•  

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes. 1260 (peinture à l’huile de Georges Rouget )

    1 Saint-Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes. 1260 (peinture à l’huile de Georges Rouget [1783-1869], datée 1826. Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © Réunion des musées nationaux).

     

        Louis IX (1214-1270), plus connu sous le nom de Saint-Louis, est un roi de France capétien qui monta sur le trône en 1226, sous la tutelle de sa mère Blanche de Castille, et fut canonisé par l’Eglise catholique en 1297. Il reste célèbre pour son amour de la justice qu’il rendait sous un chêne du parc du château royal de Vincennes (ancien pavillon de chasse du roi), comme le rapporta, dans ses Mémoires, Jean de Joinville, l’un de ses compagnons de croisade :

     

     « Maintes fois il advint qu’en été, il allait s’asseoir au bois de Vincennes après la messe et s’appuyait à un chêne, et nous faisait asseoir autour de lui. Et ceux qui avoient affaire venaient lui parler sans empêchement d’huissier ni d’autres.

    « Je le vis une fois en été venir pour expédier ses gens au jardin de Paris, vêtu d’une cotte de camelot, d’un surtout sans manches, d’un manteau de taffetas noir autour du cou, moult bien peigné et un chapel de plume de paon blanc sur la tête.

    « Il faisait étendre un tapis pour nous faire asseoir autour de lui, et tous ceux qui avaient à faire à lui se tenaient debout devant lui, et alors il les faisait expédier de la manière que je vous ai dit qu’il faisait au bois de Vincennes. »

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. 1/6 : peintures

    2 Saint-Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes (peinture à l’huile d’un tableau d’autel, signé : E. bon, Lyon, 1901. Chapelle Saint-Louis de l’ancien village de Saint-Eusèbe-en-Champsaur, lieu-dit Le Villardon, aujourd’hui intégré à la commune d’Aubessagne, dans les Hautes-Alpes).  

     

        Pourtant, divers rabat-joies prétendent que cette scène n’a d’existence que dans l’imagination collective (d’autres se chamaillent sur l’espèce de chêne séculaire en cause parmi les 435 différentes admises !). Quant à moi, j’ajouterai deux choses. D’une part, ce chêne, s’il a existé, est sans doute aujourd’hui décédé (plus de dix siècles !). D’autre part, cette scène a donné lieu à de nombreuses représentations imagées bien opportunes pour mon blog dédié au droit en Images et Cartes Postales Anciennes (ICPA) : les unes dites artistiques sous la forme d’œuvres picturales, sculpturales et vitrées ; les autres, moins ambitieuses, sous la forme de dessins en couleurs pour enfants tirés sous divers procédés dont celui de la chromolithographie (chromos). 

     

     

     

    Saint Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes (peinture à l’huile du Baron Pierre-Narcisse Guérin

    3 Saint Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes (peinture à l’huile du Baron Pierre-Narcisse Guérin [1774-1833], datée 1816. Musée des Beaux Arts d’Angers. Maine-et-Loire). 

     

        La première page de ce jour est consacrée à Saint-Louis rendant la justice sous un chêne, en trois peintures d’artistes ordinaires, autrement dit non illustres ou tombés dans l’oubli.

        La page suivante (dans trois jours) sera consacrée à Saint-Louis rendant la justice sous un chêne, représenté, cette-fois, par une sculpture d’Eugène Guillaume exposée dans la Galerie Saint-Louis de l’actuel Palais de Justice de l’Île de la Cité. Car en effet, ce Palais de Justice est installé dans l’ancien Palais des rois Capétiens (du Xème au XIVème siècle), comprenant notamment le logis de Saint-Louis.

        Les troisième et quatrième pages (dans six jours) réuniront des vitraux d’églises catholiques représentant également Saint-Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes.

       Enfin les cinquième et sixième pages (dans neuf et douze jours), présenteront cette même scène en très jolis dessins pour enfants, pour la plupart édités à la Belle Epoque, les uns sous le procédé de la chromolithographie (ou chromos), les autres sous d’autres techniques d’impression. 


  •  

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes (sculpture d’Eugène Guillaume, achevée en 1877. Galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris).

    1 Saint-Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes (sculpture d’Eugène Guillaume, achevée en 1877. Galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris).

