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    Circulaire du 6 août 2020 relative à la rentrée universitaire (PDF)

    1 Rentrée universitaire en septembre 2020 dans les Facultés de Droit. Cours en amphi en présentiel : « maintien d’une distanciation physique ou d’un siège d’écart d’un mètre entre individus, dans le mesure du possible. Lorsqu'elle ne peut être mise en œuvre, le port du masque est obligatoire dans les espaces clos » (peinture de Laurentius de Voltolina, vers 1300 ap. JC., représentant un cours à l’Ecole de Droit de l’Université de Bologne*. source :

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Laurentius_de_Voltolina_001.jpg

     

     

    * Sur l’influence, au Moyen Âge, de l’École de Droit romain de Bologne sur la Faculté de Décret ou de Droit de Paris:

    http://droiticpa.eklablog.com/v-l-enseignement-du-droit-dans-les-ecoles-du-cloitre-a129791372

    http://droiticpa.eklablog.com/x-la-faculte-de-decret-de-la-sorbonne-a130229276

     

        Depuis ce matin les médias font le buzz sur Internet en copiant/collant les termes du communiqué de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Madame Frédérique Vidal, résumant les grandes lignes de sa circulaire du 6 août 2020 intitulée « Orientations pour les opérateurs du MESRI relatives à la préparation de la rentrée universitaire 2020 », publiée au Bulletin Officiel de l’Education nationale de ce jour, difficilement accessible en raison de l’interruption de la publication de ce Bulletin jusqu’au 27 août pour cause de grandes vacances :

    https://www.education.gouv.fr/le-bulletin-officiel-de-l-education-nationale-89558.

     

        Aussi voici, d’une part, cette circulaire que j’ai enfin pu dénicher, en dehors des sites des universités en panne sèche d'informations estivales jusqu’à la fin du mois, d’autre part, le communiqué intégral de Madame Frédérique Vidal qui en résume les dispositions pour le moins originales et irréalistes eu égard à la vétusté des amphithéâtres surchargés de nos principales Facultés de Droit**:

     

    ** sur ces amphithéâtres en ruine :

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-1-5-a132773014

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-2-5-a133126504

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-3-5-a133898246

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-4-5-a134213388

    http://droiticpa.eklablog.com/amphis-en-ruine-de-nos-universites-5-5-a134367908

     

     

    2 Circulaire de madame Frédérique Vidal, « Orientations pour les opérateurs du MESRI relatives à la préparation de la rentrée universitaire 2020 », en date du 6 août 2020 (fichier PDF).

     

    3 Communiqué de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Madame Frédérique Vidal, résumant les grandes lignes de sa circulaire du 6 août 2020 :

    (source : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid153369/epidemie-de-covid-19-le-ministere-precise-les-mesures-en-vigueur-a-la-rentree.html):

     

    « Le 11 juin dernier, une première circulaire est venue préciser les recommandations sanitaires pour les établissements d'enseignement supérieur et de recherche en vue de la préparation de la rentrée 2020.

     

    Cette circulaire faisait alors l'hypothèse du maintien des consignes sanitaires applicables à cette date et était naturellement susceptible d'ajustements en fonction de l'évolution de la situation. Une nouvelle circulaire diffusée ce jour vient ajuster ces premières recommandations.

     

    Elle précise notamment les conditions qui permettront aux établissements d'enseignement supérieur d'accueillir le plus grand nombre d'étudiants dans les salles de cours, dans le respect des consignes sanitaires et cela, afin qu'ils puissent se rapprocher, dans la mesure du possible, de leurs capacités d'accueil nominale.

     

    A cette fin, le maintien d'une distanciation physique d'un mètre ou d'un siège d'écart entre individus est préconisé dans la mesure du possible. Lorsqu'elle ne peut être mise en œuvre, le port du masque est obligatoire dans les espaces clos. D'une manière générale, le port du masque dans les salles d'enseignements est fortement recommandé par le ministère à la lumière de l'évolution de la situation sanitaire.

     

    L'ensemble des activités présentielles devra par ailleurs être organisé pour garantir le respect des consignes sanitaires :

     

    ·         Les organisateurs de colloques et séminaires devront indiquer aux chefs d'établissements et aux participants comment les consignes en vigueur, au moment de l'évènement, seront prises en compte ainsi que les mesures prises pour les faire respecter ;

     

    ·         Les restaurants universitaires seront de nouveau ouverts aux usagers, dans des conditions permettant le respect des consignes sanitaires ;

     

    ·         L'accès aux autres espaces collectifs au service des usagers ou des agents (espaces de coworking, salles de sport etc.) devra respecter les consignes sanitaires.

     

    Naturellement, les établissements, en lien avec le réseau des œuvres, les organisations étudiantes, les associations et l'ensemble des acteurs concernés peuvent mettre en place ou poursuivre, dans le respect de leur autonomie, différentes actions d'accompagnement des étudiants telles que la poursuite du recours à la téléconsultation, afin de maintenir un accès aisé aux soins pour les étudiants, des différents dispositifs de prévention ou facilitant l'accès aux soins. Le ministère recommande une vigilance spécifique s'agissant des risques liés aux évènements festifs à la rentrée.

     

    Ces mesures permettront ainsi de protéger les personnels comme les usagers des établissements. Ces recommandations tiennent compte de la situation connue et des consignes sanitaires applicables à la date de sa rédaction. De nouveaux ajustements pourront être mis en place en fonction de l'évolution de la situation sanitaire ».


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    Ray Ventura et ses collégiens (1942)

    1.     Ray Ventura et ses collégiens/étudiants... sans respect des gestes barrières (1942)

     

        Une Ministre en « état de veille permanent ». Ouf !, hier, le 20 août, un permanent estival du cabinet composé de sept conseillers, un chef, un directeur adjoint et un directeur, de notre Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Madame Frédérique Vidal, s’est fendu au retour des vacances de cette dernière à Nice où, selon les bons mots du Président de la République, « elle était restée en veille permanente sur les sujets dont elle avait la responsabilité, joignable et mobilisable pour revenir à Paris si nécessaire » (déclaration d’Emmanuel Macron, 27/28 juillet), d’une annonce pour rappeler la mobilisation de l’enseignement supérieur français face au Covid-19.

     

       Tout va très bien Madame la Ministre … enfin presque ! Car en effet, à la veille de la rentrée universitaire, il était urgent de rassurer les nouveaux étudiants issus du Bac Covid 19, inquiets de devoir s’entasser, avec ou sans masques, à plusieurs centaines dans des amphis bondés de Facultés de Droit vétustes, les uns assis sur des banquettes de bois les mains posées sur des tablettes jamais nettoyées entre deux cours, les autres, faute de places, entassés dans les escaliers et travées (selon les chiffres données par le ministère de l'Enseignement supérieur, 2,8 millions d'étudiants sont attendus dans les établissements d'enseignement supérieur ces prochaines semaines, soit 2,1 % de plus que l'an passé, et seules 21 500 places nouvelles ont été créées!).  

     

       Il leur a donc été rappelé, hier, par le cabinet de la Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, que tout a été prévu dans la circulaire du 6 août 2020 intitulée « Orientations pour les opérateurs du MESRI relatives à la préparation de la rentrée universitaire 2020 », qui n’a toujours pas été publiée au Bulletin Officiel de l’Education nationale en raison de l’interruption de la publication de ce Bulletin jusqu’au 27 août pour cause de grandes vacances prolongées. 

     

    J’ai publié le 7 août dernier, sur ce blog le texte entier de cette circulaire :

    http://droiticpa.eklablog.com/circulaire-du-6-aout-2020-relative-a-la-rentree-universitaire-a198388264 

     

     

    Pablo Picasso : Le petit Pierrot et son masque

          2.  Pablo Picasso : Le petit Pierrot et son masque "fortement recommandé"

     

       « Comprenne qui pourra ou voudra ». Aux termes de cette circulaire, si les salles et amphis ne permettent pas la distanciation entre étudiants, le port du masque est " fortement recommandé ", autrement dit facultatif. Pourtant, le port du masque est obligatoire ou systématique dans les entreprises françaises à compter du 1er septembre (déclaration de la Ministre du travail, Madame Élisabeth Borne, le 18 août), ainsi qu’en classe et dans les lieux clos pour les élèves de plus de 11 ans et tous les personnels des écoles, collèges et lycées, également à compter du 1er septembre (déclaration du Ministre de l’Education nationale, Monsieur Jean-Michel Blanquer, le 20 août). Les instigateurs, rédacteurs et/ou signataires de cette circulaire ont oublié qu'en octobre les amphis des facs de Droit, d'Economie, d'AES... sont toujours surchargés, sans distanciation possible, pour les nouveaux étudiants de première année, car les responsables d'Universités savent bien que beaucoup d'entre eux vont abandonner au fil des semaines. A priori, cette année, les amphis, sans aérations ou mal aérés, devraient être plus surchargés que les autres années en raison du nombre exceptionnellement élevé de lycéens reçus au bac Covid-19 (95,7 % après rattrapage, contre 88,1 % en 2019, et 61,7 % en 1967), et de redoublants de première année victimes du confinement et des cours et examens non-présentiels. Quant aux embouteillages de plusieurs centaines d'étudiants entrant et sortant par la "petite" porte non condamnée de l'amphi à chaque nouveau cours, ils rendent difficile le respect d'une distanciation d'un mètre ou plus entre les intéressés !

     

           Mise à jour du mardi 25 août 2020, 14 heures 30. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient, à l'instant même, dans un avis rendu public, de recommander  de " porter systématiquement un masque en intérieur dans les établissements d'enseignement supérieur ". Cela concerne " les salles d'enseignement ou amphithéâtres et dans les espaces communs des bâtiments (ou enceintes),..., et lors de tous déplacements ". La balle est désormais dans le camp de la Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de... l'Innovation !

     

         Mise à jour du jeudi 27 août 2020, 12 heures. Ce matin, le Premier ministre, Jean Castex, accompagné du Ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé, dans sa conférence de presse, depuis l'hôtel Matignon, l'obligation de porter le masque " pour tout le monde... dans les Universités et les Grandes écoles ". Il n'a pas précisé s'il devait être porté sur le visage, sur le cou, dans la poche, dans un cartable ou dans un sac !

