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    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    121. À BAS LA RENTRÉ… (Le Naïf aux quarante enfants, film de Philippe Agostini, 1957/1958, d’après le roman éponyme de Paul Guth publié, en 1955, aux éditions Albin Michel).

       

        Si vous avez manqué le début…  Dans ce film, Jean Poiret joue le rôle de Jean-François Robignac, un professeur de lettres, surnommé le Naïf, qui commence sa carrière dans une classe de troisième d’un collège de province.

     Alors qu’il pénètre dans ce collège, il voit un écolier faire un graffiti sur le mur d’entrée avec une faute d’orthographe : À BAS LA RENTRÉ, sans le E final. Au lieu de le réprimander, il l’invite à rajouter la lettre E, ce que fait aussitôt l’élève sous le regard furieux du surveillant du collège embusqué non loin de là !

     Dans sa classe, adepte d’une pédagogie moderne, notre professeur ingénu utilise des mots d’argot pour rajeunir les textes des grands écrivains, comme ceux de François Villon, le poète maudit du Moyen Âge, également criminel ! Des parents d’élèves furieux de cette manière d’enseigner se plaignent au Proviseur. Mais, lors de la visite, dans la classe de Jean-François Robignac, de l’Inspecteur d’académie, celui-ci apprécie beaucoup sa manière d’enseigner et l’en félicite. Aussi le Proviseur se voit-il obligé de lui confier le discours de la distribution des Prix de fin d’année devant tous les élèves et leurs parents.

     

     

    Une rentrée des classes le 1er octobre 1929 (photographie de l’Agence Rol. Source : Gallica Bibliothèque Nationale de France

    122. Une rentrée des classes le 1er octobre 1929 (photographie de l’Agence Rol. Source : Gallica Bibliothèque Nationale de France).

       

      Nos enfants privés de vendanges. Cette année, la rentrée des classes n’aura pas lieu en octobre comme au début du XXème siècle lorsque les enfants devaient aider leurs parents à faire les vendanges de septembre. En effet, elle est déjà finie, pour douze millions d’élèves, et ce depuis le 4 septembre dernier (voir ma page précédente). 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    123. Bonne rentrée à tous ! (Pôle Communication de l’Éducation nationale).

     

     Diktat de l’immédiateté ! Malheureusement, cette rentrée a été quelque peu stressante pour les élèves, les professeurs et les parents noyés sous le poids des déclarations incessantes, désordonnées et contradictoires, dans les médias et les réseaux sociaux, du nouveau triumvirat de l’Éducation nationale composé du président de la République, de sa Première ministre et du ministre de l’Éducation nationale. En effet, ces trois anciens Premiers de classe d’écoles privées, en quête de popularité, se sont convertis au buzz (de l’anglais buzz : bourdonnement, brouhaha, désignant aujourd’hui une rumeur créée sur Internet pour faire parler de soi ou de quelque chose.).

     

     

      « Les hommes ne sont que des hommes… et leur bavardage est comme le babil des grenouilles dans la mare » (Rudyard Kipling. The Jungle Book. 1894). C’est ainsi qu’ils ont contribué à gâcher cette rentrée scolaire en multipliant les annonces inquiétantes, par nature, les plus suivies du public. Il est regrettable qu’ils ne se soient pas inspirés de nos voisins allemands pour qui les rentrées scolaires dans chaque Lang se font avec gentillesse et bonne-humeur pour sécuriser les enfants (la rentrée des élèves en CP, première année d’école équivalente à notre maternelle, est une fête, l’Einschulung ; celle des autres élèves est accompagnée de la Schultüte, un cornet de carton rempli de friandises, de jouets et de matériel scolaire). 

       Toujours est-il que voici quelques unes des annonces de notre triumvirat improvisé de l’Éducation nationale, dignes des plans d'urgence, cellules de crise et autres alertes rouges :

     

     

     

     

    CPA AK. Fillettes Mauresques. Scènes et Types Algérie

    124. « Les gamines que nous sommes n’ont pas dit leur dernier mot » (CPA AK. Fillettes Mauresques. Scènes et Types Algérie). 

     

      1ère : L’interdiction du port de l’abaya et du qamis par les élèves musulmans. 

     

        « Rien de nouveau sous le soleil » (maxime de l’Ancien Testament. Ecclesisate  I,9), puisqu’il s’agit de l’application de l’article L. 141-5-1, al. 1 du Code de l’Éducation issu de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève ». 

     

      « Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, […] les opinions religieuses des personnes […] » (Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, art. 8 I). Bien plus surprenante, la révélation, le 5 septembre dernier, sur BFM TV, par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, de données chiffrées, collectées par son administration, selon lesquelles, la veille, 298 élèves s’étaient présentés en abaya dans 513 établissements, et 67 d’entre eux ayant refusé de l’enlever ont été renvoyés. Aussitôt des médias ont révélé le nom de plusieurs de ces établissements permettant d’identifier, sans grandes difficultés pour les proches, les élèves Arabo-musulmanes concernées !