     

     « Cher fils… pour rendre la justice et faire droit à tes sujets, sois loyal et roide, sans tourner à droite ni à gauche, mais toujours du côté droit et soutiens la plainte du pauvre jusques à temps que la vérité soit déclarée » (testament de Saint-Louis à son fils, le futur Philippe III Le Hardi). 

     

      La galerie Saint-Louis de l’actuel Palais de Justice, situé en plein cœur de l’Île de la Cité de Paris, dans les bâtiments de l’ancien palais primitif des rois capétiens (du Xème au XIVème siècle), a été construite sur l’emplacement d’une galerie médiévale du même nom, qui conduisait au logis privé du roi Saint-Louis (sa chambre à coucher est aujourd’hui une salle d’audience).

     

     

     

    La galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris après sa première restauration de 1834 (gravure datée 1839).

    2 La galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris après sa première restauration de 1834 (gravure datée 1839).

     

         Dans un premier temps, la galerie Saint-Louis fut restaurée, en 1834, sur le style néo gothique, par l’architecte Alphonse-Henri Guy de Gisors (1796-1866), en charge, sous la Monarchie de Juillet, de la rénovation et de l’agrandissement de l’ensemble du Palais de Justice et de la Cour de cassation.

     

     

     

    La galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris après sa seconde restauration de 1866 à 1877

    3. La galerie Saint-Louis du Palais de Justice de Paris après sa seconde restauration de 1866 à 1877 (Gravure à l’eau forte reproduite sur une carte postale datée 1960).

     

           Puis, de 1866 à 1877, la galerie Saint-Louis fut reconstruite, par l’architecte de la Cour de cassation, Louis Duc, et son adjoint Honoré Daumet (les travaux furent interrompus à la suite de l’incendie criminel du Palais de Justice, en 1871, lors de la Commune de Paris).

        C’est dans cette galerie entièrement rénovée que se trouve une statue du roi Saint-Louis rendant la justice sous l’un des chênes du parc du château royal de Vincennes. Elle est due au sculpteur Eugène Guillaume, qui l’acheva en 1877. 

     

     

     

    Reconstruction du Palais de Justice – La galerie Saint-Louis (Gravure de Charles Fichot et de Smeeton Tilly. Journal L’Illustration du 4 novembre 1879

    4. Reconstruction du Palais de Justice – La galerie Saint-Louis (Gravure de Charles Fichot et de Smeeton Tilly. Journal L’Illustration du 4 novembre 1879, p. 304, n° 1914. Impr. Charaire et fils, F. Roy, éditeur).

       

       Pour vous la décrire, je laisse la plume à l’auteur anonyme éclairé d’un long article paru, le 4 novembre 1879, dans le légendaire journal hebdomadaire L’Illustration, Journal universel de la Famille (publié de 1843 à 1944), sous cette gravure : 

     

      « La galerie Saint-Louis est destinée à mettre la Cour de cassation et ses dépendances en communication avec le reste du Palais de Justice. Elle est longue, élevée, mais assez étroite, divisée en travées par des colonnes à demi engagées dans les murailles et par des arceaux qui viennent retomber dans les chapiteaux de ces colonnes. Elle emprunte son nom à une statue de Saint-Louis, due au ciseau de M. Guillaume, et dressée devant une niche vers le milieu de la galerie. Cette statue montée sur piédestal assez bas, en pierre polychrome, représente Saint-Louis avec le légendaire chêne de Vincennes ; il est assis sur son trône et rend la justice à ses sujets. À première vue l’aspect de cette statue en pierre multicolore, couleur de chair pour les nus ; bleu, rouge, or pour les vêtements et les broderies, verte pour le feuillage de l’arbre ; brun noirâtre pour le tronc, paraît assez singulier et ce n’est pas sans quelque effort que l’œil s’habitue à cette imitation des statues du genre treizième siècle ».  

     

     

     

     

    Saint-Louis condamne Enguerrand IV de Coucy [1220-1310] (tableau peint en 1876 par Olivier Merson, galerie du Palais de Justice de Paris).

    5 Saint-Louis condamne Enguerrand IV de Coucy [1220-1310] (tableau peint en 1876 par Olivier Merson, exposé à gauche de la statue de Saint-Louis, dans la galerie homonyme du Palais de Justice). 