     

            Mise à jour du 7 septembre 2020. Suite à l'avis du Haut conseil de la santé publique et à la déclaration du Premier ministre, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a rédigé une nouvelle circulaire, en date du 7 septembre 2020, intitulée: " Orientations pour les opérateurs du MESRI relatives à la préparation de la rentrée-version révisée", par laquelle, en termes amphigouriques, il se décharge du problème sur les Universités en raison de leur autonomie. https://services.dgesip.fr/fichiers/circulaire_orientations_rentree_MESRI_20200907.pdf

     

         Concrètement, si le masque reste obligatoire dans les établissements d’enseignement supérieur, en revanche, la distanciation latérale d’au moins un mètre entre chaque étudiant dans les amphithéâtres passe à la trappe en application du proverbe selon lequel « À l’impossible nul n’est tenu », devenu en termes technocratiques : « la distanciation est à appliquer dans la mesure du possible ».

     

            Mise à jour du 11 septembre 2020. « Amphis pleins à craquer: la rentrée fait polémique dans plusieurs universités françaises. Sur les réseaux sociaux, plusieurs photos d’amphithéâtres bondés ont été publiées, provoquant la colère des internautes... ». Voir l’article complet d’un journaliste publié le 10/09/2020 à 12 h. 20 sur le site « LE FIGARO.fr étudiant », sous ce lien : 

    pleins-a-craquer-la-rentree-fait-polemique-dans-plusieurs-universites-francaises_513fe10e-f2af-11ea-b94f-54098fbd716c/

     

         Mise à jour du 16 septembre 2020. Hier, en fin d’après-midi, suite à la révélation par des associations d’étudiants de l'existence de plus d’une dizaine d’établissements d’enseignement supérieur déjà confrontés à de nombreux cas de Covid-19, ayant entraîné la suspension pour certains d’entre eux des premiers cours en présentiel, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a solennellement appelé à « la responsabilité individuelle » des étudiants, sans évoquer celle des personnes chargées des plus hautes responsabilités.

     

        Mise à jour du 18 septembre 2020. Aujourd'hui, en accord avec l'Agence régionale de santé Ile-de-France, la direction de Sciences Po Paris a fermé ses implantations parisiennes, pour une durée de 14 jours, en raison d'un nombre significatif d'étudiants testés positifs au Covid-19. Qu'en sera-t-il de l'accueil, ces prochains jours, des 2,8 millions d'étudiants dans nos Universités ???

     

        Mise à jour du 23 septembre 2020. « Le silence est un voile sous lequel l'ignorant se cache » (proverbe oriental). Où sont donc passés les Hauts Responsables de l’État, de l’Éducation nationale, et de l’Enseignement supérieur qui devaient préparer, cet été, les Universités à l’accueil de plus de trois millions d’étudiants, d’enseignants et de membres des personnels administratifs et techniques, avec des mesures de restriction et de protection efficaces contre le Covid-19 ? Pourquoi, en cette semaine de rentrée universitaire, gardent-ils le silence ? Pourquoi les journaux, les radios et les chaînes de télévision se taisent-ils ?

    Pour l'heure, seuls les réseaux sociaux donnent la parole aux étudiants en souffrance :

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/amphis-bondes-couloirs-encombres-les-etudiants-de-sorbonne-universite-excedes-par-la-rentree_ff5e1402-f9c8-11ea-a4f5-6485429d4bde/

     

        Mise à jour du 26 septembre 2020. Depuis mercredi dernier (23 septembre), suite à un nombre élevé de cas positifs au coronavirus parmi ses étudiants (plus d'une centaine), l'Université Toulouse 1 Capitole (UT1), dont sa Faculté de Droit et de Sciences politiques, en accord avec (ou sous la pression de) l'Agence Régionale de Santé (ARS), organise la plus grande partie de ses cours en distanciel pour endiguer la propagation de l'épidémie. En effet, l'ARS lui recommandait de passer en 100% distanciel, pour une durée de quatorze jours, toute formation dans laquelle au moins 3 cas positifs avérés étaient constatés sur une même période de sept jours. Concrètement, à partir de trois cas positifs, dans une salle de cours d'une dizaine d'étudiants ou même dans un amphithéâtre de plusieurs centaines d'étudiants, tous les cours doivent être dispensés en distanciels. Quant aux étudiants cas contact qui, a priori, ne devraient pas quitter leur domicile pendant plusieurs jours, il semblerait que la règle ne concerne pas ceux qui portaient un masque en amphithéâtre.

     

      Mise à jour du 27 septembre 2020. Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’Agence Nationale de Santé Publique, du 24 septembre 2020, sur les 899 clusters (foyers de contamination ou transmission) en cours d’investigation, les écoles et les universités apparaissent comme l’un des principaux foyers d’apparition des clusters actifs, avec plus de 195, soit 32% d’entre eux. La progression est évidente dans la mesure où le 17 septembre, 160 foyers de contamination étaient identifiés dans les écoles et les universités, et 26 la semaine précédente.

    https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/bulletin-national/covid-19-point-epidemiologique-du-24-septembre-2020

        Conduit à commenter ces données, le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, a évoqué les seules écoles, sans dire un mot, sauf erreur de ma part, des universités, au grand étonnement des quelques trois millions d’étudiants et de membres des divers personnels concernés.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-covid-19-les-cantines-scolaires-restent-ouvertes-ce-n-est-pas-la-meme-chose-qu-un-bar-dit-jean-michel-blanquer_4117935.html

     

         Mise à jour du mardi 29 septembre 2020. Depuis la rentée, plus d’une centaine d’étudiants de l’Université de Bourgogne  ont été testés positifs au coronavirus, dans certaines formations de Droit, de STAPS, de Médecine et de Psychologie. La fermeture totale de l’Université n’ayant pas été envisagée, seuls 900 étudiants des formations concernées ont été invités à suivre les enseignements en distanciel pour deux semaines. Pour Vincent Thomas, président de l’Université de Bourgogne  «Au regard de nos 35 000 étudiants, nous constatons que pour le moment, la pandémie s’étend relativement peu à l’Université de Bourgogne même si nous demeurons extrêmement vigilants.»

     

        Mise à jour du 30 septembre 2020, 7 heures. Invitée de l’émission Audition publique, de la chaine parlementaire publicsenat.fr., le 28 septembre, Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a tenu à rassurer la communauté universitaires en ces termes notables non relayés par les principaux médias : « La question sanitaire est réglée par le fait que 100% des étudiants et des personnels ont un masque… Ce que l’on observe en réalité dans un certain nombre d’établissements, c’est que les clusters ne sont pas des clusters par promotion, ce sont des clusters par groupes d’amis… Il y a même probablement moins de risques pour les étudiants d’être contaminés dans une université que dans un bar le soir à boire un verre ». 

     

        Mise à jour du 30 septembre 2020, 10 heures 35. Invitée ce mercredi matin 30 septembre, sur la chaîne de radio Europe 1, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidale, a réitéré la stratégie de l’État à l’égard des universités, en ces mots : « Pour le moment, une dizaine de sites universitaires sont fermés. Une suite de contaminations qui n'est pas forcément liée aux universités, mais aussi imputables aux activités extérieures des étudiants…. Nous n'observons pas de corrélation entre l'apparition d'un cluster chez les étudiants et la contamination des enseignants… Évidemment, nous ne pouvons rien garantir à 100%. Mais les chefs d'établissements ont travaillé tout l’été pour préparer la rentrée. Il y a des masques à disposition pour les étudiants qui n'en ont pas. Pour le moment, il n'est donc pas question de décider d'une fermeture généralisée des universités… Il est très important de garder le présentiel. Pendant le confinement, on a vu à quel point l'absence de vie sociale peut être délétère pour les étudiants, y compris pour leurs capacités d'apprendre." (pour entendre l’interview complet :

                 Covid-19, Frédérique Vidal sur Europe I "Il n'y aura pas de fermeture généralisée des universités"

     

        Mise à jour du 1er octobre 2020. Aujourd’hui, les données communiquées par les administrations de tutelle mobilisées tout au long de l’été pour préparer la rentrée universitaire, et les médias « toujours bien informées », sur le nombre d’établissements ou sites d’universités* temporairement fermés en raison de contamination au coronavirus, oscillent entre :

    -  « une dizaine » (Frédérique Vidale, sur Europe 1, le 30 septembre). Ce nombre confirmerait celui d’une communication du ministère de l’Enseignement supérieur, en date du 13 septembre, qui avait recensé « plus d’une dizaine de clusters. ». Pourtant, Frédérique Vidale, dans son précédent interview, du 28 septembre, sur la chaine Publique Sénat, disait que ces données « sont extrêmement variables d’un jour à l’autre »;

    -      « 25 » (www.lefigaro.fr/actualité…, le 29 septembre) ;

     

      *Un établissement d’enseignement supérieur et une université (environ 70 universités) peuvent comporter plusieurs sites dédiés à des formations distinctes (Droit, Médecine, STAPS…), souvent implantés à différents endroits. Autrement dit un site temporairement fermé d’une université peut ne concerner qu’une partie de ses étudiants dont les enseignements sont alors assurés à distance.

     

        Mise à jour du 2 octobre 2020. 183 étudiants de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) ayant été testés positifs sur 574 étudiants testés sur la base du volontariat, le 23 septembre dernier, soit 32% d’entre eux, la direction de l’Université a décidé, hier, 1er octobre, de suspendre les enseignements en présentiel de ses quelque 4000 étudiants, pour une période de 14 jours du 1er octobre au 14 octobre inclus. Leurs badges d’accès à l’Université ont été désactivés pour cette même période.

     

     

      Mise à jour du 3 octobre 2020. Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’Agence Nationale de Santé Publique, en date du 2 octobre 2020, avec 551 clusters actifs (foyers de contamination ou transmission), contre 195 le 24 septembre, 160 le 17 septembre, et 26 le 11 septembre, les écoles et les universités deviennent le principal lieu de propagation du coronavirus, représentant 36% de l’ensemble des clusters actifs, et même 46,7% en Île-de-France. 45,7% de ces clusters viennent de l’enseignement secondaire et 33,3% de l’enseignement supérieur. 