          Sans doute, leurs parents, pour les protéger, vont-ils devoir les inscrire dans des écoles privées islamiques. C’est en effet ce qui s’est déjà produit pour de jeunes juifs, à la suite de l’attentat antisémite du magasin Hyper Cacher perpétré le 9 janvier 2015 (et sans doute de celui devant la synagogue de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980). De nombreux enfants juifs des écoles publiques laïques, par peur ou pour bénéficier d’une culture religieuse, les ont quittées pour rejoindre des écoles privées hébraïques où ils peuvent porter le kippa (les jeunes filles y portent un chemisier et une jupe longue). L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait d’ailleurs reconnu dans le journal Le Parisien, le 18 février 2019, que « ce phénomène existe bel et bien […]. Il a abouti à ce que beaucoup d’enfants juifs ont quitté l’école publique ». Mais en raison de l’interdiction des statistiques ethniques et religieuses en France, il n’avait pu communiquer des chiffres à l’échelle nationale. 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 11/14 (À bas la rentrée!)

    125. « Non, non, je ne veux pas, je ne veux pas faire la guerre ! » (refrain de la chanson éponyme des Poppys. 1970).

      

    2ème : Le port d’un uniforme ou d’une tenue unique pour les élèves.

    « Je pense beaucoup de mal de l'uniforme. En particulier, parce qu'il se froisse énormément » (Francis Blanche).

     

     

     

     

    Des cartables de plus en plus lourds (photographie d’une rentrée des classes dans les années trente

    126. Des cartables de plus en plus lourds (photographie d’une rentrée des classes dans les années trente, sans « » s’il vous plaît !) 

     

    3ème : La division par deux du poids des cartables (entre 7 et 11 kg en moyenne pour un élève de 6ème).  

     

     

     

    La bataille des clans (« Les filles elles sont bêtes » ; « Les garçons y’ sont idiots »).

    127 La bataille des clans (« Les filles elles sont bêtes » ; « Les garçons y’ sont idiots »).

     

    4ème : La fin du harcèlement à l’école. 

     

     Les Derniers de classe lorsqu'ils sont souffre-douleurs de leurs profs et les profs lorsqu'ils sont souffre-douleurs de leurs élèves ne sont pas concernés par cette mesure qui ne concerne que le harcèlement d’élèves par d’autres élèves, qu’ils soient Premiers, Moyens ou Derniers de classe. Dans ce domaine, un « plan détaillé » est annoncé pour la fin du mois de septembre ! En attendant, dès cette rentrée : d’une part, un « référent sur le harcèlement » dans chaque établissement a été créé ; d’autre part, les cas de harcèlement doivent être signalés « systématiquement » par les établissements aux procureurs ; enfin, ce sont les responsables de harcèlement qui devront changer d’établissement et non plus leurs victimes.

     

     

     

    Le sport dans une classe d’école des années Yéyés

                         128. Le sport dans une classe d’école des années Yéyés.

     

    5ème : Le renforcement du sport à l’école avec 30 minutes d’activités physiques quotidiennes, dites APQ, dans les écoles primaires, et la généralisation d’un test d’aptitude physique pour les élèves entrant en classe de sixième.

     

    La gym (extrait du livre Le Petit Nicolas fait du sport de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. L’Équipe. IMAV éditions. 2014, p. 67 et s.).

    Hier, on a eu un nouveau professeur de gymnastique.

    Je m’appelle Hector Duval, il nous a dit, et vous ?

    Nous pas, a répondu Fabrice, et ça, ça nous a fait drôlement rigoler…

    Le professeur, quand on a fini de rigoler, il a plié ses bras et ça a fait deux gros tas de muscles.

    Vous aimeriez avoir des biceps comme ça ? a demandé le professeur.

    Bof, a répondu Irénée.

    Moi, je ne trouve pas ça joli, a dit Fructueux, mais Côme a dit … oui, pourquoi pas, c’est bien d’avoir des trucs comme ça sur les bras pour épater les copains

     

     

     

     

     

    De l’impact écologique de la cigarette sur l’environnement (Karl Witkowski [1860-1910])

    129. De l’impact écologique de la cigarette sur l’environnement (Karl Witkowski [1860-1910]).

     

    6ème : La plantation d’un arbre par chaque collégien.

    « Celui qui plante des arbres aime les autres en plus de lui-même » (proverbe anglais. Le dictionnaire proverbial de la conversation. 1830).

     

     Paroles de la chanson Les Arbres par Les Poppys

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Plus d'arbres, on va tous les couper
    Il faut aller très loin pour en trouver
    Qui ne soient pas malades

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Ce n'est pas drôle, ce n'est pas gai
    On n'peut déjà plus beaucoup respirer
    On étouffe, c'est grave

    On les remplacera les arbres
    Par de grandes fleurs en acier
    Plantées sur des trottoirs en marbre
    Dans des villes en papier mâché, papier mâché

    C'est triste, triste, triste


    Et les oiseaux du voisinage
    Où feront-ils demain leurs nids
    Dans les pare-chocs des voitures
    C'est la vie qui tourne nos pages

    On ne peut pas remplacer les arbres
    Les amoureux vous le diront
    Et les vieilles gens dans l'espoir
    Vous les privez de compagnons, de compagnons

    C'est triste, triste, triste

    Il n'y aura bientôt plus d'arbres
    Plus d'arbres, on va tous les couper
    Il faut aller très loin pour en trouver
    Qui ne soient pas malades

     

     

    L’apprentissage de l’écriture dans une école communale le 1er août 1899

    130. L’apprentissage de l’écriture dans une école communale le 1er août 1899 (au XIXème siècle, les vacances des écoliers débutaient à la mi-août et s’achevaient au 1er octobre).

