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    « L'advocat* ne plaide que pour la soupe ».

     

    * advocat, du latin advocatum : celui qui assiste quelqu’un en justice. Aujourd’hui, avocat, défenseur.

     

     

               Pour illustrer ce proverbe du Moyen Âge (in : Gabr. Meirier. Trésor des Sentences. XVIème siècle), voici deux dessins d’Honoré Daumier (1808-1879). Saute-ruisseau d’huissier à l’adolescence, condamné à six mois de prison pour son Gargantua à l’âge adulte, il deviendra le maître absolu de la satire des « Gens de justice » avec le livre qu’il leur consacra, sous ce titre, en 1846.

     

     

     

    L’advocat ne plaide que pour la soupe

    - Mon cher Monsieur, il m’est absolument impossible de plaider votre affaire… il vous manque les pièces les plus importantes…. (à part) les pièces de cent sous !

     

     

     

     

    L’advocat ne plaide que pour la soupe

    - Ne manquez pas de me répliquer, moi je vous répliquerai… ça nous fera toujours deux plaidoiries de plus à faire payer à nos clients !...

     

     


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    Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

       L’AVOCAT : Mon client, après cette déposition, apparaît blanc comme neige !...

       LE PRÉSIDENT : Pardon, Maître !... Nous allons entendre la partie adverse ! 

     

    « Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son ». (proverbe cité par Pierre-Jean-Baptiste Choudard, dit Desforges, in Tom Jones à Londres, IV,8. 1782).

     

    Lorsque l’on frappe ou agite une cloche, il n’en sort qu’un seul son, une même note. Il en de même d‘un débat ou d’une discussion entre deux personnes. Si vous n‘écoutez que l’une d’elles, autrement dit si vous n’entendez qu’un seul son de cloche, c’est comme si vous n’entendiez rien.

     

     

    Cette vérité populaire est souvent illustrée en matière de justice avec l’instance devant un juge sur un différend entre deux parties. Pour se forger une opinion, le juge doit entendre les deux sons de cloche, avant de rendre sa décision. Autrement dit, il doit toujours écouter les arguments de chacune des deux parties en présence.

     

     

    C'est ainsi que le philosophe Sénèque disait : " Qui slatuit aliquid parle, inaudida altera Aequum licet statuerit, haud aequus fuit. " (Sans écouter parti, qui juge par office, malgré qu'il juge bien, il fait une injustice).

     

     

    Et, notre grand tragédien Pierre Corneille, qui fut avocat au Parlement de Rouen, en 1624, et Avocat du Roi (magistrat) de 1629 à 1650, reformula cette idée en trois vers :

     

    Quiconque, sans l’ouïr, condamne un criminel,

    Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,

    D’un juste châtiment il fait une injustice.

     

     

    Quant à moi, je ne peux vous offrir que ces chromos et dessins d’autrefois, bannis de  nos ouvrages de droit les plus savants.

     

     

     

    Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son        


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         Pour illustrer ce proverbe du Moyen Âge (in : Gabr. Meirier. Trésor des Sentences. XVIème siècle), voici un dessin d’Honoré Daumier (1808-1879), le grand maître de la satire des « Gens de justice », huissiers, juges, procureurs et avocats, tiré de sa série « Les Robert-Macaire ».

     

     

     

    Que tu sois battu ou content, ton avocat est toujours gagnant

    -         Mon cher Bertrand, donnes-moi cent écus, je te fais acquitter d’emblée.

    -         J’ai pas d’argent.

    -         Hé bien donnes-moi cent francs.

    -         Pas le sous.

    -         Tu n’as pas dix francs ?

    -         Pas un liard !

    -         Alors donnes-moi tes bottes, je plaiderais la circonstance atténuante.


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               Pour illustrer ce proverbe contemporain, créé par l’auteur de ce blog qui persiste à se croire drôle, et directement inspiré du proverbe du Moyen Âge : « Que tu sois battu ou content, ton avocat est toujours gagnant » (in : Gabr. Meirier. Trésor des Sentences. XVIème siècle), voici un nouveau dessin d’Honoré Daumier (1808-1879). Il est tiré de son ouvrage de lithographies satiriques « Les Gens de justice », paru en 1846.

     

     

     

    Que tu sois battu ou gagnant, ton avocat est toujours content

    -  Vous avez perdu votre procès,  c’est vrai…    mais vous avez dû éprouver bien du plaisir à m’entendre plaider.


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     « Argent comptant fait plaider advocat * »

     

    « L’advocat * vendange, le médecin grappe.

    L’advocat moissonne, le médecin glane.

    Le médecin vise à l’écu, l’advocat le prend ».

     

    * advocat, du latin advocatum : celui qui assiste quelqu’un en justice. Aujourd’hui, avocat, défenseur.

     

     

               Pour illustrer ces deux proverbes du Moyen Âge (in : Gabr. Meirier. Trésor des Sentences. XVIème siècle), voici une amusante carte postale de la librairie Poupin, de Mortagne (n. d.).

     

     

     

     

                      « Argent comptant fait plaider advocat » (proverbe français)                                                   

    L’avocat Votre affaire est très bonne, je puis m’en charger, mais vous savez, il me faut des provisions.

    Le paysanBe fils d’garce, vous tombé bé, j’venais justement d’fer la fressur *, j’vous en apport’rai un plat.

     

    (* la fressure est un ancien terme de boucherie servant à désigner les viscères, comme le cœur, les poumons ou le foie, d’un cochon ou d’un veau).





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