     

       Quant aux éléments d’information du ministère de l’Enseignement supérieur accessibles sur son site dans la rubrique « Covid 19 : l’enseignement supérieur français mobilisé », ils ne sont toujours pas actualisés. En effet, aujourd’hui même, 3 octobre, le dernier message mis en ligne reste celui inchangé du 13 septembre dernier évoquant « une dizaine de clusters au sein d’établissements d’enseignements supérieurs » et invitant à la responsabilité de chacun, autrement dit celle des étudiants suspectés d’être contaminés exclusivement à l’extérieur de nos universités, notamment « dans des bars le soir en buvant un verre » (Frédérique Vidale). 

     

       Du côté des étudiants entassés dans des amphis, sans aucune distanciation, ni aération, cette explication humoristique des autorités universitaires a dû mal à convaincre :

    https://twitter.com/hashtag/balancetafac?lang=fr

     

     

           Mise à jour du 4 octobre. Invitée du Grand Jury RTL, aujourd’hui même, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé la forte augmentation de la circulation du Coronavirus au sein des établissements d’enseignement supérieur de la capitale : « Dans une ville comme Paris, sur la quarantaine de clusters que nous avons, l’essentiel sont dans les lieux d’enseignement et d’enseignement supérieur… La situation dans les facs est actuellement catastrophique… Les jeunes sont entassés dans les amphithéâtres parce qu'on n'a pas anticipé l'augmentation du nombre d'étudiants, et il n'y a pas de mesures d'accompagnement ».  Aussi demande-t-elle au gouvernement de prendre « des mesures fortes sans aller jusqu’à la fermeture des facs ; en développant notamment l’enseignement à distance »,  et aux universités « un meilleur suivi des étudiants, pour qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes ».  

     

     

          Mise à jour du 5 octobre 2020. 00 h. 45. Dimanche  soir, Matignon a annoncé qu’à compter de mardi tous les établissements d'enseignement supérieur situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale devront réduire de moitié le nombre d'étudiants pouvant être accueillis dans leurs salles de cours et amphithéâtres. Sont donc concernées par le respect de cette jauge de 50% toutes les universités et écoles supérieures des métropoles de Paris (et les départements de la petite couronne), Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Saint-Étienne et Toulouse, ainsi que la Guadeloupe. La ministre de l'Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, doit donner des précisions dans la matinée.

     

         Mise à jour du 5 octobre 2020. 12 H 20. Voici le communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mis en ligne sur son site en fin de matinée :

     

    Epidémie de Covid-19 : restriction des capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. Les récentes évolutions de la Covid-19 conduisent à restreindre les capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. A la demande du Premier ministre et après échanges avec les responsables concernés, Frédérique Vidal demande par circulaire aux chefs d'établissement situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale d'instaurer une jauge pour tous les espaces d'accueil (espaces d'enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires) à 50 % au plus de leur capacité nominale, et ce dès le mardi 6 octobre.

     

       Mise à jour  du 24 octobre 2020. Ce samedi matin sur France Info, Axel Kahn, médecin généticien, Président de la Ligue contre le cancer, directeur de recherches à l'INSERM, et ancien directeur de l'Institut Cochin et président de l'Université Paris V René Descartes, a déclaré que la réouverture des Universités à la rentrée avait été " une erreur grossière..., les mesures classiques contre l'épidémie étant totalement dépassées..., 500 étudiants dans un amphithéâtre au début c'était totalement absurde. Le nombre de contaminations d'étudiants a été considérable...". C'est ce que j'ai écrit sur cette page de mon blog depuis le 21 août 2020!, tout en vous faisant part de mon étonnement quant à la communication du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, qui me rappelle une vieille chanson de Ray Ventura et ses collégiens

     

    Voici le texte de l'interview d'Axel Kahn:  

    https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-rouvrir-les-universites-en-septembre-fut-une-erreur-grossiere-pour-axel-kahn-2168110.html

     

     

       Mise à jour du 28 octobre 2020. « Mieux vaut tard que jamais.» Après le ratage complet de la rentrée universitaire dans des amphis bondés d’étudiants, la Conférence des présidents d’université (CPU), dans un communiqué du 27 octobre, vient d’inviter les pouvoirs publics à mettre en œuvre des mesures de sécurité élémentaires de sauvegarde de nos jeunes étudiants  « pour répondre à la montée de la deuxième vague de coronavirus », comme « la suspension des cours magistraux en amphithéâtres

     

           Nous connaîtrons peut-être la réponse de l’exécutif à ces propositions, ce soir, à 20 heures, lors de la nième allocution télévisée solennelle du Président de la République depuis le début de l’épidémie (la première datait du 12 mars dernier !).

     

    En attendant que le réveil sonne en haut lieu, voici le texte du communiqué de la CPU, publié par l’Agence France Presse et non relayé par les principaux médias :

     

    Pour répondre à la montée de la deuxième vague de coronavirus, la Conférence des présidents d’université (CPU) veut être force de proposition auprès du Gouvernement, en amont de nouvelles annonces. Pour faire de la jeunesse une alliée dans la lutte contre l’épidémie, alors même que les étudiants ont montré leur sens des responsabilités sur les campus, elle propose deux types de mesures et un soutien concret pour les étudiants. Ces propositions visent à limiter les forts risques que nous ne pouvons faire courir à notre jeunesse en termes de décrochage et de désocialisation. 

    Assurément, il faut tout faire pour lutter contre l’épidémie et ralentir la propagation du virus, et de nouvelles mesures s’imposent. Cependant, l’interdiction totale d’accès des campus aux étudiants comprend un risque, tant sur le plan humain que pédagogique, pour la formation d’une classe d’âge, notamment les plus fragiles parmi elle. Le décrochage massif et la désocialisation ne peuvent être les seules perspectives que nous offrons à notre jeunesse.

    En responsabilité et pour y répondre, la CPU propose deux types de mesure :

    Des mesures pour lutter contre la propagation du virus : 

    ·         Suspendre les cours magistraux en amphithéâtre.

    ·         Basculer massivement en enseignement à distance en baissant fortement la jauge d’étudiants en présentiel, avec un maximum de 25% des effectifs, tenant compte des capacités des salles de travaux pratiques ou dirigés, avec une présence par demi-journée, plutôt le matin, pour éviter les croisements de populations et garder un rythme journalier.

    ·         Renforcer le télétravail des personnels, dans le respect de la continuité du service public.

     

    Et des mesures pour le soutien aux étudiants : 

    ·         Privilégier, dans chaque établissement, l’accueil de publics fragiles, notamment les primo-entrants, les étudiants boursiers, pour éviter le décrochage.

    ·         Lutter contre la précarité étudiante en apportant la possibilité massive à des étudiantes ou étudiants déjà avancés d’être tuteurs, rémunérés par l’université, dont la mission sera du suivi à distance d’autres étudiants pour maintenir la socialisation.

    ·         Garder des tiers lieux accessibles et salles de travail disponibles dans le respect très strict de règles et de jauges pour les étudiantes et étudiants en situation de fracture numérique.

    ·         Organiser le « prêt à emporter » pour les Bibliothèques universitaires. Permettre les évaluations en présentiel avec des contraintes sanitaires fortes, sur le modèle de ce qui a été fait pour les concours, comme celui des études de santé, en fin d’année universitaire 2019-2020.

    ·         Maintenir l’activité de recherche sur place, avec les doctorants, mais avec développement fort du télétravail lorsqu’il peut être organisé.

     

         Les universités sont en première ligne pour combattre ce virus que ce soit avec nos chercheurs, avec nos étudiants de santé dans nos centres hospitaliers et universitaires. Elles le sont également, avec les étudiants et les associations étudiantes, en palliant les effets de la crise sanitaire, économique et sociale.

     

             Mise à jour du 28 octobre, 21 heures 30. Le Président de la République vient d'annoncer que, désormais, les cours des universités auront lieu en ligne. L'enseignement en présentiel, même avec capacité d'accueil limitée en zones d'alerte renforcée ou maximale, cède donc la place à l'enseignement en distanciel. Sans doute, demain sera-t-il précisé par le Premier ministre quels sont les cours et enseignements concernés: cours en amphis, cours en salles, travaux dirigés et/ou travaux publiques en salles?

     

     

            Mise à jour du 29 octobre, 19 heures 30. Le Premier ministre, Jean Castex, vient de donner les précisions suivantes: "Pour les universités, les cours devront être assurés en ligne. Seuls les travaux pratiques et enseignement professionnel nécessitant du matériel spécialisé pourront se poursuivre en présentiel. Les examens et concours auront lieu avec un protocole renforcé, les bibliothèques seront ouvertes sur rendez-vous et dans le respect d’une jauge. Les activités de recherche devront se poursuivre en télétravail quand cela est possible".

     

             Quant aux BTS et prépas (CPGE), en général hébergés dans les locaux du secondaire restant ouverts, nos hauts responsables issus de l'ENA les ont, une nouvelle fois, complètement oubliés. Aussi, suite à des pressions nocturnes des jeunes concernés, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est-il fendu d'une déclaration aux termes de laquelle les cours pour les BTS et prépas continueront à se tenir en présentiel, ce qui concernant les prépas a provoqué immédiatement la colère de la Conférence des présidents d'université (CPU). Quant aux cours des IUT, qui sont une composante des universités, ils se tiendront en présentiel, mais uniquement dans le cadre des travaux pratiques. On attend avec impatience la circulaire en cours de préparation du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

     

       Mise à jour du 25 novembre 2020. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a annoncé, mardi soir, lors de son allocution télévisée, d’une part, que les lycées pourront être « pleinement ouverts, avec la totalité des élèves » autour du 20 janvier, sous réserve que le nombre de contaminations quotidiennes par le Covid-19 en France reste sous la barre des 5.000 ; d’autre part que, deux semaines après les lycées, « ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec là aussi une présence physique de tous les élèves. »

     

        Ce matin (11 heures), le site du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, n’avait toujours pas relayé cette dernière mesure qui concerne pourtant près de 3 millions d'étudiants et de personnels enseignants, administratifs et techniques des Universités (la dernière information ministérielle sur le Covid date du 9/11/2020).

