaire ou clerc de notaire quand bien même j’ai pu contribuer à leur formation comme professeur de droit notarial au Département Carrières Juridiques et Judiciaires de l’IUT de Villetaneuse de l’Université Paris XIII, dans les années 1980, et directeur du DESS de Droit notarial à l’Université Paris X-Nanterre, dans les années 1990.  

     

     

    Aussi ai-je pu « faire des pas de clercs » dans les commentaires de quelques unes de ces belles images. N’hésitez pas à m’en informer par mail pour que je puisse les corriger.

     

     

     

    Par ordre d’entrée en scène :

     

    1 Le notaire en illustrations d’autrefois et textes originaux (préambule)

     

    2 Honoré de Balzac, clerc de notaire en 1818 et 1819

    3 Le notaire par Honoré de Balzac (1840)

    4 Le notaire dans le Code des gens honnêtes de Balzac (1825)

    5 Le notaire dans la Comédie humaine d'Honoré de Balzac

    6 Le notaire en peintures anciennes

    7 Le notaire en dessins des années 1588 et 1674

    8 Le notaire en gravures anciennes

    9 Le clerc de notaire en gravures et dessins anciens

    10 Le notaire Robert Macaire, lithographie d'Honoré Daumier (1838)

    11 L'étude de notaire en photographies anciennes

    12 Le notaire en cartes postales anciennes

    13 Le notaire arabe (Tunisie. années 1900)

    14 Le notaire en costume archaïque

    15 Le notaire en chromos (fin XIXème siècle)

    16 Le clerc de notaire en chromos du XIXème siècle

    17 Le notaire en images enfantines anciennes

    18 Le notaire dans Les Cinq Sous de Lavarède, de Paul d'Ivoi (1894)

    19 Le notaire en images d'Epinal

    20 Le notaire en gauloiseries d'hier

    21 Madame la Notairesse en images anciennes

    22 Le notaire en images et objets divers d'antan

    23 Le notaire (de notarius, celui qui note rapidement)

    24 Le notaire en panonceaux, sceaux et pin's 

    25 Jetons et ex-libris de notaires. 

    26 Des Notaires pas très Clercs en anciennes images

    27 Albert Robida, le petit clerc de notaire devenu grand caricaturiste (1848-1926)

    28  Le procès de Maître Badinard, notaire (A. Robida. La grande mascarade parisienne. 1881-1884)

    29 Le notaire dans le théâtre de Molière, un ancien étudiant en droit

    30 Le notaire dans l’Ecole des femmes de Molière

    31 Le notaire dans les Femmes savantes de Molière

    32 Le notaire dans le Malade imaginaire de Molière

    33 Le nez d'un notaire d'Edmond About (1871)

    34 Le voyage de Maître Tugdual, notaire (Fr. Jaffrenou. 1926)

    35 Un clerc de notaire qui s’amuse (Jean-Baptiste Caouette. Le vieux muet. Montréal, 1901)

    36 « Je ne suis pas notaire, c'est la faute à Voltaire » (Victor Hugo)

    37 Notaires en portraits artistiques

    38 Notaires et célébrités

    39 Des notaires accusés de crimes (1/2)

    40 Des notaires accusés de crimes (2/2)

    41 Le notaire en paroles et musiques d'autrefois

    42 Romancerie de Notaires

    43 Les Avariés, de Brieux (1903), un étudiant privé de notariat.

    44 Le notaire provincial selon Octave Mirbeau (Dingo. 1913).

    45 L’& cætera des notaires … et des profs de droit !


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    Honoré de Balzac (1799-1850), à l’âge de cinq ans

                                  1 Honoré de Balzac (1799-1850), à l’âge de cinq ans.

     

     

     

    En introduction à la série consacrée aux notaires, tournons-nous vers Honoré de Balzac qui fut étudiant en droit et clerc de notaire de 1816 à 1820.

     

    Son père, Bernard-François de Balzac, petit clerc de notaire dans sa jeunesse à Tours, était, à l’âge de vingt ans, monté à Paris. Il y fut nommé, en 1814, sous la Restauration, directeur des vivres aux armées. Cette même année, son épouse et ses quatre enfants, dont l’aîné Honoré âgé d’une quinzaine d’années, le rejoignirent dans la capitale.

     

    Honoré de Balzac, après un court séjour à la pension Lepître, puis chez Ganser, suivit les cours de la classe de rhéthorique au Lycée Charlemagne.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Honoré de Balzac, dans sa vingtième année (attribué à Achille Devéria).

         2 Honoré de Balzac, dans sa vingtième année (attribué à Achille Devéria).

     

     

    Son père souhaitant qu’il devienne notaire, Honoré de Balzac s’inscrivit, en novembre 1816, à la Faculté de Droit de Paris, place du Panthéon.

     

     

     

     

     

     

     

    Les clercs de l’étude de maître Derville, avoué près le tribunal de Seine, dans le roman d’Honoré de Balzac « Le Colonel Chabert » (dessin d’Alcide Théophile Robaudi)

    3 Les clercs de l’étude de maître Derville, avoué près le tribunal de Seine, dans le roman d’Honoré de Balzac « Le Colonel Chabert » (dessin d’Alcide Théophile Robaudi).