     

    « Deux peintures murales, à droite et à gauche de la statue, représentent, l’une Saint-Louis délivrant les prisonniers, l’autre ; l’autre, Saint-Louis juge-arbitre entre le sire de Coucy et ses vassaux. Ces peintures se détachent sur cadre de pierres polychromes à arabesques et ornements en relief et colorés ». 

     

     

     

     

    Ancien plan du Palais de Justice de l’Île de la Cité

    6 Le labyrinthe de 4 hectares et 24 km de couloir du Palais de Justice de l’Île de la Cité (la tache en rouge est portée sur la galerie Saint-Louis).

     

      « Toute l’ornementation de la galerie est, du reste imitée des plus riches spécimens d’arts Moyen Âge et Renaissance. Le fût des colonnes est divisé par des anneaux colorés à arabesques ; le plafond est à compartiments multicolores, et du milieu de chaque panneau descend une lanterne en fer ouvragé. De hautes fenêtres à vitraux de couleur répandent sur le tout : dallages, colonnes, murailles fleurdelisées, une lumière douce et d’autant plus harmonieuse que les tons appliqués par l’architecte sur les murailles et les motifs décoratifs ne sont jamais trop vifs ni trop heurtés. Du côté opposé aux fenêtres et vers l’extrémité conduisant à la sortie intérieure de la Cour de cassation, - une porte surmontée d’un attique avec l’attribut de la Balance et le mot Justitia, - de grandes baies garnies de glaces sans tain répandant un supplément d’éclairage dans la grande salle d’audience de la Cour de cassation… ».  

     

     

     

    Vestibule de la galerie Saint-Louis (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).

                   7 Vestibule de la galerie Saint-Louis (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).

     

     

     

    Face du vestibule de la galerie Saint-Louis sur la galerie des Prisonniers (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).

    8 Face du vestibule de la galerie Saint-Louis sur la galerie des Prisonniers (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).

     

     

     

    Plan du vestibule de la galerie Saint-Louis sur la galerie des Prisonniers (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).

    9 Plan du vestibule de la galerie Saint-Louis sur la galerie des Prisonniers (Cour de cassation, M. Duc, architecte. Paris, 1879).


  •  

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Louis-en-l’Isles. Paris

    1. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Louis-en-l’Isles. Île Saint-Louis (Paris, 4ème arrondissement. 75004).

     

      Voici, en deux pages successives, des vitraux d’églises catholiques de France, qui représentent Saint-Louis rendant la justice sous un chêne du parc du château royal de Vincennes. Pour cette page, il s’agit de vitraux d’églises de Paris et de l’Ile de France (3/6). La page suivante réunira des vitraux d’églises d’autres régions (4/6).

      

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois . Paris

    2. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (Paris, 1er arrondissement. 75001).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Corneille et Saint-Cyprien (Essarts-le-Roi. Yvelines)

    3. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Corneille et Saint-Cyprien (Essarts-le-Roi. Yvelines. 78690).

     

          Regalia du Royaume de France (insignes du pouvoir royal). Sur ce vitrail (et ceux suivant : n° 5, 6, 7, 9, 12, 16, 18, 21, 23), le maître verrier (vitrailliste) a représenté Saint-Louis tenant son sceptre royal surmonté d’une fleur de lys (aussi orthographiée fleur de lis). Ce symbole royal remonterait, selon une légende, à Clovis Ier qui fut roi de tous les Francs de 481 à 511 (Dieu aurait envoyé à Clovis Ier les armes de France « d’azur à trois fleurs de lis d’or » pour sa conversion à la religion chrétienne, les trois fleurs symbolisant la Sainte Trinité).

       Quant au sceptre lui-même, forgé en argent doré, il pourrait dater des derniers Capétiens directs, vers l’an 1300. Il était souvent utilisé de pair par le roi avec la « main de justice », à l’occasion des cérémonies, en particulier celle du sacre et, peut-être encore, lorsque Saint-Louis rendait la justice sous son chêne de Vincennes. Vous constaterez également que, sur la plupart de ces vitraux, la robe (ou le manteau) du roi Saint-Louis est ornée de fleurs de lys (n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (Palaiseau – Essonne. 91120)

    4. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (Palaiseau – Essonne. 91120).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Urbain (La Garenne-Colombes. Hauts-de-Seine. 92250)

    5. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Urbain (La Garenne-Colombes. Hauts-de-Seine. 92250).