     

    L’énigme du 10 février. Toujours est-il que « deux semaines…après le 20 janvier », cela nous reporte au lundi 10 février 2021, autrement dit pendant la période des examens du premier semestre, suivie en général d’une semaine de vacances de février intitulée « pause pédagogique » pendant laquelle les enseignants corrigent les copies d’examens du premier semestre, puis de celle de la reprise des cours magistraux du second semestre, et, une semaine après, de celle des travaux dirigés ou pratiques. Comprenne donc qui pourra ou voudra !

     

    Instauration ou non de mesures de sécurité ?  Peut-être que, dans les prochains jours, des précisions seront données par le Chef du Gouvernement (déclaration prévue aujourd’hui même selon l’AFP, puis reportée, sans explication, à jeudi prochain !), et la Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation quant aux mesures qui devront être prises par les Universités pour préserver la sécurité de leurs étudiants et personnels à compter du 10 février prochain (désinfection des salles, aération des amphis, jauge des étudiants, espace entre eux, port du masque, gel hydro-alcoolique à leur disposition, tests massifs, vaccins…).

     

    Mise à jour du 26 novembre 2020, à 12 heures. Dans son intervention, le Chef du Gouvernement, Jean Castex, répondant, à 11h. 54, à une question d'un journaliste de l'AFP qui évoquait la détresse d'étudiants et de Présidents d'Universités quant à la non réouverture plus rapide des établissements d'enseignement supérieur, a maintenu le principe de non réouverture immédiate du fait du nombre de personnes très important qu'ils accueillent. Il a également annoncé l'organisation dans quelques jours d'une réunion avec la Conférence des Présidents d'Universités (CPU) et la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Madame Frédérique Vidal, sans plus de détails.

     

    Mise à jour du 26 novembre 2020, à 19 heures. Ce soir, sur France-info, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a confirmé la décision du Chef de l'Etat et du Chef du Gouvernement quant à la reprise des cours en présentiel dans les Universités en février, sans plus de détails.

     

     

    Mise à jour du 4 décembre 2020, 19 heures 15. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, vient à l’instant même d’annoncer sur le média Brut, très suivi par les jeunes sur les réseaux sociaux, une possible reprise des cours début janvier dans nos Universités et Facultés.

     

    "La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et le Premier ministre ont commencé des concertations, on va essayer de commencer plus tôt et de reprendre les TD en présentiel, et début janvier des demi-amphis, il faut s’adapter au terrain".

     

    Il avait fixé, dans sa précédente interview, cette reprise au 10 février 2021.

     

        Il a donc changé d’avis avec ces simples mots qui feront date : « On va essayer de commencer plus tôt ». Deux questions restent toutefois en suspend. D’une part, c’est qui « On ». D’autre part, quelles seront les mesures de protection mises en œuvre pour protéger nos étudiants et les personnels enseignants, administratifs et techniques des Universités concernées : désinfection des salles ?  installation de systèmes d'aération dans les amphis qui en sont dépourvus ? jauge des étudiants ? espace entre eux ? port du masque ? gel hydro-alcoolique à leur disposition ? tests massifs facultatifs ou obligatoires ? vaccins ?

     

     Mise à jour du 4 décembre 2020, 22 heures 10. Ce vendredi, en fin d’après-midi, le Premier ministre, Jean Castex, accompagné de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, a reçu la Conférence des présidents d’université (CPU), pour échanger sur les conséquences de la crise sanitaire dans les universités. À cette occasion, il a annoncé une possible reprise progressive des enseignements en présentiel dans les universités dès janvier pour atteindre un taux plein début février si les conditions sanitaires le permettent (soit moins de 5000 cas positifs par jour le 15 décembre prochain. NDRL), et en priorisant les publics fragiles, identifiés localement sous la responsabilité des établissements.

     

       Mise à jour du 9 décembre 2020. Hier, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’’Innovation, Madame Frédérique Vidal, a publié un communiqué relatif à l’organisation de la reprise des enseignements en présentiel au début du mois de janvier prochain, qui avait été annoncée par le Président de la République et le Chef du Gouvernement le 4 décembre dernier :

    « La ministre va dès à présent solliciter l'ensemble des acteurs de la communauté universitaire afin d'organiser collectivement les modalités de cette reprise attendue dès le début de l'année 2021. À l'issue, les chefs d'établissements mettront en œuvre les orientations arrêtées dans le cadre de la concertation par le ministère afin de permettre une reprise graduée en lien avec les représentants des personnels et des étudiants. En responsabilité, ils s'attacheront à garantir des conditions sanitaires satisfaisantes et les modalités d'action anticipant toute évolution défavorable de la situation épidémique... ».

    Source : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid155807/concertations-pour-une-reprise-progressive-des-enseignements-en-presentiel.html

     

     

     Mise à jour du vendredi 11 décembre 2020. Le Conseil d’État vient, aujourd’hui même, de rejeter le recours en référé de 77 enseignants de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui demandaient d’avancer d’un mois, donc au 4  janvier 2021, la reprise des cours en présentiel à l’Université, alors même que celle-ci avait été annoncée, pour le 10  février 2021, par le Chef de l’État et le Chef du Gouvernement dans leurs allocutions respectives des 25 et 26 novembre derniers. Pour le juge de référé du Conseil d’État, la décision de reprise des cours en février était justifiée « pour faire face à l’aggravation rapide de l’épidémie… malgré l’amorce d’un recul du nombre de nouveaux cas positifs…. ». Manque de chance pour cette argumentation, le 4 décembre dernier, le Chef de l’État et le Chef du Gouvernement avaient déjà changé d’avis et envisagé une rentrée universitaire progressive en présentiel pour le 4 janvier 2021, tout du moins « si les conditions sanitaires le permettent ». Et, paradoxalement, alors même qu’hier, le Chef du Gouvernement, Jean Castex,  dans une énième conférence de presse, se désolait de l’évolution de l’épidémie (« Le nombre de nouvelles contaminations ne se réduit plus et il tend même à légèrement ré-augmenter depuis quelques jours… »), il s’est abstenu d’évoquer la question de la reprise progressive des cours à l’Université le 4 janvier prochain.

     

       Mise à jour du vendredi 18 décembre 2020. La Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Madame Frédérique Vidal, interrogée sur la radio RMC, jeudi 17 décembre, a 7 h. 45, a déclaré que la rentrée des cours en présentiel dans les Universités au début du mois de janvier prochain « ne sera pas pour tout le monde et pas à 100% car il faut que l’on soit encore extrêmement vigilants…» Deux dates de rentrée sont envisagées : entre le 4 janvier et le 11 janvier pour certains étudiants ; à partir du 20 janvier pour les autres :

        D’une part, reprise des cours en présentiel dans les Universités « dès le 4 janvier», pour les publics les plus fragiles… » (quelques instants après, la Ministre a précisé : « ça dépend des établissements, c’est entre le 4 et le 11 janvier »).

          La ministre de l’Enseignement supérieurs a alors apporté des précisions quant à cette catégorie de public fragile. « Globalement, ces publics sont les étudiants en première année qui l’an dernier étaient en Terminale, et qui n’ont pas eu le deuxième semestre en présentiel et qui ont déjà du mal à rentrer dans l’Enseignement supérieur; les étudiants en situation de handicap et puis aussi les étudiants internationaux qui sont en risque de décrochage. » S’agissant des étudiants en situation d’handicap, sauf erreur de ma part, il devrait s’agir de ceux « atteints d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » (article L. 114 du Code l’Action Sociale et des Familles).

       D’autre part, pour tous les autres étudiants (environ 1,5 millions), report de la rentrée deux semaines plus tard. Pour eux, a indiqué la Ministre de l’Enseignement supérieur « on introduit à partir du 20 janvier, si tout va bien, de nouveau une jauge. Tout va dépendre de ce qui se passe dans les prochains jours… ». Sont donc concernés tous ceux écartés de la rentrée du 4 janvier prochain (ou du 4 au 11 janvier), en particulier, les étudiants redoublants de première année (faute d’avoir été l’an passé en classe de Terminale); ainsi que les étudiants nationaux avec ou sans risques de décrochage, en particulier ceux de deuxième et troisième années de Licence, et ceux de première et deuxième années de Master, sous réserve qu’ils ne soient pas en situation d’handicap.

             Toutefois, pour eux, la reprise des cours en présentiel avec respect d’une jauge n’est envisageable que « Si tout va bien ». Sans doute s’agit-il pour la Ministre de l’Enseignement supérieur de l’évolution de la pandémie du Covid19, mise en évidence par le nombre de contaminations par jour, soit moins de 5000 personnes testées positives par jour, prévues ou prédites par nos plus Hauts Responsables Scientifiques et Politiques pour le 15 décembre dernier (aux dernières informations : 14 929 le 23 décembre; 25 379 le 6 janvier 2021).

     

        Mise à jour du 18 décembre 2020, 18 h. 30. Rétropédalage ? Dans une lettre adressée aux Présidents d’Universités dans la soirée d’hier, la Ministre de l’Enseignement supérieur a quasiment écrit le contraire de qu’elle avait dit le matin sur RMC. En voici les termes : « Dès la semaine du 4 janvier, vous pourrez accueillir sur convocation les étudiants nouvellement entrés dans l’enseignement supérieur en situation de grande vulnérabilité, cela dans la limite de 10 personnes par groupe ».

     

     

            A priori, il n’y aura plus de cours en présentiel en amphi, du moins au-delà de 10 étudiants de première année de licence, contrairement à ce que l’on avait pu comprendre dans la matinée et les derniers jours. On observera que cette jauge maximum de 10 personnes est plus stricte que celle retenue pour les dîners de travail informels au Palais de l'Elysée en période de couvre-feu renforcé, peu important l'âge et l'éventuel handicap judiciaire des convives submergés sous leurs dossiers et le bon vin (les serveurs, domestiques et gardes du Palais présents dans la salle du restaurant présidentiel sont-ils comptabilisés ?).