     

    7ème : Une heure supplémentaire de soutien ou d’approfondissement en français ou/et en mathématique.

     

       Cette énième réforme de l’enseignement a d’ores et déjà été « actée » dans les archives de l’éducation nationale 2023/2024, sur le site https://www.education.gouv.fr/, en deux versions plus ou moins contradictoires :

        Première version (Année scolaire 2023-2024 : Unis pour notre École) : « Si vous êtes au collège, vous aurez une heure de français (ou de mathématique), en soutien, par semaine de plus ». 

       Seconde version (Pour aller plus loin : pour notre École. Gabriel Attale) : « Instauration en 6ème de l’heure supplémentaire de soutien ou d’approfondissement en français (ou en mathématique) selon les besoins constatés de l’élève car je ne veux plus réfléchir par matière mais par compétence ».

       Devinettes. La première question qui se pose, c’est de savoir quels sont les élèves concernés.  Selon la première version, tous les élèves. Selon la deuxième version seulement ceux qui en ont besoin, à savoir près d’un tiers des élèves (il est précisé qu’en classe de 6ème, près d’un élève sur trois ne disposerait pas du niveau nécessaire).

      La seconde question est de savoir si un élève en difficultés à la fois en français et en mathématiques devra subir une heure de rattrapage pour chacune de ces disciplines (donc deux heures de rattrapage), une heure de rattrapage pour une seule de ces deux disciplines, ou une demi-heure de rattrapage pour chacune d’entre elles.

    La troisième question est de savoir quelles sont les classes concernées dès cette année. La seconde version n’évoque que la classe de 6ème, alors que la première version semble élargir cette mesure à l’ensemble des classes d’un collège (6ème, 5ème, 4ème et 3ème).

     

     

    Dialogue littéral entre deux derniers de classe en cours de soutien de français : 

    - C’est con*, cette année, j’suis en rattrapage, parce que la maîtresse elle a écrit sur mon bulletin que j’suis fainéant ! (étymologiquement mot composé de fait et de néant, donc celui qui ne fait rien).

    - Moi aussi j’ai rattrapage, mais elle a dit que c’est parce que j’suis feignant ! (participe présent du verbe feindre : donc celui qui fait semblant de travailler, alors qu’il ne fait rien).

    *C’est con (en trois lettres), du latin classique cunnus (gaine, fourreau, par analogie sexe féminin) à rapprocher du vers de Molière : «Vous êtes un sot en trois lettres, mon fils. » Tartuffe ou l’imposteur. Acte I. Scène 1.

     

     

     

    Le déficit d’attention des élèves (image du film de Jean-Pierre Mocky, La Grande Lessive, sorti en 1966)

    131. Le déficit d’attention des élèves (image du film de Jean-Pierre Mocky, La Grande Lessive, sorti en 1966).

     

      Si vous avez manqué le début…  Dans ce film, Bourvil joue le rôle du professeur de lettres d’un lycée parisien, Armand Saint-Just, dont les élèves dorment en classe, épuisés par les émissions du soir de la télévision (aujourd’hui, complétées de leur connexion à Internet en moyenne 2 heures par jour, pour les enfants de 12 ans).

       Dans l’une des premières scènes du film, notre professeur entre discrètement dans sa classe pour ne pas réveiller ses élèves et il écrit sur le tableau : « Armand Saint-Just professeur de lettres se permet de vous signaler sa présence ». Puis, il commence à leur lire une fable de Jean de La Fontaine : Le lièvre et les grenouilles. Pour mettre un terme à ce problème, il décide de passer à l’action avec plusieurs amis en sabotant, la nuit, toutes les antennes de télévision de la ville, grâce à un produit révolutionnaire vaporisé dessus…

     

    8ème : L’accueil des élèves de 8 h à 18 h dans les collèges classés en zone d’éducation prioritaire (REP et REP+), d’ici la fin du quinquennat (2027).

     

    « Votre fils a des absences, même quand il est là » (Jérôme Duhamel, Le bêtisier des profs. Les incroyables perles des enseignants du primaire à la Fac. Albin Michel. Le Livre de Poche. 2000. p. 139).  

    - Elève Têtenlair, conjuguez au présent et au futur le verbe bâiller.

    - Au présent : je baille, M’sieur.

    - Au futur : je dors, M’sieur. 

     

     

     

    Le Château fort de Brégançon au XVIème siècle sans piscine (gravure ancienne reproduite dans un album édité à Amsterdam en 1621)

    132. Le Château fort de Brégançon au XVIème siècle sans piscine (gravure ancienne reproduite dans un album édité à Amsterdam en 1621).

     

    9ème : La privation de près de deux semaines de vacances d’été pour les élèves en difficultés.