      

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Notre-Dame (Alfortville. Val-de-Marne. 94140)

    6. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Notre-Dame (Alfortville. Val-de-Marne. 94140).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Saturnin (Nogent-sur-Marne. Val-de-Marne. 94130)

    7. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Saturnin (Nogent-sur-Marne. Val-de-Marne. 94130).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Rémi (Maisons-Alfort. Val-de-Marne. 94700)

    8. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Rémi (Maisons-Alfort. Val-de-Marne. 94700).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Justin (Louvres. Val d’Oise. 95380).

    9. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Justin (Louvres. Val d’Oise. 95380).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (Montigny-lès-Cormeilles. Val d’Oise. 95370)

    10. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (Montigny-lès-Cormeilles. Val d’Oise. 95370).

     

        Sur ce vitrail (et ces autres n° 11, 13, 14, 17, 19, 20), le maître verrier a représenté Saint-Louis tenant, dans l’une de ses mains, le sceptre dit de « la main de justice », un autre insigne du pouvoir royal en France, dont la dynastie des Capétiens de la ligne directe serait sans doute à l’origine. Il symbolise le pouvoir du roi de rendre la justice, donc l’autorité judiciaire. Ses trois premiers doigts sont toujours levés : le pouce représentant le roi ; l’index la raison, le majeur la sécurité. Quant aux deux derniers doigts repliés, ils feraient référence à la foi catholique.

     

      Pour tout savoir sur la main de justice, voici les pages que j’ai déjà consacrées à ce symbole royal dans diverses rubriques de ce blog en septembre 2021 :

    http://droiticpa.eklablog.com/la-main-de-justice-en-chromos-a209802190 

    http://droiticpa.eklablog.com/la-main-de-justice-en-enluminures-du-moyen-age-a209815650 

    http://droiticpa.eklablog.com/saint-louis-la-main-de-justice-et-son-page-le-greco-a209804888 

    http://droiticpa.eklablog.com/clovis-iii-ou-iv-et-la-main-de-justice-georges-rouget-1838-a209816292 

     http://droiticpa.eklablog.com/main-de-justice-du-sacre-de-napoleon-ier-l-enigme-des-doigts-a209853348 

    http://droiticpa.eklablog.com/la-main-de-justice-gravee-sur-des-pieces-et-jetons-anciens-a209830182 


  •  

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. vitrail d'église

    11. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (Bazeilles. Ardennes. 08140).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église

    12. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Aubin (Houlgate. Calvados.14510).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église

    13. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Martin (L’Éguille-sur-Seudre. Charente-Maritime. 17600).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la collégiale Saint-Martin (Brive-la-Gaillarde. Corrèze. 19100).

    14. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la collégiale Saint-Martin (Brive-la-Gaillarde. Corrèze. 19100).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église.

    15. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Antoine (Saint-Antoine. Doubs. 25514).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église.

    16. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Notre-Dame-de-Toutes-Joies (Broualan. Ille-et-Vilaine.35044).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la cathédrale Saint-Samson (Dol-de-Bretagne. Ille-et-Vilaine. 35120)

    17. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la cathédrale Saint-Samson (Dol-de-Bretagne. Ille-et-Vilaine. 35120).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. vitrail d'église

    18. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Ursin (Saint-Jean-des-Champs [ancienne commune de Saint-Ursin]. Manche. 50561).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. vitrail d'église

    19. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Sixte (La Chapelle-Rainsouin. Mayenne. 53150).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la cathédrale Notre-Dame (Senlis. Oise. 60300).

    20. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la cathédrale Notre-Dame (Senlis. Oise. 60300).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église

    21. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Jean (Saint-Jean-du-Cardonnay. Seine-Maritime. 76150).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de la cathédrale Notre-Dame (Senlis. Oise. 60300).

    22. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Pierre (Yvetot. Seine-Maritime. 76190).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église

    23. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Michel (Saint-Wandrille-Rançon. Seine-Maritime. 76490).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail d'église

    24. Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Vitrail de l’église Saint-Jacques du Val Graon (Saint-Cyr-en-Talmondais. Vendée. 85540).