     

        Quant au recensement avec la plus grande discrétion des étudiants « en situation de grande vulnérabilité » et l’envoi d’une convocation à chacun d’entre eux (pour le restaurant de l'Elysée, le terme d'invitation est préféré à celui de convocation), j’ai dû mal  à comprendre qui s’en chargera avant le 4 janvier, alors même qu’il y a traditionnellement une fermeture complète des universités pendant les deux semaines de vacances de Noël.

     

     

          Mise à jour du 3 janvier 2021. Hier, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, a participé à une interview lors de l’émission POLITIQUE de France Culture.

    Voici le lien qui vous permet d’écouter l’intégralité de cet entretien.

    https://www.franceculture.fr/emissions/politique/frederique-vidal-ministre-de-lenseignement-superieur-et-de-la-recherche

     

       Astuce pour augmenter le nombre d’abonnés des médias. Ce même jour, Madame Vidal a donné, au Journal du Dimanche, aussi appelé JDD, diverses précisions sur les conditions de cette reprise des cours à l’Université, le 4 janvier, donc demain matin. Malheureusement pour les personnes fauchées privées de leurs jobs d’étudiants en raison de la pandémie, le texte complet n’en est accessible qu’aux abonnés (gratuit pendant deux mois. Puis 6,90 euros par mois !!!).

     

     Tout au plus le début de l’interview de madame Frédérique Vidal leur est-il offert pour les convaincre de s’abonner. En voici les termes. Quant à la suite, je n’en sais rien car je ne suis pas abonné à cet hebdomadaire.

     

       Le retour partiel des étudiants à l'université, ça commence vraiment lundi ? 

     

       Oui, un accueil par petits groupes de dix maximum, sur convocation, entre le 4 et le 11 janvier selon les universités. Cela concernera les étudiants les plus fragiles, les décrocheurs, ceux qui ont besoin d'une attention particulière, et notamment ceux nouvellement arrivés dans le supérieur, en situation de handicap, de précarité numérique ou internationaux. Les établissements déterminent les contours précis de ceux qui reviendront en priorité.

     

        C'est du soutien scolaire plus qu'une reprise des cours ?

         Il y a les deux. A la fois des cours assurés par des enseignants et du soutien scolaire encadré par les tuteurs étudiants que les établissements sont en train de recruter.

     

        Comment éviter les clusters après les réveillons de la Saint-Sylvestre ?


         Ce retour se fera dans des conditions très particulières. Il y aura évidemment le port du masque, le respect des gestes barrières, la distanciation sociale. Avec 10 étudiants dans des salles conçues pour en accueillir jusqu'à 50, on peut les espacer très largement. Et les établissements feront en sorte qu'il n'y ait pas de déjeuner sur place. L'idée sera de les réunir sur des demi-journées, par exemple trois heures le matin, plutôt que de les faire venir de 10h à 12h puis de 13h à 15h. S'il n'y a pas de brassage, il suffira de tester le groupe de dix si un jeune se révèle positif.

    Le principe, c'est qu'on ne dépasse jamais 20% des effectifs étudiants sur une tranche horaire. C'est vraiment la limite haute.

     

     

      Mise à jour du 14 janvier 2021. Ce soir, le premier ministre, Jean Castex, et  la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidale ont annoncé une reprise  éventuelle des travaux dirigés (et non des cours) en présentiel à l'université, pour les étudiants de première année (et non pour l'ensemble des étudiants), à partir du 25 janvier, sous certaines conditions: en demi-groupe d'une part, dans le respect strict du protocole sanitaire mis en place dans leur établissement d'autre part. La reprise des cours en présentiel à partir du 20 janvier pour tous les étudiants, sous réserve d'une jauge, qui avait été précédemment annoncée, est donc abandonnée.

     

    Mise à jour du jeudi 21 janvier 2021. Le président de la République a déclaré, aujourd’hui même, lors d’une visite à l’université Paris-Saclay, qu’« un étudiant, s’il en a besoin, doit pouvoir revenir à l’université un jour par semaine. »

     

       Mise à jour du mercredi 3 février 2021. Dans la série des annonces gouvernementales en relation avec le Covid, celle d’aujourd’hui, du Premier ministre, Jean Castex, en ce qui concerne l’accès des étudiants à leurs établissements d’enseignement supérieur.

          En effet, lors de la séance de questions au gouvernement, un sénateur bourguignon  l’avait accusé de « sacrifier la jeunesse »  et de « saborder l’université » avec ses dernières mesures comme la possibilité d’accéder deux fois par jour à des repas à un euro, ou de bénéficier d’une aide psychologique. Et d’ajouter brutalement : « Les étudiants n’ont pas besoin de charité ni de séances de divan, ce dont ils ont besoin c’est de retrouver les amphithéâtres et leurs professeurs».

          Le Premier ministre lui a sèchement répondu en ces termes : «À l’heure où nous avons une circulation virale encore extrêmement élevée, (...) à l’heure où des variants se développent, (...) où tous les pays qui nous entourent ont également fermé ou significativement restreint l’accès à leurs établissements d’enseignement supérieur, que proposez-vous ? Qu’on les rouvre massivement ? Mais ce serait totalement irresponsable, ce serait le pire des services à rendre aux étudiants de France ».   

     

        Samedi 20 mars 2021. Jeudi soir, le Premier ministre a annoncé le confinement de 16 départements pour une durée minimale de quatre semaines et les conséquences en découlant pour les universités, en ces termes : « elles continueront à fonctionner selon le rythme en vigueur ». Elles peuvent donc accueillir leurs étudiants, à condition de ne pas dépasser 20% de leur capacité d’accueil globale, et les cours en salle doivent maintenir une certaine limite de remplissage (50% ?) Comme à l’accoutumé, nul ne sait le sort réservé aux étudiants de l’enseignement supérieur en BTS et classes préparatoires accueillis dans les lycées publics et privés, lesquels viennent de basculer en demi-jauge ! Pour reprendre les mots de Jean Anouilh dans L’Huluberlu ou Le réactionnaire amoureux (1963) : « Eh bien, tu verras en grandissant… que dans la vie, même quand ça a l’air d’être sérieux, ce n’est tout de même que du guignol. Et qu’on joue toujours la même pièce ».

     

     Vendredi 1er avril 2021. Hier soir, le Président de la République a déclaré qu'aucun changement n'affecterait les universités dans le cadre du troisième reconfinement étendu à l'ensemble du territoire, et précisé que les cours en présentiel auront toujours lieu un jour par semaine comme c'était déjà autorisé avant. Aujourd'hui, son Premier ministre, Jean Castex a confirmé cette décision en ajoutant, d'une part, que ces cours en présentiel devaient être assurés "dans des conditions strictes", d'autre part, que les examens ne pouvant se faire en distanciel seront " reportés autant que possible au mois de mai".

     

    Jeudi 22 avril 2021. Ce soir, le Ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé que, dans l'enseignement supérieur, les examens et partiels seront en présentiel et les concours également maintenus.

     

    Vendredi 9 juillet 2021. Aujourd'hui même, Madame Vidal, Ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé que la prochaine rentrée universitaire de septembre/octobre 2021 se déroulera en 100% présentiel, sans aucune contrainte de jauge. Un document d'une vingtaine de pages en accès libre sur le site du Ministère éponyme, intitulé MaRentrée2021, donne des précisions quant aux mesures envisagées. En voici le lien pour le lire ou le télécharger:

    https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid159157/-marentree2021-les-modalites-de-la-rentree-universitaire-2021.html

     

     

     Mercredi 21 juillet 2021. Rentrée universitaire avec ou sans passe sanitaire ?

       

        La réponse à cette question qui préoccupe près de 2 millions d’étudiants et de membres des personnels enseignants, administratifs, et techniques de nos universités est incertaine. Car, en effet, ces grands oubliés de la crise sanitaire des deux dernières années, découvrent, jour après jour, des textes difficiles à comprendre ou à interpréter. Peut-être faudrait-il rappeler à nos gouvernants que l’organisation d’une rentrée universitaire (début ou milieu septembre) de plusieurs centaines de milliers de personnes ne s’improvise pas la veille au soir, mais qu’elle nécessite la mise en place de moyens logistiques tout au long de l’été !

     

    Voici quelques textes et interventions qui viennent de se succéder sur la question :

     

    Le 9 juillet 2021 : document d’une vingtaine de pages mis en ligne, sur le site du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, prévoyant la rentrée universitaire de septembre/octobre 2021, en 100% présentiel, sans aucune contrainte de jauge.

    Voir ma précédente page :

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-2021-en-100-presentiel-a209270102

     

    Le 19 juillet 2001, publication au Journal Officiel du décret n°2021-955 modifiant le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire. Entré en vigueur le 21 juillet 2021, dans « les lieux de culture et de loisirs rassemblant plus de 50 personnes », ce décret ne dit pas un mot des établissements scolaires et universitaires. Aussi quelques centaines de milliers de personnes, à l’exception de la presse et des médias, s’interrogent-elles pour savoir si une université accueillant de mille à quelques dix mille ou vingt mille personnes bénéficie du label « lieu de culture… rassemblant plus de 50 personnes » !

     

     

    Le 20 juillet 2021, publication d’un avis du Haut Conseil de la santé publique, à la demande du Sénat, sur « la mise en œuvre d’une éventuelle obligation vaccinale ». Cet avis recommande que le passe sanitaire soit présenté à l’entrée des établissements scolaires et universitaires à la prochaine rentrée, ou, à défaut, que "son utilisation soit étudiée lors de la reprise des cours dans les établissements scolaires et universitaires pour limiter la contamination dans ces lieux collectifs".

     

    Le 21 juillet 2021à 13 heures au journal télévisé de TF1, le Premier Ministre, Jean Castex proclame haut et fort que le pass sanitaire ne concernera en aucun cas les collégiens et les lycéens. Il garde toutefois un silence complet en ce qui concerne les étudiants des universités qui avaient déposé leur ballon de volley sur la plage pour l’écouter. 

     

    Le 21 juillet (et les jours suivants), discussion à l’Assemblée nationale d’un projet de loi de l’exécutif sur l’extension du pass sanitaire à des lieux publics. Pour l’heure, sauf éventuel ajout d’un parlementaire non encore parti en vacances, ce texte ne dit pas un seul mot des établissements d’enseignement scolaire, secondaire et universitaire.