     

       « Au moins, on sera débarrassés de nos parents ». Le Président de la République a déclaré, à Marseille, le 27 juin dernier, avant de partir en vacances d’été au Fort de Brégançon, avec son épouse, dont il fut l’élève passionné au lycée privé catholique La Providence d’Amiens, et les trois enfants et sept petits enfants de celle-ci, qu’il envisageait de raccourcir les vacances scolaires d’été. Pour lui, elles seraient bien trop longues et donc génératrices d’inégalités sociales. Il est vrai que leurs bénéficiaires ne peuvent être accueillis à titre gratuit dans une résidence de villégiature d’État, comme celle du Fort de Brégançon avec sa fameuse piscine installée en 2018 au prix de 34 000 euros, payé par les contribuables, et qui coûte, chaque été, à ces derniers, 60 000 euros de frais de protection des regards de quidams plus ou moins jaloux.

     

        Devinette : y’aura-t-il école ou non du 20 août au 2 septembre 2024 ? Faut-il gober cette annonce présidentielle et s’attendre à ce que les prochaines vacances d’été soient en partie rabotées pour l’ensemble des écoliers ?

            À ce jour, il est difficile de se prononcer. En effet, la réponse dépendra d’au moins deux circonstances. D’une part, de l’intensité d’éventuelles manifs de profs, de collégiens et de lycéens. D’autre part, du cran ou de la poltronnerie du pouvoir exécutif en place à l’aune des prochaines élections européennes du 9 juin 2024.

     

        « Dans beaucoup de prudence il y a toujours un peu de lâcheté » (Charles Lamesle). Bizarrement, les calendriers scolaires 2023/2024, 2024-2025 et 2025-2026, mis en ligne sur le site servicepublic.fr au mois d’août 2023, ont omis d’acter la refonte des congés de fin d’années précédemment envisagée par le président de la République !    

        Plus encore, le président de la République a, une première fois, revu sa copie en déclarant, le 23 août dernier, que seuls les élèves en difficulté seraient condamnés à rentrer en classe dès le 20 août prochain, afin de mieux lutter contre les inégalités scolaires : « Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage » (magazine Le Point du mercredi 23 août).

       Et, cerise sur le gâteau, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, le 28 août dernier, précisant les souhaits du président de la République, n’a pas dit un mot concernant la réduction des vacances scolaires d’été de nos élèves en difficultés. Il est vrai qu’entre l’annonce du président, le 23 août et celle du ministre, le 28 août, les enseignants, qui connaissent bien mieux qu’eux ce problème psychologique de l’enfance, ont déclaré qu’une telle mesure stigmatiserait les enfants en difficultés identifiés (sans compter les problèmes de transports et cantines scolaires, de recrutement d’enseignants, d’installation de clims’ dans les salles de classe, de réduction des vacances des parents au mois d’août…).

     

      « Un problème sans solution est un problème mal posé » (Albert Einstein). Espérons que cette mesure soit enterrée, car identifier, avant les prochaines vacances d’été, les enfants en difficultés et les priver de plusieurs jours de vacances, sans expliquer comment leurs problèmes y seront résolus, c’est contraire à la devise de la République Française : « Liberté, Égalité, Fraternité », applicable à l’ensemble des élèves : Bons, Moyens et Malheureux (« Et les pauvres alors, tu fais honte Lebrac aux pauvres et ça c’est pas républicain » (La Guerre des Boutons, de Louis Pergaud, 1912).

     

    Mise à jour du mardi 5 décembre 2023. Aujourd'hui, suite à la publication hier du classement PISA qui notait une baisse du niveau des élèves français par rapport à ceux d'autres pays, le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a détaillé un plan d'actions orienté sur " le choc des savoirs ", notamment en cas de " fragilités scolaires ", avec une rentrée anticipée de quinze jours et des stages de remédiation (remise à niveau) pendant les vacances, des élèves concernés.

     

     

     

    La rentrée de Zabeth (La Semaine de Suzette. 7 octobre 1954, n° 45).

     133. La rentrée de Zabeth (La Semaine de Suzette. 7 octobre 1954, n° 45). 

     

       « Le chien n’a qu’un but dans la vie : offrir son cœur » (J. R. Ackerley. 1896-1967). Enfin, plus malheureux encore, les grand oubliés de cette rentrée scolaire par les services de communication du président de la République, de sa Première ministre et du ministre de l’Éducation nationale : les animaux de compagnie des 12 millions d’élèves, en particulier 14,9 millions de minous et 7,6 millions de toutous.

       M’enfin les anciennes bandes dessinées de leurs mamies et papis révèlent quelques trucs pour les aider à surmonter l’épreuve de la rentrée scolaire de leurs petits maîtres.

     

     

    Une rentrée pesante 1/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).

    134. Une rentrée pesante 1/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).  

     

     

    Une rentrée pesante 2/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).

    135. Une rentrée pesante 2/2 (Boule et Bill. 1988, n° 1015. Scénario et dessin de Jean Roba).  

     

    La suite, la semaine prochaine : 

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/19 (dessins humoristiques de presse. 1880-1900). 

     


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    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    136 - Espèce de Cancre ! qu'est ce que vous attendez pour étudier votre histoire             Romaine ?

             - J'attends qu'elle soit finie ! 

    (Cham, Dessinateur-lithographe. Pierre Louis Hippolyte, Imprimeur-lithographe. Arnaud de Vresse, Editeur. Musée Carnavalet-Histoire de Paris. Année 1867).

