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    Ambrotype de Gens de loi : le notaire c. 1860

                               1. Un jeune bourgeois, notaire (entre 1850 et 1860)

     

                Dans cette courte série consacrée aux ambrotypes dans le droit, bien rares sur la toile, du moins sous ce terme (souvent il est seulement mentionné : procédé photographique ancien ou antérieur à 1900), voici l’ambrotype d’un notaire des années 1850-1860. En effet, le site internet Belge Delcampe, paradis (marketplace en jargon moderne) des collectionneurs d’images et de cartes postales anciennes, qui l’offre en ligne, mentionne « un jeune bourgeois, notaire, par P. Aubert, de Lons-Le-Saunier » (la ville du sel, du latin Ledo salinarius). J’ignore le nom de ce très jeune notaire et le lieu de son office. Sans doute une ville du Jura, de Bourgogne, ou de Franche-Comté. 

     

     

     

     

     

    Ambrotype de Gens de loi : le notaire c. 1860

         2. Félix Barjou notaire à Lesneven (photographie prise par Victor Hugo entre 1852 et 1855. Félix Barjou est à droite de l'image)

     

         Qui connaît l’écrivain Victor Hugo ? Tout le monde. Qui connaît le notaire Félix Barjou ? Aujourd'hui ses descendants, et, à son époque, Victor Hugo lui-même comme en témoigne cette photographie que ce dernier a prise à Jersey lors de son exil sur l'Île Anglo-Normande entre 1852 et 1855, après qu’il eût accusé Louis Napoléon de haute trahison.

     

          Sur cette photographie, apparaissent de gauche à droite de l’image, Monsieur Duplessis de Kergo, le Général Le Flo (cousin de Félix Barjou), Lázár Mészáros (un général, ministre de la guerre hongrois, un temps réfugié en France), et Maître Félix Barjou. Elle porte la légende manuscrite suivante : « Souvenir d’une visite faite à Jersey par Messieurs du Plessis de Kergo et Félix Barjou, notaire à Lesneven, à Victor Hugo et au général Le Flo, exilés du coup d’Etat du 2 décembre 1851, du prince président Louis Napoléon. » (de 1855 à 1870, Victor Hugo poursuivit son exil sur l’île de Guernesey. Il rentra en France, le 5 septembre 1870, au lendemain de la proclamation de la Troisième République, suite à la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III). 

      

         Cette photographie témoigne encore de la passion de Victor Hugo pour ce nouvel art né en 1839 avec l’invention du daguerréotype, amélioré les années suivantes avec le calotype et la technique sur support en verre au collodion humide (Victor Hugo avait fait installer un atelier de photographie dans la serre de sa maison de Jersey). 


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    Ambrotype de Gens de loi : l'étudiant (c. 1870)

    1 Portrait d'un étudiant de la Faculté de Droit de Paris vers 1870 (plaque de verre positive unique non reproductible, dite ambrotype utilisé de 1852 à 1870)

     

     

     

     

     

     

    Ambrotype de Gens de loi : l'étudiant (c. 1870)

    2 Portrait d'un étudiant de la Faculté de Droit de Paris vers 1870


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    Ambrotype de très jeunes Gens de loi (c. 1860)

    De très jeunes Gens de loi : ambrotype, c. 1860 (© The Royal Photographic Society Collection : Group of young boys).

     

     

     

        Les Lois du jeu entre les enfants. « Nous n’avons point d’autres lois que les lois de nos jeux qui sont les seules qui soient partout justes, claires, inviolables et exécutées » (à la manière de…Voltaire, Dict. phil. Lois, 3).


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    Petit portail de l’ancienne église Saint-Etienne-du-Mont, située rue Saint-Etienne-des-Grés, et donnant sur la place du Panthéon (ambrotype du Second Empire : 1851-1870).

    1. Petit portail de l’ancienne église Saint-Etienne-du-Mont, située rue Saint-Etienne-des-Grés, et donnant sur la place du Panthéon (photographie ambrotype du Second Empire : 1851-1870).