     

     

     Jeudi 22 juillet 2021. Rentrée universitaire: le passe sanitaire n'est pas d'actualité. Suite à l’inquiétude qui se manifeste ces derniers jours chez les étudiants et personnels enseignants, administratifs et techniques des universités quant au port d’un passe sanitaire à la rentrée prochaine pour accéder à leurs établissements scientifiques, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, madame Frédérique Vidal, a donné, aujourd’hui même, sa réponse dans un entretien au journal Les Echos. Toutefois, cet entretien est accessible uniquement aux abonnés payant ! Nul n’a par ailleurs jugé utile de le mettre en libre accès gratuit sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour que les étudiants inquiets et un peu fauchés puissent en prendre connaissance.

     

        Voici, en tout cas, le titre de cet article qui circule dans les médias qui ont repris un morceau d’une phrase de madame Vidal prononcée dans le journal Les Echos :

     

     «À ce stade, le passe sanitaire pour la reprise des cours n’est pas à l’ordre du jour pour les universités.»

     

     

     

     Mercredi 28 juillet 2021. Aujourd'hui même, le Ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a dévoilé les mesures concernant la prochaine rentrée dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Par exemple, selon le niveau de circulation du virus (vert, jaune, orange, rouge ?), en cas de détection d'un cas de covid-19 dans une classe, avec l'éviction  de tous les collégiens et lycéens non vaccinés (les cours en présentiel étant maintenus pour les seuls élèves vaccinés), et la fermeture des classes des écoles primaires dès le premier cas positif. 

       Quant à l'application du passe sanitaire dans les universités et les restaurants universitaires (restos U), Jean-Michel Blanquer a indiqué que sa collègue de l'Enseignement supérieur, Madame Frédérique Vidal, s'exprimerait d'ici la fin de la semaine, tout en précisant  que " Notre objectif n'est pas d'appliquer le passe sanitaire en milieu scolaire et universitaire ".

     

    Jeudi 29 juillet 2021.

     Finies les vacances…

      Suite aux mesures de lutte contre la propagation du Covid-19, annoncées par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le 28 juillet dernier, concernant la prochaine rentrée des classes des élèves du primaire et du secondaire, voici celles annoncées, aujourd’hui même, dans le journal Ouest France par Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour cette rentrée universitaire de septembre/octobre concernant plus de deux millions de personnes.

     

    Concrètement, sauf erreur de ma part, aucune mesure n’est envisagée :

     

     

     -    ni présentation d’un passe sanitaire pour pénétrer dans les bâtiments. Pourtant, le 20 juillet dernier, le Haut Conseil de la Santé publique avait publié un avis aux termes duquel il " recommande (ait) que le passe sanitaire soit présenté à l'entrée des établissements universitaires à la prochaine rentrée, ou, à défaut, que son utilisation soit étudiée lors de la reprise des cours pour limiter la contamination dans ces lieux collectifs". 

     

         Il est vrai que c’était avant l’envoi de la 9ème vidéo du Chef de l’État, tournée en selfie depuis le Fort de Brégançon où il passe les vacances, sur les réseaux sociaux notamment, Instagram et TikTok, très regardés par les jeunes étudiants. Dans cette vidéo, en date du jeudi 5 août 2021, il déclare avec force de conviction, en chemise et sans cravate, qu’ « il faut écouter les scientifiques avant toute chose

     

     

    - ni obligation vaccinale des étudiants et des personnels enseignants, administratifs et techniques (au 30 juillet 2021, selon les chiffres de Santé Publique France, 3 488 935 personnes âgées de 18 à 24 ans, soit 64% de la population concernée, ont reçu une première dose, parmi lesquelles 2 432 932 sont entièrement vaccinées, soit 45% de la population concernée). Pourtant, le jour même, la Fédération hospitalière de France (FHC), face à la reprise de l'épidémie appelait à rendre la vaccination obligatoire pour l'ensemble de la population pour atteindre une immunité collective ;

     

    -   ni jauge pour limiter le nombre des étudiants dans les salles de cours et les amphithéâtres souvent bondés à la rentrée. L’on sait pourtant que les amphis qui accueillent en général plusieurs centaines d’étudiants (parfois plus d’un millier), sont « de temps-en-temps » dépourvus de systèmes d’aération en état de marche et même de fenêtres.

     

    Pour prendre connaissance du texte complet de l’entretien de Madame Vidal dans le journal Ouest-France :

     

    Ouest France

     

     

    Mercredi 25 août 2021. Rentrée universitaire et Covid: l'information payante.

     

      Bien triste réveil pour les quelques 2,8 millions d'étudiants qui cherchent désespérément des informations sur les conditions sanitaires anti-covid de la prochaine rentrée universitaire.

     

      Pour le savoir, ils devront consulter l’interview de Madame Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, publié, aujourd’hui même, dans le journal Le Parisien. Malheureusement pour eux, l’accès à cet article est « payant », selon une pratique affligeante de cette administration. Tant pis pour les étudiants « fauchés », qui ne trouveront aucune information sur ce sujet sur le site gratuit du Ministère de l’Enseignement supérieur, dont la « dernière actualité » de la rubrique : « COVID-19 : L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR FRANÇAIS MOBILISÉ », date du 28 mai 2021. Quant aux sites Internet de leurs universités respectives, les étudiants devront sans doute attendre le mois de septembre pour prendre connaissance du contenu d’une circulaire relative aux consignes sanitaires pour la rentrée 2021 qui aurait été envoyée par le ministère aux universités début août, autrement dit en pleine fermeture estivale quasi complète des établissements.

     

     

      Toujours est-il que la seule phrase de l’interview de Madame Frédérique Vidal au journal Le Parisien, rapportée par la chaine d’information LCI, aujourd’hui même, est celle-ci : " Il n'y aura pas de jauge dans les amphis afin d'exploiter la capacité maximale des salles et permettre le 100% présentiel. Cela veut donc dire qu'il n'y aura pas de distanciation physique ". 

     

        En outre, il est précisé que le port du masque reste obligatoire dans les enceintes étudiantes et qu’aucun passe sanitaire ne sera exigé chez les étudiants pour qu'ils puissent assister aux cours. Pourtant, le 20 juillet dernier, le Haut Conseil de la Santé publique avait publié un avis aux termes duquel " il recommande (ait) que le passe sanitaire soit présenté à l'entrée des établissements universitaires à la prochaine rentrée, ou, à défaut, que son utilisation soit étudiée lors de la reprise des cours pour limiter la contamination dans ces lieux collectifs."  

     

       Quant à la vaccination des étudiants et des personnels enseignants, administratifs et techniques, elle reste facultative, alors même que la Fédération hospitalière de France (FHC), face à la reprise de l'épidémie, venait d’appeler les pouvoirs publics à la rendre obligatoire pour l'ensemble de la population pour atteindre une immunité collective.

     

    En conclusion, on n'apprend pas grande chose :

     

    - d’une part, depuis le précédent entretien de Madame Frédérique Vidal, le 22 juillet 2021, dans le journal Les Echos dont l’accès était réservé aux seuls abonnés : 

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-le-passe-sanitaire-n-est-pas-d-actualite-a209544030

     

     

    - d’autre part, depuis celui du 29 juillet 2021, accordé par Madame Frédérique Vidal au journal Ouest France (en accès gratuit) :

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-ni-passe-sanitaire-ni-vaccin-ni-jauge-a209582274

     

     

     

    Dimanche 12 septembre 2021. Passe sanitaire et jauge pour les soirées étudiantes de la rentrée. Madame Frédérique Vidale, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a déclaré, jeudi dernier : « Nous avons décidé de ne pas interdire, cette année, les soirées étudiantes et week-ends d'intégration de la prochaine rentrée universitaire, ce qui aurait pu générer des fêtes sauvages où aucun contrôle des mesures sanitaires n'est possible. Et c'est ce qui a parfois eu lieu l'an dernier. Nous avons décidé que ces événements festifs seront soumis au passe sanitaire (ou un test PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures, ou un certificat de rétablissement du Covid-19). Et d’ajouter que le port du masque ne sera pas obligatoire mais « recommandé, même si les étudiants pourront le retirer lorsqu’ils mangeront ou boiront » (Agence France Presse, 09 septembre 2021, 20 h. 35).

     

     

    Vendredi 31 décembre 2021. Décidément nos pauvres étudiants et personnels des universités (près de trois millions), n’ont pas de chance. Une nouvelle fois, ils restent les grands exclus de la crise sanitaire. Alors qu’ils doivent passer leurs examens du premier semestre dans les prochains jours, le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, les ont complètement oubliés, lors de leur intervention du 27 décembre dernier. Quant au Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, le 28 décembre, il a déclaré : " On a débattu la question des examens dans les universités, qui se déroulent beaucoup au mois de janvier. Cela a été tranché dans un sens de présence en physique. A ma connaissance, il n'y aura pas de jauge dans les amphis, mais c'est à Frédérique Vidal de le dire ".

     

       Cette dernière, en sa qualité de Ministre de l’Enseignement Supérieur, s’est exprimée, mercredi 29 décembre à la matinale de France Info. Elle ne nous a rien appris, se retranchant sur les mesures prises il y a plusieurs mois : "... la règle c'est de passer les examens en présentiel...; les étudiants sont responsables et vaccinés à plus de 92%...; le maintien des examens en présentiel est demandée par la majorité des étudiants...".

     

        Et, pour mettre un terme à la rumeur selon laquelle la déclaration de Frédérique Vidal était une fausse information, le jeudi 30 décembre, une certaine Sarah El Haïry, ancienne étudiante de la fac' de droit de Nantes, se présentant comme secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, dans le gouvernement de Jean Castex, a tenu à préciser " qu'il ne faudra pas de passe vaccinal pour passer les examens ". (Interview de Sarah Et Haïry, sur CNEWS :  

    https://www.cnews.fr/emission/2021-12-30/linterview-de-sarah-el-hairy-1165612).

     

       Plus simplement dit, pour leurs examens partiels, les étudiants seront tenus de se rassembler à plusieurs centaines dans des amphis (pour la plupart sans fenêtres ou systèmes d’aération), sans masques, ni passe sanitaire, ni jauge. 