     

    « Moi, j'aime bien l'école, surtout à la récréation » (mots d'un bambin de 4 ans). Chers visiteurs habituels ou occasionnels de ce site permettez-moi tout d’abord de vous remercier de votre fidélité : plus de 250 000 visiteurs recensés le 17 septembre dernier ! Aussi, en récompense, voici la fin de cette dernière série estivale consacrée au Droit des écoliers à la paresse, en Images et Cartes Postales Anciennes (ICPA). Il s’agit de plusieurs  pages réunissant chacune une quinzaine de dessins de presse humoristiques des années 1880 à 1980, que j’ai pêchés dans l’océan sans fond d’Internet.

        Toutefois, je débute la présente page non pas avec un dessin de presse mais avec cette lithographie, sous Licence Ouverte, de Cham (Amédée Charles de Noé, dit), qui se trouve au Musée Carnavalet-Histoire de Paris.  

     

    « Que la paresse soit un des sept péchés capitaux nous fait douter des six autres » (Robert Sabatier - Le livre de la déraison souriante. 1991). Et je la complète, dès à présent, d’un court extrait du livre quasi-autobiographique de Robert Sabatier (1923-2012), « Alain et le Nègre » (Albin Michel. 1953), prélude à ses célèbres romans consacrés à Olivier, un jeune Poulbot de Montmartre (Les allumettes suédoises. 1969 ; Trois Sucettes à la menthe. 1972 ; Les Noisettes sauvages. 1974 ; Les Fillettes chantantes. 1980 ; David et Olivier. 1986). En effet, j’ai pris du plaisir, dans les pages précédentes, à citer des extraits de livres (et de dialogues de films) mettant en lumière les écoliers de la famille attachante des Derniers de classe aussi dénommés : Cancres, Paresseux, Rêveurs, Têtes en l’air, Mauvais élèves, sans jamais oublier que beaucoup d’entre eux sont devenus des profs, bons ou mauvais, voire des célébrités (écrivains, cinéastes, artistes…). Or, ce n’est qu’hier en lisant ce premier roman de Robert Sabatier déniché dans une boîte à livre gratuite, que j’y ai trouvé ces quelques mots évoquant le désarroi profond d’un Dernier de classe :

     

    « Il était terriblement tourmenté. Son carnet de notes offrirait un visage lamentable. Il serait le dernier de sa classe. Le dernier ! On lui supprimerait le cirque Médrano promis et chacun lui ferait honte. Le remède à tout cela : travailler, travailler, apprendre ses leçons, écouter le maître. Chaque mois, il pensait :

    -  Je commencerai à me bien conduire à partir du mois prochain – ou après Pâques, ou après le Jour de l’An… Je serai le premier, le premier… Les chouchous n’en reviendront pas. 

    Le temps passait, la réalité se révélait tout autre.

    -  Ce n’est pas qu’il soit, madame, disait le maître d’école, un mauvais élève, mais il est toujours dans la lune ou comme un moineau tombé du nid… » (Robert Sabatier, Alain et le Nègre. Albin Michel, 1953. Club de la Femme, 1967, p. 26/27). 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    137 Ce que sera une école en l’an de grâce 1900 (dessin de presse daté du 28 avril 1890).

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    138 Le banc des cancres. Tous consignés (dessin de presse daté du 13 juillet 1890). 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    139 – Élève Toussemel, pourquoi me dîtes-vous que tous les rois de France                    portaient la barbe ? 

           – Dame, M’sieu, vous m’avez dit qu’ils avaient des favoris !...

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                        140 – Mon ami, dîtes-moi ce que c’est qu’un port…

                                – Un porc, c’est un cochon, M’sieu !

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

     141 – Comment les Romains procédaient-ils pour affranchir leurs esclaves ?

             –Ils leur collaient un timbre sur le bout du nez. 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                        142      – Comment nommez-vous cet animal ?

                         – C’est un greffier*, M’sieu !... 

     

    *Dictionnaire de l’Académie Française : « Le greffier travaille dans un tribunal, il y assiste les magistrats à l’audience et dresse les actes du greffe ; et c’est à ce nom greffe qu’il doit le sienCe dernier mot est issu, par l’intermédiaire du latin graphium, du grec grapheion, qui désigne un stylet, et qui vient lui-même de graphein, « écrire ».

       Mais, en argot, greffier désigne aussi un chat. Cette extension de sens a été favorisée par le fait que greffe est le paronyme (se dit de mots presque homonymes) d’un des attributs les plus caractéristiques de cet animal, la griffe, nom qui nous vient du francique grifan, « prendre, saisir ». 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                               143 – Qui était le père de Louis XVII ?

                                – Louis XVI.

                                – Très bien ! Et le père de François Ier ?

                               – François zéro.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    144 – C’est ainsi que vous décrivez Dijon : dix minutes d’arrêt, buffet ! Où                      avez-vous appris la géographie ?  

    – Dans l’indicateur des chemins de fer !

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    145 – Par suite d’inondations, la navigation a interrompu son cours !

    – Dites donc, M’sieur… si vous interrompiez le vôtre ?

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    146 – Supposons que huit d’entre vous avez ensemble 48 pommes, 32 pèches,              16 prunes et 16 melons. Qu’est-ce qu’aurait chacun de vous ? 

        – Mal au ventre ! 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                            147 – Y-a-t-il des chacals* en France ?