     

          Merveilleuse photographie ambrotype, antérieure aux années 1870, qui nous permet de découvrir, au cœur du Quartier latin, dans le Vème arrondissement, l’ancienne église Saint-Étienne-du-Mont, dont les terrains ont été démolis pour permettre l’extension, après 1876, de la Faculté de Droit de Paris, du côté de la rue Saint-Etienne-des-Grés, rebaptisée rue Cujas.

     

         Aujourd’hui, le bâtiment de l’ancienne  Faculté de Droit construit par Jacques-Germain Soufflot, un étudiant en droit (sic !), devenu architecte, constitue le siège des Universités Paris 1 Panthéon Sorbonne et Paris 2 Panthéon Assas. Son entrée principale donne sur l’ancienne place Sainte Geneviève, renommée place du Panthéon en 1815 (une autre entrée donne sur la rue Saint Jacques).

     

    J’ai raconté tout cela avec plus de détails et d’images anciennes dans plusieurs posts de la rubrique en cours dédiée à la Faculté de Droit de Paris, notamment dans celui-ci:

    http://droiticpa.eklablog.com/xix-l-ecole-de-droit-en-1774-place-du-pantheon-a137445254  

     

     

     

     

    Façade de l’église médiévale Saint-Julien-le-Pauvre donnant sur la rue Saint-Julien-le-Pauvre, dans le Quartier latin (photographie ambrotype du Second Empire : 1851-1870)

    2. Façade de l’église médiévale Saint-Julien-le-Pauvre donnant sur la rue Saint-Julien-le-Pauvre, dans le Quartier latin (photographie ambrotype du Second Empire : 1851-1870).

     

            Pour tout savoir sur cette église du Quartier latin, édifiée en 1160 sur les ruines de l’une des plus anciennes églises de Paris (c. 500), et devenue, depuis la fin du XIXème siècle, une église catholique orientale melkite, je vous renvoie à l’excellente étude qui lui est consacrée par les auteurs anonymes de l’encyclopédie en ligne Wikipedia, version  française (Wikimedia France), honnêtes, compétents et désintéressés, mais injustement mésestimés par nos grands penseurs et intellectuels contemporains :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Julien-le-Pauvre_de_Paris 

     

     

     

    La première Faculté de médecine de Paris, à l’angle de la rue de la Bûcherie et de la rue de l’Hôtel Colbert (photographie ambrotype)

    3. La première Faculté de médecine de Paris, à l’angle de la rue de la Bûcherie et de la rue de l’Hôtel Colbert (photographie ambrotype d’Eugène Atget, The Old School of Medicine, rue de la Bûcherie, Getty Museum).

     

    Cette photographie ambrotype, qui date de la fin du XIXème siècle, a été prise par Eugène Atget [1857-1927], un photographe dont j’ai déjà mis sur ce blog de nombreuses photographies du Jardin du Luxembourg à la Belle Époque :

    http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-eugene-atget-1857-1927-partie-1-a129923182 

    http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-eugene-atget-1857-1927-partie-2-a130546382 

    http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-eugene-atget-1857-1927-partie-3-a132692658 

    http://droiticpa.eklablog.com/le-jardin-du-luxembourg-eugene-atget-1857-1927-partie-4-a132711036 

     

    Elle représente la première école de médecine implantée au Moyen-Âge au Quartier latin, à l’angle de la rue de la Bûcherie et de la rue de l’Hôtel Colbert (ancienne rue des Rats), entre l’île de la cathédrale Notre-Dame et l’église Saint-Julien-le-Pauvre.  

     

    L’édifice, dans sa dernière construction de 1745, était nommé Winslow, du nom de l’anatomiste français d’origine danoise, Jacques-Bénigne Winslow (1669-1760), docteur régents, et professeur à la Faculté de médecine de Paris. L’école de médecine le quittera définitivement en 1775.