     

     Il faudra choisir ! Quant aux milliers d'étudiants testés positifs ou cas contacts vont-ils s'isoler ou participer discrètement aux examens en présentiel (taux d'incidence des 20-29 ans: 1 619 pour 100 000), n'étant astreints à aucun passe sanitaire pour accéder aux amphis et salles d'examens ? L'avenir le dira. Tout au plus, le ministère de l'Enseignement supérieur, après s'être rendu compte de l'étonnement des personnes concernées après les pseudos annonces de ses responsables, a-t-il envoyé, mercredi 29 décembre, aux présidents d'université et aux recteurs une circulaire dont ils pourront prendre connaissance à leur retour de vacances. Cette circulaire énonce qu'un étudiant contaminé par le virus " ne doit pas se présenter " aux examens partiels. Et d'ajouter : " Pour les étudiants ainsi soumis à isolement et qui se trouveraient alors dans l'impossibilité de participer à une ou plusieurs épreuves, vous veillerez à organiser une session de substitution comme prévu dans la circulaire du 5 août 2021 [donc dans les deux mois qui suivent leur absence  dûment justifiée, avec un délai de prévenance de 14 jours] ". Toutefois, la circulaire oublie l'essentiel à savoir comment les présidents d'universités peuvent-ils contrôler que des étudiants sont ou non contaminés, alors même que ceux-ci sont dispensés de présenter un passe sanitaire ?

     

     Voici le texte intégral de cette circulaire sanitaire du 29 décembre 2021 de la Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, mise en ligne par la  Direction Générale de l'Enseignement Supérieur et de l'Insertion Professionnelle :

     

     

     

     

    Mise à jour du 7 janvier 2021. Pour mettre un terme au Grand Désordre engendré par les dernières annonces en ce qui concerne la tenue des examens en présentiel dans les universités sans la moindre mesure sanitaire, Madame Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, vient, ce matin même, de déclarer sur Europe 1 ceci :

     

      Les étudiants contaminés par le Covid-19 qui ne pourront pas se rendre à leurs partiels en présentiel se verront proposer des «  sessions de substitution… dans les deux semaines à deux mois qui suivent la date initialement prévue pour l’examen » par leurs universités, et n’auront donc pas à subir la session de rattrapage.

     

      Certes, il convenait de dissuader les étudiants positifs d’y participer par crainte de perdre le bénéfice du contrôle continu et devoir participer aux sessions de rattrapage. Mais il aurait été plus judicieux de reporter la première session d’examens des premiers et seconds semestres au mois de juin et au début du mois de juillet, et la session de rattrapage en septembre, comme cela se pratiquait il y a plusieurs années.

     

     

     

                                             Tout va très bien Madame la Marquise

       Tout va très bien Madame la Marquise. Sketch interprété, en 1967, par Sacha Distel, Jean Pierre Cassel, Jean Marc Thibaut, Roger Pierre et Jean Yanne, sur la chanson de Ray Ventura et de ses collégiens (source : site Youtube d’Olivier Platteau. La vidéo a déjà été vue plus de 4 millions de fois !).

     

    Allô, allô James !
    Quelles nouvelles ?
    Absente depuis quinze jours,
    Au bout du fil
    Je vous appelle ;
    Que trouverai-je à mon retour ?

    Tout va très bien, Madame la Marquise,
    Tout va très bien, tout va très bien.
    Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Un incident, une bêtise,
    La mort de votre jument grise,
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.

    Allô, allô James !
    Quelles nouvelles ?
    Ma jument gris' morte aujourd'hui !
    Expliquez-moi
    Valet fidèle,
    Comment cela s'est-il produit ?

    Cela n'est rien, Madame la Marquise,
    Cela n'est rien, tout va très bien.
    Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Elle a péri
    Dans l'incendie
    Qui détruisit vos écuries.
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.

    Allô, allô James !
    Quelles nouvelles ?
    Mes écuries ont donc brûlé ?
    Expliquez-moi
    Valet modèle,
    Comment cela s'est-il passé ?

    Cela n'est rien, Madame la Marquise,
    Cela n'est rien, tout va très bien.
    Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Si l'écurie brûla, Madame,
    C'est qu'le château était en flammes.
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.

    Allô, allô James !
    Quelles nouvelles ?
    Notre château est donc détruit !
    Expliquez-moi
    Car je chancelle
    Comment cela s'est-il produit ?

    Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
    Apprenant qu'il était ruiné,
    A peine fut-il rev'nu de sa surprise
    Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
    Et c'est en ramassant la pelle
    Qu'il renversa toutes les chandelles,
    Mettant le feu à tout l'château
    Qui s'consuma de bas en haut ;
    Le vent soufflant sur l'incendie,
    Le propagea sur l'écurie,
    Et c'est ainsi qu'en un moment
    On vit périr votre jument !
    Mais, à part ça, Madame la Marquise,
    Tout va très bien, tout va très bien.

    Paroles de Tout va très bien, madame la marquise © Universal Music Publishing Group, Warner Chappell Music France, Warner Chappell Music Inc

    Paroliers : Paul Misraki / Charles Pasquier / Henri Allum

     

     


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    Isaac Newton, confiné loin de son université de Cambridge, pendant l’épidémie de la peste de Londres, entre 1655 et 1656.

    L'étudiant Isaac Newton, confiné loin de son université de Cambridge, pendant l’épidémie de la peste de Londres, entre 1655 et 1656.

     

     

     

        Chers visiteurs accidentels, occasionnels ou habituels, ce post pour vous rappeler que, presque quotidiennement, je mets à jour mon article publié le 21 août 2020, dans la rubrique « Droit au cœur », intitulé « Rentrée universitaire : Tout va très bien madame la Ministre », consacré à l’évolution du Covid-19 au sein de nos Universités et Facultés de Droit.

     

    En voici d’abord le lien :

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-tout-va-tres-bien-madame-la-ministre-a201396492

     

    Et en voici les dernières mises à jour :

     

        Mise à jour du 3 octobre 2020. Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’Agence Nationale de Santé Publique, en date du 2 octobre 2020, avec 551 clusters actifs (foyers de contamination ou transmission), contre 195 le 24 septembre, 160 le 17 septembre, et 26 le 11 septembre, les écoles et les universités deviennent le principal lieu de propagation du coronavirus, représentant 36% de l’ensemble des clusters actifs, et même 46,7% en Île-de-France. 45,7% de ces clusters viennent de l’enseignement secondaire et 33,3% de l’enseignement supérieur. 

     

       Quant aux éléments d’information du ministère de l’Enseignement supérieur accessibles sur son site dans la rubrique « Covid 19 : l’enseignement supérieur français mobilisé », ils ne sont toujours pas actualisés. En effet, aujourd’hui même, 3 octobre, le dernier message en ligne reste celui inchangé du 13 septembre dernier évoquant « une dizaine de clusters au sein d’établissements d’enseignements supérieurs » et invitant à la responsabilité de chacun, autrement dit celle des étudiants suspectés d’être contaminés exclusivement à l’extérieur de nos universités, notamment « dans des bars le soir en buvant un verre » (Frédérique Vidale). 

     

       Du côté des étudiants entassés dans des amphis, sans aucune distanciation, ni aération, cette explication humoristique des autorités universitaires a dû mal à convaincre :

    https://twitter.com/hashtag/balancetafac?lang=fr

     

     

          Mise à jour du 4 octobre. Invitée du Grand Jury RTL, aujourd’hui même, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé la forte augmentation de la circulation du Coronavirus au sein des établissements d’enseignement supérieur de la capitale : « Dans une ville comme Paris, sur la quarantaine de clusters que nous avons, l’essentiel sont dans les lieux d’enseignement et d’enseignement supérieur… La situation dans les facs est actuellement catastrophique… Les jeunes sont entassés dans les amphithéâtres parce qu'on n'a pas anticipé l'augmentation du nombre d'étudiants, et il n'y a pas de mesures d'accompagnement ».  Aussi demande-t-elle au gouvernement de prendre « des mesures fortes sans aller jusqu’à la fermeture des facs ; en développant  notamment l’enseignement à distance »,  et aux universités « un meilleur suivi des étudiants, pour qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes ».

     

        Mise à jour du 5 octobre 2020. 00 h. 45. Dimanche  soir, Matignon a annoncé qu’à compter de mardi tous les établissements d'enseignement supérieur situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale devront réduire de moitié le nombre d'étudiants pouvant être accueillis dans leurs salles de cours et amphithéâtres. Sont donc concernées par le respect de cette jauge de 50% toutes les universités et écoles supérieures des métropoles de Paris (et les départements de la petite couronne), Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Saint-Étienne et Toulouse, ainsi que la Guadeloupe. La ministre de l'Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, doit donner des précisions dans la matinée.

     

         Mise à jour du 5 octobre 2020. 12 H 20. Voici le communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mis en ligne sur son site en fin de matinée :

     

    Epidémie de Covid-19 : restriction des capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. Les récentes évolutions de la Covid-19 conduisent à restreindre les capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. A la demande du Premier ministre et après échanges avec les responsables concernés, Frédérique Vidal demande par circulaire aux chefs d'établissement situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale d'instaurer une jauge pour tous les espaces d'accueil (espaces d'enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires) à 50 % au plus de leur capacité nominale, et ce dès le mardi 6 octobre. 

     

       Mise à jour  du 24 octobre 2020. Ce samedi matin sur France Info, Axel Kahn, médecin généticien, Président de la Ligue contre le cancer, directeur de recherches à l'INSERM, et ancien directeur de l'Institut Cochin et président de l'Université Paris V René Descartes, a déclaré que la réouverture des Universités à la rentrée avait été " une erreur grossière..., les mesures classiques contre l'épidémie étant totalement dépassées..., 500 étudiants dans un amphithéâtre au début c'était totalement absurde. Le nombre de contaminations d'étudiants a été considérable...". C'est ce que j'ai écrit sur cette page de mon blog depuis le 21 août 2020!, tout en vous faisant part de mon étonnement quant à la communication du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

     

    Voici le texte de l'interview d'Axel Kahn:

    https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-rouvrir-les-universites-en-septembre-fut-une-erreur-grossiere-pour-axel-kahn-2168110.html  

     

     


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    Suspension des cours en amphis pour répondre au coronavirus

     

     

     Chers visiteurs, ce post pour vous rappeler que, presque quotidiennement, je mets à jour mon article publié le 21 août 2020, dans la rubrique « Droit au cœur », intitulé « Rentrée universitaire : Tout va très bien madame la Ministre », consacré à l’évolution du Covid-19 au sein de nos Universités et Facultés de Droit.