                                    – Oui, m’sieu ; seulement on le appelle des shakos.

     

    * Un cheval, des chevaux ; un chacal, des chacals, des chacaux ou des shakos ? Le shako est un couvre-chef militaire, en forme de cône tronqué avec une visière, souvent en feutre et décoré d'une plume (nommée casoar), d'un pompon ou d'un galon. C'est le couvre-chef qui remplace le bicorne à partir de l’année 1806 chez les officiers des armées.

      Quant au pluriel de chacal, des chacals, c’est l’une des bizarreries de la langue française qui indique pourtant que tous les mots se terminant en AL s’écrivent AUX à la fin lorsqu’ils sont au pluriel, comme un cheval, des chevaux (autres exceptions : un bal, des bals ; un carnaval, des carnavals).

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                   148  – Qu’est-ce que c’est qu’une racine carrée ?    

                            – Monsieur, j’ai demandé à être interrogé sur le commerce et non                              sur l’agriculture.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

                              149 – Paul est un Paréceux.

                                 Devinette : Où est le mauvais farceur qui a accroché                                                    l’écriteau  au dos de Paul ? 

     

        Chers visiteurs, « je donne ma langue au chat* » car je n’ai pas été fichu de trouver la réponse à cette devinette, ni d’ailleurs à celle de l’image suivante. Bonne chance à vous !

    * L’expression française « donner sa langue au chat » est une locution verbale qui signifie que l’on « renonce à découvrir la clef d’une énigme, d’une charade, etc. » (Cnrtl). Cest donc s’avouer vaincu, et, du même coup, réclamer à son interlocuteur qu’il nous livre la réponse.

        Cette expression est d’abord apparue, au XVIIème siècle, sous une autre forme : « jeter sa langue au chien », mentionnée par Madame de Sévigné, dans une lettre de son mari à leur fille (Lettre 384. 3 février 1676, dans Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné. Lettres de Sévigné de sa famille et de ses amis. Tome III, Paris 1806). Puis on la retrouve sous les mots « donner sa langue au chat », au XIXème siècle, notamment sous la plume de Georges Sand. 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 12/15 (Dessins 1890-1900)

    150 – Ayant fait l’école buissonnière, Papa leur a administré une bonne correction. 

                Devinette : cherchez le papa ?


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    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

           151. Écolier nouveau jeu (dessin de presse. 1er janvier 1907).

        - Votre dictée est bourrée de fautes d’orthographe !

        - Qu’est-ce ce que vous en savez ?... Attendez au moins les conclusions de  la Commission sur la réforme de l’orthographe !...

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

                              152. Mots d’enfants (dessin de presse. 2 mars 1904).

     – Dis donc Jujules, à quoi qu’ça sert d’apprendre à écrire, puisque, d’un jour à l’autre, on peut être paralysé des deux bras ? 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

                       153. Au feu les pompiers (dessin de presse. 26 mai 1902).

     Le pompier a eu l’épaule fracassée… il y a une faute, fracassée par le feu ? C’est impossible, ce doit être fricassée. 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

      154. Comment se faire renvoyer de l’école ? (dessin de presse. 30 août 1906).

    Élève Crétinard, vous avez tellement mal travaillé, que vous n’avez pas de prix.

    Merci, m’sieur ; papa m’a dit que si je n’avais pas de prix, il me retirerait de l’école.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

          155. Examen d’histoire de France, par Gil Baer (dessin de presse. 1902).

       –Parce que la Maison de Bourgogne* fut ruinée.

      – C’est très bien, mon enfant. Et par qui fut-elle ruinée, la Maison de Bourgogne ? 

      –Par le phylloxéra**, M’sieur.

     

    * La Maison de Bourgogne est une expression qui désigne plusieurs maisons dynastiques qui ont régné, au Moyen Âge, sur la Bourgogne, comme la maison d’Ivrée, la maison de Bourgogne en Castille, la maison capétienne de Bourgogne, et la Maison de Valois-Bourgogne.

     

    ** Le phylloxéra est une espèce de puceron ravageur de la vigne, originaire de l’Est des États-Unis. L’épidémie se développa en France après que ses pépiniéristes, au XIXème siècle, y implantèrent des pieds de vignes américains porteurs de ce puceron. 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

                    156. Fierté maternelle, par Gil Baer (dessin de presse. 1904).

      – Tous mes compliments !... déjà un premier prix ?

     – Oui monsieur, il n’a que cinq ans et il a obtenu le premier prix d’encouragement aux progrès futurs.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

           157. À l’école… Les dérivés, par Ney (dessin de presse. 1908).

                                       – Alors, quand y-a-t-il homicide ?

                                        – Quand on tue un homme…

                                        – Et suicide ?

                                        – Ben.., quand on tue un Suisse !... 

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

                            158. La fuite en arrière… (dessin de presse. 1909).

    – Faîtes attention, Piedevigne, je vous ai déjà marqué une mauvaise note.

    – Non, m’sieur, je préfère m’en aller, car je préfère ne pas me faire remarquer.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    159. Nuls en langue française (dessin de presse. 1909).

    – C’est mon meilleur élève, monsieur l’Inspecteur, et il ne sait pas ses lettres. 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-1. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    I. – Connaissez-vous rien de plus ennuyeux que d’aller à l’école ? C’est pas la peine d’être jeune, si c’est pour travailler !