     

    Cela dit, sur cette photographie de la fin du XIXème siècle, la coupole au sommet du bâtiment est en bien piètre état. Disons qu’elle est en ruine ! Or elle renfermait l’amphithéâtre de cette première école de médecine où les professeurs disséquaient des corps sous les yeux attentifs de leurs jeunes escholiers. En effet, les amphithéâtres des bâtiments des Facultés des XVII° et au XVIII° siècle étaient, à cette époque, implantés dans des rotondes et dômes modestes mais visibles de la rue (après 1880, les amphithéâtres des Facultés de médecine et de droit de l’Université de Paris ont été noyés dans l’ensemble des bâtiments sans jamais apparaître en façade. V. Christian Hottin : Un lieu d'enseignement : l'amphithéâtre, espace du cours magistral. Universités et grandes écoles à Paris, les palais de la science, 222 p., Action artistique de la Ville de Paris, p. 45-52., 1999, Paris et son patrimoine.).

     

    C’est à l’architecte Barbier de Blignière que l’on doit la forme ronde, terminée par un dôme d’un diamètre de 10 mètres, de cette école de médecine de la rue de Bûcherie. Le pourtour du dôme était garni de gradins pour les étudiants.

     

    Cette  première école de médecine fut transférée, en 1775, dans la rue Saint Jean de Beauvais dans des bâtiments rendus libres par les professeurs et les étudiants de la Faculté de Droit de Paris qui venaient de rejoindre le célèbre édifice construit par Soufflot place Sainte-Geneviève (aujourd’hui Place du Panthéon).  

     

    Aujourd’hui,  le bâtiment classique de la rue Bûcherie, restauré au cours du  XXème siècle, héberge, l'Association de gestion des œuvres sociales des personnels des administrations parisiennes (Agospap) :

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-3-5-a133898246 

     

     


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    Louis Daguerre (1787-1859), inventeur de la photographie (gravure de la Gazette nationale ou Moniteur universel. Janvier 1839).

        1. Louis Daguerre (1787-1859), inventeur de la photographie (gravure de la Gazette nationale ou Moniteur universel. Janvier 1839). 

     

       Le premier post de cette série, autour du thème du Droit selon des procédés photographiques du XIXème siècle (daguerréotype, inventé en 1835 par le Français Louis Daguerre ; ambrotype des années 1851 à 1870 ; tirages sur papier albuminé inventés en 1847 par Louis Désiré Blanquart-Evrad…), était réservé à un daguerréotype du Président américain Abraham Lincoln qui avait été avocat :  http://droiticpa.eklablog.com/daguerreotype-du-president-abraham-lincoln-un-ancien-avocat-a201349596 

     

        En effet, comme je l’avais mentionné, je n’avais alors trouvé sur la toile aucun daguerréotype représentant des hommes de loi ou de justice français. Or, je viens tout juste de découvrir, sur des sites en ligne, deux photographies du XIXème siècle représentant des avocats (ou des juges) français en toge, et sous lesquelles est mentionné, pour la première : « daguerréotype ? » avec un point d’interrogation, et, pour la seconde, « daguerréotype », sans point d’interrogation.

     

         Les voici avec leur légende respective:

     

     

     

    Daguerréotypes d’avocats (Second Empire)

    2. « Un jeune homme de loi, époque XIXème siècle : rare photographie d’art ancienne (Daguerréotype ?) a l’apparence d’un dessin  ».

     

     

     

     

    Daguerréotypes d’avocats (Second Empire)Daguerréotypes d’avocats (Second Empire)

    3. « Second Empire. Portrait en pied d’un avocat barbu apparenté à une famille meusienne, robe avec bavette blanche, un dossier sous le bras, portant décoration. Photo avec dédicace au verso. Daguerréotypiste-Carte de visite, par Emile Bondonneau, successeur  de Ken, à Paris » (Source de l’image : site Web eBay de ventes aux enchères).

     

     

     





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