     

     

     

    Parallèlement à ses études de droit, Honoré de Balzac travailla d’abord comme clerc d’avoué chez Maître Guillonnet-Merville (il utilisa cette expérience en créant le personnage de Derville dans son roman « Le Colonel Chabert » de la Comédie humaine).

     

     

     

     

     

     

     

    Le clerc de notaire par Barthélémy Gautier

    4 – Quelle odeur !!!... c’est vous môsieur Amboise qui avez pipé ?... A ça mais vous avez donc juré de déshonorer le Notariat avec le tabac et votre moustaches ?... (Le clerc de notaire par Barthélémy Gautier).

     

     

     

    Ensuite, Honoré de Balzac travailla comme clerc de notaire à l’étude de Maître Passez, un ami de son père (il utilisa cette autre expérience de « croque-note » pour rédiger, en 1840, un texte sarcastique : Le Notaire, que je présenterai dans la prochaine page).

     

    Le 4 janvier 1819, Honoré de Balzac obtint son diplôme de bachelier en droit. Mais, cette même année, atteint du virus de l’écriture et des lettres, il négligea ses études de droit qui lui aurait pourtant permis d’être licencié en droit et de succéder à son patron, Maître Passez.

     

    Son père s’inclina à regret et lui loua une mansarde, 9 rue Lesdiguires, où il put écrire une première pièce de théâtre, intitulée Cromwell (1820), puis, sous le nom de Lord R’Hoone, ses premiers romans : L'Héritière de BiragueJean-LouisClotilde de Lusignan ou le beau Juif (1822).

     

    Adieu les codes de lois et les actes notariaux ! Vis donc la Comédie humaine !

     

     

     

     

     

    La Faculté de Droit de Paris, place du Panthéon (L’Illustration, 1847)

                 5 La Faculté de Droit de Paris, place du Panthéon (L’Illustration, 1847)

     

     

    Quelques années plus tard, Honoré de Balzac expliqua qu’il avait rapidement laissé tomber ses études de droit, en des termes biens plus sévères que nos lois : « Je ne me suis point sali les pieds dans ce bouge à commentaires, dans ce grenier à bavardages, appelé Ecole de Droit » (La Comédie Humaine, Etudes de mœurs : scènes de la vie privée, in Le Contrat de mariage (Paris, Gallimard, 1976, tome III, p. 536).

     

    Il récidiva sa critique à l’égard de l’École de Droit (rebaptisée Faculté de Droit, le 1er janvier 1809), dans « Un début dans la vie » (Etudes de mœurs, 1er livre. Scène de la vie privée, t. 4), faisant dire au personnage de Mistigris : « L’ennui naquit un jour de l’Université » (sur l’origine de cette boutade en forme de maxime, voir mon précédent article du 1er juin 2019, dans la rubrique « Maximes, dictons et mots bizarres »).


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    Le Notaire, dessin de Paul Gravani (1804-1866)

    1 Le Notaire, dessin de Paul Gravani (1804-1866), illustrant la nouvelle d’Honoré de Balzac : Le notaire (1840-1842). 

     

     

     

     

    Le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France offre en ligne les neuf volumes réunissant plusieurs dizaines de « nouvelles » d’auteurs, parues dans les années 1840, sous l’intitulé « Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du dix-neuvième siècle » (Paris, L. Curmer, éditeur).

     

    Un chef d’œuvre d’esprit satirique avec des textes, d’une dizaine de pages chacun, de petits et grands auteurs de l’époque décrivant, par exemple, l’étudiant de Paris, l’étudiant en vacances, la grisette du Quartier Latin (petite amie de l’étudiant), l’avocat, l’accusé, l’avoué, le notaire, le commissaire de police, la cour d’assises, le défenseur officieux en justice de paix, l’huissier de campagne...

     

    Pour aujourd’hui, je vous invite à lire le texte d’Honoré de Balzac, intitulé Le Notaire (in « Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du dix-neuvième siècle », 1840-1842, tome second, page 103. Paris, L. Curmer, éditeur).

     

    L’auteur y décrit, avec beaucoup d’ironie et de gaieté, le notaire, ses petits clercs, dits saute-ruisseau, auxquels j’ai déjà consacré la première série de cette rubrique des Gens de Justice, ses Grands clercs qu’il nomme demi-notaires, et la « notairesse » (curieusement orthographiée notaresse), l’épouse du notaire.

     

    Cette « étude » (promis, juré, je ne recommencerai plus !) est d’autant plus heureuse qu’Honoré de Balzac fut, dans sa jeunesse, jusqu’en l’année 1820, clerc de notaire à l’étude de notaire de Maître Passez, auquel son père, Bernard-François de Balzac, qui fut lui-même petit clerc de notaire dans sa jeunesse à Tours, souhaitait qu’il succède (voir le précédent article de cette saga des Notaires).

     

     

                                     2. Le Notaire, par Honoré de Balzac. 1840 (fichier PDF)





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