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-2. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    II. – Le maître va faire répéter les leçons ; je prends mon air le plus appliqué pour qu’il ne me dérange pas.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-3. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    III. – Élève Ratapoil.

          – Pas de chance, voilà qu’il m’interroge !...

          – Qu’est-ce qui a inventé la poule au pot ?

          – J’sais pas, m’sieur !

          – Savez-pas ? Élevé à la campagne… Vous n’êtes qu’un âne !

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-4. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    IV. – Et, pour le confirmer, on me coiffe du bonnet symbolique. Je crie, je tempête !

          – Élève Ratapoil, vous ferez trois heures de consigne pour apprendre à vous taire !...

          – Du coup, je hurle !

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-5. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    V. – Mais, chut ! Entrée du directeur, qui parle tout bas à l’oreille du maître. Qu’y a-t-il donc de nouveau ?

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 13/19 (Dessins 1900-1910)

    160-6. L’élève Ratapoil (dessin de presse. Série parue du 17 mai au 19 mai 1907).

    VI. – Ah ! chic ! Les punitions sont levées en l’honneur du fils du Mikado, qui vient de percer sa première dent de sagesse ! Ah ! ah ! enfoncé le Prof !


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    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

     

    161. À L’ÉCOLE (dessin de presse. 1910. Illustrateur Poulbot).

    - LE MAÎTRE. Voyons élève Voibeau, dites-moi le nom de cette bête dont on mange la chair et qu’on trouve près des côtes… 

    - L’ÉLÈVE.- Une côtelette !... m’sieu !...

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                                  162. MOTS D’ENFANTS (dessin de presse. 1911).

      Un homme que l’on met dans du baume pour le conserver, on l’embaume ?

           Oui, m’sieu !

           Et si on le mettait dans du rhum !

           On… l’enrhumerait.

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                            163. ENFANTS MODERNES (dessin de presse. 1912).

     – Ah ! on m’a renfermé pour que j’travaille… Eh ben ! j’crois que papa ne recommencera plus ce petit jeu là… 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

      164. L’ÉCOLE, ÇA SERT À QUOI ? (dessin de presse. 28 décembre 1912).

            –Je ne veux plus aller à l’école, là !

           – Pourquoi ?

          – Ils veulent m’apprendre un tas de choses que je ne connais seulement pas. 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                             165. TOUT S’EXPLIQUE (dessin de presse. 1913). 

    – Voilà dix sous… mais comment diable as-tu fait pour être premier ?

    – Nous sommes 27… il y en a 26 dans la classe qui ont eu l’influenza (la grippe).  

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

    166. UNE CASCADE DE CALEMBOURG : A.B. (dessin de presse. 1914).

    – Pourquoi la lettre A est-elle plus intelligente que la lettre B ? 

    – Parce qu’elle est beaucoup plus avant C.

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

    167. UNE CASCADE DE CALEMBOURG : Y. (dessin de presse. 1914).

          – Oui, monsieur, c’est dans cette lettre que se couchent les Athéniens, lit grec.

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

               168. OISEAU EN…CHANTEUR (dessin de presse. 24 juin 1915).

          – Pourquoi avez-vous écrit rossignol avec deux l ?

          – Dame, m’sieu, nous en avons un chez nous et il a bien deux ailes..

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                       169. TÊTE EN L’AIR (dessin de presse. 12 août 1916).

                   – Enfin, qu’avez-vous dans la tête ?

                   – Des poux, m’sieu.

     

     

     

                  

                Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

    170. PARIGOT TÊTE DE VEAU, PARISIEN TÊTE DE CHIEN (dessin de presse. 28 décembre 1918).

    LA MAÎTRESSE. – Si je vous demandais de faire au tableau les cartes des cinq parties du monde, par quelle carte commenceriez-vous ?

    UN PETIT NOUVEAU... DE PARIS. – Par la carte du sucre*.

    *Carte de rationnement du sucre à Paris pour limiter l’utilisation du sucre en raison de sa rareté pendant la Première Guerre mondiale de 14-18

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

            171. LE PROF Y REDOUBLE ! (dessin de presse. 30 janvier 1919).

       – Notre professeur, paraît que c’est le plus intelligent, le premier de tous !

       – Parbleu ! il y a trente ans qu’il est dans la même classe !

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                       172. VOYELLE DU LATIN VOX, VOIX (dessin de presse).

                     – Et, vous Patochon, qu’est-ce qu’une voyelle ?

                     – C’est… c’est m’sieur… c’est la femme d’un voyou.

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                 173. LES OIES DU CAPITOLE (dessin de presse. 27 octobre 1929).

    LE PROFESSEUR. – Élève Tourniolle, par qui fut sauvé le Capitole* ?...

    LE SOUFFLEUR. – Par les oies.

    L’ÉLÈVE TOURNIOLLE (un peu dur d’oreille).  – Par les zouaves, monsieur. 

     

    *En 390 avant J.-C., le Capitole romain fut le théâtre d’un épisode célèbre mettant en scène des oies. Les Gaulois s’étant emparés de Rome, les derniers romains qui résistaient se réfugièrent dans la citadelle du Capitole. En pleine nuit, épuisés et affamés, ils s’endormirent. Les Gaulois tentèrent alors de pénétrer sur la colline du Capitole. Mais, les oies du Capitole, oiseaux sacrés du temple de Junon, réveillèrent les assiégés à grands coups de cris et de battements d’ailes.

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                                         174. IL VESUVIO (dessin de presse).

    LE PROFESSEUR. – L’Europe étant divisée en 20 compartiments, dans lequel placez-vous le Vésuve* ?

    L’ÉLÈVE (fils de chef de gare) – Dans le compartiment des fumeurs, M’sieur !...

    * Le Vésuve est un volcan explosif à deux cratères, situé dans la baie de Naples, dont la dernière explosion date de 1944. 

     

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 14/19 (Dessins 1910-1920)

                  175. UNE RENTRÉE DE CLASSE DIFFICILE (dessin de presse).

                   – Tu veux donc être un âne ? Si l’instituteur te voyait !


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    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

    176. SYNDICAT D’ÉCOLIERS (dessin de presse. 12 mai 1920).

    Vous ne voulez pas travailler ?...

    Non. 

    Je vous colle en retenue. 

    Pas un mot de plus, toi… ou je fais demander ta révocation par mon syndicat ! 

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                  177. PRONOSTICS POUR OCTOBRE (dessin de presse. 1920).

               Vendredi 1er Octobre : (jour de la rentrée des classes autrefois)

                          Temps couvert, sombre, brumeux…

                     … Grandes pluies. (pluie de coups de baguettes sur la main du mauvais élève).

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

            178. GROS MOT EN 5 LETTRES (dessin de presse. 4 juillet 1921).

     Je vous ai dit de parler de Kléber, et vous avez écrit Cambronne* !

     Monsieur, vous nous avez dit que les noms propres n’ont pas d’orthographe !...

     

    * Le général Cambronne aurait lancé aux Anglais le mot « merde » lors du désastre de Waterloo, en 1815. 

     

     

     

       Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                           179. PIS-ALLER (dessin de presse. 9 novembre 1921).

           Dites-moi, mon jeune ami, ce qu’était le bœuf Apis* ?

           M’sieur l’Inspecteur, le bœuf à pis**, c’était une vache !...

     

    * Apis est le nom grec d’un taureau sacré de la mythologie égyptienne vénéré dès l’époque préhistorique.

    ** Pis : mamelle de certaines femelles laitières (jument, vache, chèvre, brebis).

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

         180. LEÇON DE CATHÉCHISME (dessin de presse. 20 décembre 1922). 

       –Dites-moi, mon jeune ami, quand est mort notre Seigneur ?

       – Bah ! Il est donc mort ? Je le savais point malade !...  

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

            181. ÉCOLIER BOURSIER EN DIRECT (dessin de presse. 5 mai 1923).

                – Tu ne sais donc pas que deux et deux font quatre ? 

                – Mais non, papa, le professeur dit que ça dépend du change !...

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

           182. COMPOSITION DE FIN D’ANNÉE (dessin de presse. 9 juillet 1923).

                    – T’es bien placé en calcul ?

                    – J’pense bien : je regarde par-dessus l’épaule de mon voisin, qui est le plus fort de la classe !

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                               183. GOSSES (dessin de presse. 10 octobre 1923).

    – Chaque fois que tu me réciteras une fable, tu auras quatre sous !

    – Bien, grand-père, alors je vais te réciter trente fois : Le Corbeau et le Renard.

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

       184. SUPRÊME ARGUMENT (dessin de presse d’A. Guillaume. 1923).

    – Encore le dernier en mathématiques ! Mais, malheureux, comment feras-tu quand tu circulera en autobus ?

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

    185. PAR CE TEMPS DE VIE CHÈRE… (dessin de presse de G. Edward. 1923).

                                – Vous aurez cinq cents vers à copier !

                                – Des blagues ! le papier est trop cher…

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                    186. GOSSE MODERNE (dessin de presse. 21 janvier 1924).

                    – Tu ne vas donc plus à l’école maintenant ?

              – Non, j’y mettrai plus les pieds : le maître d’école a déchiré mon cahier de revendications !

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                 187. LEÇON DE GÉOGRAPHIE (dessin de presse. 21 mai 1924).

                      – Et Paris… voyons, qu’est-ce qui arrose Paris ?...

                      – Les arroseuses automobiles, m’sieur !

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                 188. NOS ROIS DE FRANCE (dessin de presse. 18 juin 1924).

    – Eh bien, puisque tu es si calé en histoire, quel est le plus grand roi de France ?

    – On nous l’a pas dit… mais je connais le plus petit : c’est Pépin le Bref. 

     

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                             189. 0/20 (dessin de presse. 10 novembre 1924).

                – Dans la vie, il faut faire son devoir et se moquer du reste !

            – Bien sûr : ainsi moi j’ai fait mon devoir de Français. J’ai eu zéro : j’men fiche !

     

     

     

    Du droit des écoliers à la paresse 15/19 (Dessins 1920-1925)

                                 190. 2 + 2 = 5 (dessin de presse. 9 juin 1925).

    – Tachez de travailler sérieusement ; au prochain concours, je veux qu’il y en ait une quinzaine au moins dans les dix premiers !





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