     

    En voici d’abord le lien :

     

    http://droiticpa.eklablog.com/rentree-universitaire-tout-va-tres-bien-madame-la-ministre-a201396492

     

     

     

    Et voici ensuite les trois dernières "mises à jour" :

     

       Mise à jour du 28 octobre 2020, 11 heures. « J’ai un peu mauvaise conscience pour ce retard…, mais mieux vaut tard que jamais.» Après le ratage complet de la rentrée universitaire dans des amphis bondés d’étudiants, la Conférence des présidents d’université (CPU), dans un communiqué du 27 octobre, vient d’inviter les pouvoirs publics à mettre en œuvre des mesures de sécurité élémentaires de sauvegarde de nos jeunes étudiants  « pour répondre à la montée de la deuxième vague de coronavirus », comme « la suspension des cours magistraux en amphithéâtres

     

           Nous connaîtrons peut-être la réponse de l’exécutif à ces propositions, ce soir, à 20 heures, lors de la nième allocution télévisée solennelle du Président de la République depuis le début de l’épidémie (la première datait du 12 mars dernier !).

     

    En attendant que le réveil sonne en haut lieu, voici le texte du communiqué de la CPU, publié par l’Agence France Presse et non relayé par les principaux médias :

     

    Pour répondre à la montée de la deuxième vague de coronavirus, la Conférence des présidents d’université (CPU) veut être force de proposition auprès du Gouvernement, en amont de nouvelles annonces. Pour faire de la jeunesse une alliée dans la lutte contre l’épidémie, alors même que les étudiants ont montré leur sens des responsabilités sur les campus, elle propose deux types de mesures et un soutien concret pour les étudiants. Ces propositions visent à limiter les forts risques que nous ne pouvons faire courir à notre jeunesse en termes de décrochage et de désocialisation. 

     

    Assurément, il faut tout faire pour lutter contre l’épidémie et ralentir la propagation du virus, et de nouvelles mesures s’imposent. Cependant, l’interdiction totale d’accès des campus aux étudiants comprend un risque, tant sur le plan humain que pédagogique, pour la formation d’une classe d’âge, notamment les plus fragiles parmi elle. Le décrochage massif et la désocialisation ne peuvent être les seules perspectives que nous offrons à notre jeunesse.

    En responsabilité et pour y répondre, la CPU propose deux types de mesure :

     

    Des mesures pour lutter contre la propagation du virus : 

    ·         Suspendre les cours magistraux en amphithéâtre.

    ·         Basculer massivement en enseignement à distance en baissant fortement la jauge d’étudiants en présentiel, avec un maximum de 25% des effectifs, tenant compte des capacités des salles de travaux pratiques ou dirigés, avec une présence par demi-journée, plutôt le matin, pour éviter les croisements de populations et garder un rythme journalier.

    ·         Renforcer le télétravail des personnels, dans le respect de la continuité du service public.

     

    Et des mesures pour le soutien aux étudiants : 

    ·         Privilégier, dans chaque établissement, l’accueil de publics fragiles, notamment les primo-entrants, les étudiants boursiers, pour éviter le décrochage.

    ·         Lutter contre la précarité étudiante en apportant la possibilité massive à des étudiantes ou étudiants déjà avancés d’être tuteurs, rémunérés par l’université, dont la mission sera du suivi à distance d’autres étudiants pour maintenir la socialisation.

    ·         Garder des tiers lieux accessibles et salles de travail disponibles dans le respect très strict de règles et de jauges pour les étudiantes et étudiants en situation de fracture numérique.

    ·         Organiser le « prêt à emporter » pour les Bibliothèques universitaires. Permettre les évaluations en présentiel avec des contraintes sanitaires fortes, sur le modèle de ce qui a été fait pour les concours, comme celui des études de santé, en fin d’année universitaire 2019-2020.

    ·         Maintenir l’activité de recherche sur place, avec les doctorants, mais avec développement fort du télétravail lorsqu’il peut être organisé.

     

         Les universités sont en première ligne pour combattre ce virus que ce soit avec nos chercheurs, avec nos étudiants de santé dans nos centres hospitaliers et universitaires. Elles le sont également, avec les étudiants et les associations étudiantes, en palliant les effets de la crise sanitaire, économique et sociale.

     

     

    Suspension des cours en amphis pour répondre au coronavirus

       

           À ce soir donc, 20 heures, pour entendre les annonces (ou l’absence d’annonces) du Président de la République concernant les mesures de restrictions dans les établissements d’enseignement supérieur, les universités et leurs facultés, pour faire face à la seconde vague de l’épidémie de coronavirus, et mieux protéger leurs étudiants et personnels enseignants, administratifs et techniques. 

     

     

     

     

    Le jugement de virus par les étudiants de Nantes (1921)

    Le jugement de Coronavirus par les étudiants en droit de l'Université de Nantes

     

     

           Mise à jour du 28 octobre, 21 heures 30. Le Président de la République vient d'annoncer que, désormais, "les cours en ligne des universités seront privilégiés au maximum partout où c'est possible". L'enseignement en présentiel, même avec capacité d'accueil limitée en zones d'alerte renforcée ou maximale, cède donc la place à l'enseignement en distanciel. Sans doute, demain sera-t-il précisé par le Premier ministre quels sont les cours et enseignements concernés: cours en amphis, cours en salles, travaux dirigés et/ou travaux publiques en salles?

     

          Mise à jour du 29 octobre, 19 heures 30. Le Premier ministre, Jean Castex, vient de donner les précisions suivantes: "Pour les universités, les cours devront être assurés en ligne. Seuls les travaux pratiques et enseignement professionnel nécessitant du matériel spécialisé pourront se poursuivre en présentiel. Les examens et concours auront lieu avec un protocole renforcé, les bibliothèques seront ouvertes sur rendez-vous et dans le respect d’une jauge. Les activités de recherche devront se poursuivre en télétravail quand cela est possible".

     

           Quant aux BTS et prépas (CPGE), en général hébergés dans les locaux du secondaire restant ouverts, nos Hauts responsables issus de l'ENA les ont une nouvelle fois complètement oubliés. Aussi, suite à des pressions nocturnes des jeunes concernés, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est-il fendu d'une déclaration aux termes de laquelle les cours pour les BTS et prépas continueront à se tenir en présentiel, ce qui, concernant les prépas a provoqué immédiatement la colère de la Conférence des présidents d'université (CPU). Quant aux cours des IUT, qui sont une composante des Universités, ils se tiendront en présentiel, mais uniquement dans le cadre des travaux pratiques. On attend avec impatience la circulaire en cours de préparation du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

     


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    Une École de la Troisième République, après les lois de Jules Ferry de 1881 et 1882 (Tirage sur papier albuminé. Circa 1890. Il s’agit de l’école de garçons de Mehun-sur-Yèvre dans le Cher)

    1. Une École de la Troisième République, après les lois de Jules Ferry de 1881 et 1882 (Tirage sur papier albuminé. Circa 1890. Il s’agit de l’école de garçons de Mehun-sur-Yèvre dans le Cher).

     

     

    Ce lundi 2 novembre, à 11 heures, une minute de silence sera observée dans tous les établissements scolaires, en hommage au Professeur d’Histoire-Géographie, Samuel Paty, assassiné, le 16 octobre, devant son collège du Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, par un jeune de 18 ans, pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

     

     

    Jean Jaurès, adolescent (1875)

                               2. Jean Jaurès, adolescent (1875)

                     Source: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Jean_Jaur%C3%A8s_jeune.jpg 

     

    Cette minute de silence sera suivie de la lecture de la lettre aux instituteurs et institutrices écrite, à l’âge de 29 ans par Jean Jaurès (1859-mort assassiné le 31 juillet 1914), et publiée, le 15 janvier 1888, dans La Dépêche, journal de la démocratie du midi. Ses termes et idées sont peu intelligibles pour des enfants. Pour en juger, voici l'extrait de cette lettre, qui sera lu aux plus jeunes d'entre eux.

     

    Aux Instituteurs et Institutrices.

     Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse. Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort. Eh quoi ! Tout cela à des enfants ! — Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler. Je sais quelles sont les difficultés de la tâche. Vous gardez vos écoliers peu d’années et ils ne sont point toujours assidus, surtout à la campagne. Ils oublient l’été le peu qu’ils ont appris l’hiver. Ils font souvent, au sortir de l’école, des rechutes profondes d’ignorance et de paresse d’esprit, et je plaindrais ceux d’entre vous qui ont pour l’éducation des enfants du peuple une grande ambition, si cette grande ambition ne supposait un grand courage. […]

     

    Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée, très générale, il est vrai, mais très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble. De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire sentir à l’enfant l’effort inouï de la pensée humaine ! […]

     

    Je dis donc aux maîtres, pour me résumer : lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront. »

     

    Jean Jaurès, La Dépêche, journal de la démocratie du midi, 15 janvier 1888.

     

     

     

    Jean Jaurès, jeune professeur de philosophie à Toulouse de 1870 à 1880

    3. Jean Jaurès, jeune professeur de philosophie à Toulouse de 1870 à 1880 (source : Castres, Centre national et musée Jean Jaurès. © Rue des Archives/Tal). 

     

     

    L’hommage au Professeur Samuel Paty

                                     4. Le Prof’

     

           Adieu, monsieur le professeur.
           On ne vous oubliera jamais
           Et tout au fond de notre cœur,
           Ces mots sont écrits à la craie.
           Nous vous offrons ces quelques fleurs
           Pour dire combien on vous aimait.
           On ne vous oubliera jamais.
           Adieu, monsieur le professeur.

     

    Adieu monsieur le professeur est une chanson écrite par Hugues Aufray et Vline Buggy, composée par Jean-Pierre Bourtayre et interprétée par Hugues Aufray sortie en 45 tours en 1968. 

     

     

     





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