  •  

     

     

    Saint-Louis rend la justice (chromo Chocolaterie Aiguebelle)

    1 Saint-Louis rend la justice (chromo Chocolaterie Aiguebelle. Cette chocolaterie, créée en 1869 par les moines de l’abbaye d’Aiguebelle, édita des chromos représentant des personnes célèbres comme le roi Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis).

     

       Chromos pour enfants. Après les quatre premières pages de cette série reproduisant en différents supports artistiques (peintures à l’huile, sculpture, vitraux) la scène, imaginaire ou réelle, de Saint-Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes, voici de jolis dessins originaux imprimés selon le procédé de la chromolithographie utilisant des pierres de couleur différentes appliquées sur le papier. Les uns étaient destinés aux enfants gourmands (chromos publicitaires remis lors du passage en caisses des grands magasins, ou glissés dans les tablettes de chocolat). Les autres récompensaient les premiers de classe (chromos didactiques dites Bon-Point).  

     

            Biographie de Saint-Louis au dos de ce chromo publicitaire :

     

     « Louis IX ou Saint-Louis, fils de Louis VIII, naquit à Poissy en 1215, et succéda à son père en 1826, sous la régence de sa mère Blanche de Castille, qui eût à réprimer une révolte des grands-vassaux et qui termina la guerre des Albigeois (ndlr : troisième enfant du roi Louis VIII-Le Lion, il deviendra le quarante-quatrième roi de France, et le 9ème issu de la dynastie des Capétiens directs).

     

       À sa majorité, le comte de la Marche et les Anglais formèrent une nouvelle ligue, mais il les battit à Taillebourg et à Saintes. Il entreprit une croisade en 1249, mais il fut battu et fait prisonnier. Ayant racheté sa liberté, il resta pendant deux années en Palestine et revint en France en apprenant la mort de sa mère.

     

         Il réorganisa alors ses Etats, fortifia considérablement l’autorité royale, il fonda la Sainte-Chapelle, la Sorbonne (ndlr : collège pour l’accueil des pauvres étudiants, du nom de Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du roi Saint-Louis), et l’hospice des Quinze-Vingts (ndlr : aujourd’hui, centre hospitalier des Quinze-Vingts, rue de Charenton, dans le 12ème arrondissement). 

     

      En 1270, il entreprit la huitième et dernière croisade, et fit voile vers Tunis, mais il mourut de la peste le 25 août à Carthage. Saint-Louis fut un monarque extrêmement pieux. La religion fut la règle même de sa conduite, et sa réputation d’intégrité et de vertu lui valut l’estime universelle (ndlr : il fut canonisé, sous le nom de Saint-Louis, en 1297, par le pape Boniface VIII »).

     

     

     

    Saint-Louis fonde la Sainte-Chapelle pour y déposer la couronne d’épines (chromo Chocolaterie Aiguebelle)

    2 Saint-Louis fonde la Sainte-Chapelle pour y déposer la couronne d’épines (chromo Chocolaterie Aiguebelle).

     

        « Une foi, une loi, un roi » (ancien adage). C’est dans le Palais des rois Capétiens de l’Île de la Cité que Saint-Louis fit construire, à son retour de Terre Sainte, la Sainte-Chapelle, de style gothique avec ses merveilleux vitraux, afin d’y déposer deux reliques qu’il avait acquises avant de partir en croisade : la couronne d’épine du Christ et un fragment de sa croix (les travaux débutèrent en 1241 et s’achevèrent en 1248).

     

      Ce Palais royal est devenu notre Palais de Justice de l’Île de la Cité, et la Sainte Chapelle est, aujourd’hui encore, enclavée par ses bâtiments. Je rappelle que l’ancienne messe solennelle célébrée, chaque année par l’église catholique, à l’occasion de la rentrée judiciaire du Palais de Justice, aussi appelée Messe Rouge (les magistrats de la Cour et du Parquet présents y étaient revêtus de leur traditionnelle robe rouge, couleur associée, depuis le Moyen Âge, à la souveraineté), fut un temps célébrée dans la Sainte-Chapelle (http://droiticpa.eklablog.com/la-messe-rouge-de-la-rentree-judiciaire-en-chromo-a209899218). 

     

     La Sainte-Chapelle fut en partie détruite par un incendie en 1630, et sa flèche de 25 mètres qui la surmontait fut remise en état. Après avoir servi, sous la Révolution, de dépôt d’archives du Palais de Justice, la Sainte-Chapelle fut restaurée entre 1837 et 1863, et rendue au culte ou, plus exactement, aux touristes (1,3 millions de visiteurs en 2019, avant le Coronavirus dit Covid-19 !).

     

      Toujours est-il que cette cohabitation d’un Palais de Justice et d’un lieu de culte n’est pas anachronique, et ce pour plusieurs raisons :

     

    - D’abord, le Palais de la Cité était la résidence principale du roi Saint-Louis (sa chambre à coucher, réaménagée au XVIème siècle, devint la salle d’audience du Parlement de Paris, puis, en 1789, le Tribunal révolutionnaire qui connut notamment, en 1793, le procès de la reine Marie-Antoinette) ;

     

    - Ensuite, le Palais de Justice de l’Île de la Cité comporte une galerie Saint-Louis, construite sur l’emplacement d’une galerie médiévale du même nom, qui conduisait au logis privé du roi Saint-Louis. Cette galerie, de style néo-gothique, est ornée de deux tableaux et d’une sculpture d’Eugène Guillaume représentant Saint-Louis (voir la seconde page de cette série : 2/6) ;

     

    - De plus, Saint-Louis est à l’origine de réformes qui marquent encore notre justice. En particulier, furent interdites les batailles ou duels judiciaires (ordalie entre deux personnes). Selon cette vieille coutume des Francs lorsque quelqu’un accusait une autre personne d’un crime, les deux protagonistes devaient chacun choisir un champion. Ceux-ci s’affrontaient en duel et on considérait que Dieu donnerait la victoire à celui qui disait la vérité. Au contraire, pour Saint-Louis, la justice devait être rendue par des hommes au nom de la raison, et, comme ceux-ci pouvaient se tromper, il institua le droit d’appel. Il ordonna encore la présomption d’innocence, et interdit l’ordalie avec une seule personne (pour prouver son innocence, l’accusé devait, selon les cas, porter une barre de fer rougie par le feu, traverser des buchers, plonger dans une eau glacée, et… « s’en sortir » sans trop de dommages !). Grâce à Saint-Louis, l’institution des preuves par témoins et des procédures par écrit eurent encore pour résultat de faire passer l’administration judiciaire des mains des officiers du Roi et des Barons à celle des conseillers- clercs et des Légistes ;

     

     

     

    Le roi Saint-Louis rendant la justice (gravure du XIXème siècle)

                                     3 Le roi Saint-Louis rendant la justice (gravure du XIXème siècle).

     

    - Enfin, Saint-Louis est resté célèbre, selon le récit de l’un de ses compagnons de croisade, Jean de Joinville (1224-1317), pour avoir rendu lui-même la justice sous l’un des chênes du parc du château royal de Vincennes (voir la première page de cette série : 1/6). Il y recevait les plaintes de tous, pauvres ou riches, et ceux-ci étaient assurés d’obtenir gain de cause s’ils le méritaient.  

      

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne .  chromo

    4 Le roi Saint-Louis rendant la justice (chromo doré édité par plusieurs commerces : Chocolat Ibled, « un chocolat digestif au sel de Vichy » ; Phoscao, « le plus exquis des déjeuners sucré ; le plus puissant des reconstituants » ; Chocolat des Gourmets, « aucun chocolat n’est mieux préparé » ; Chocolat Exquis…). 

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice (chromo Chicorée Bonzel, série Histoire de France. Delagrave, éditeur à Paris).

    5. Saint-Louis rendant la justice (chromo Chicorée Bonzel, série Histoire de France. Delagrave, éditeur à Paris).

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes (chromo didactique

    6. Saint-Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes (chromo didactique édité vers 1960. Série consacrée au roi Saint-Louis).

     

     

     

    Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. chromo

    7. 44ème roi de France, Louis IX Saint-Louis. Règne de 1226 à 1270 (chromo didactique. Année 1956).





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique